Moulin à farine
Moulin de la Gourre
Moulin à farine de la Gourre
Pays de la Loire ; Mayenne (53) ; Ménil
Mayenne
Château-Gontier Est
La Gourre
1833 A 727, 728 ; 1984 A 987
Isolé
Mayenne (la)
Logement ; remise ; étable à chevaux ; toit à porcs
Temps modernes
4e quart 19e siècle ; 2e moitié 20e siècle
Le moulin de la Gourre, situé sur la rive droite de la Mayenne, contre la culée du barrage du Gué-de-Ménil, est attesté en 1644 lorsque René de Racappé, seigneur de Magnannes, l'acquiert en même temps que le moulin de Bressac. Le logis et le bâtiment de l'écurie figurent sur le plan cadastral de 1833. En 1829, ses deux roues font tourner deux paires de meules. Il est alors dans les mains d'un seul propriétaire, François Charron, qui l'exploite. La canalisation de la Mayenne n'entraîne pas sa suppression en raison de la réalisation à Ménil d'un canal de navigation parallèle à la rivière. En 1865, deux meuniers y travaillent. La partie sud du moulin, correspondant au coursier du large, appartient à Marin Nail qui fait construire en 1875, contre la façade est, une première petite extension. La partie nord, correspondant au coursier de rive, est à Maximin Colombe. En 1886, elle passe à Ambroise Charron. La construction d'une seconde extension contre la façade est du moulin, celle de la remise et la démolition du four à pain situé à l'extrémité du logis, interviennent entre 1875 et 1906. A cette date, le bulletin de recensement des établissements industriels pour la formation de la matrice nous fournit une description précise des bâtiments. Ceux-ci sont encore divisés entre deux propriétaires, Pierre Charron et la veuve Nail, et répartis en deux parts à peu près égales mais Charron exploite l'ensemble, avant qu'il ne rachète l'autre partie en 1908. Le moulin, à deux roues intérieures à aubes, dispose d'une force motrice de 30 chevaux, réduite à 15 pendant 4 mois. Au rez-de-chaussée se trouvent trois paires de meules, un broyeur et un convertisseur à cylindres, un "boisseau d'attente" et à l'étage, un nettoyage à blé, un "extracteur", une bluterie, un "boisseau d'attente pour le grain sortant du nettoyage", un tire-sac. L'habitation comprend quatre pièces, au rez-de-chaussée. La remise et l'écurie sont tous les deux prolongés par un toit à porcs. Le poulailler, au sud, constitue un petit bâtiment indépendant. En 1914, la capacité de mouture journalière est évaluée à 20 quintaux de blé, à 30 en 1917 (pour une force motrice de 25 chevaux). Elle est toujours de 30 quintaux en 1936, alors qu'Ambroise Charron a succédé à son père. Celui-là réduit considérablement son activité à partir de 1953 (une paire de meules seulement est laissée en activité) , puis la cesse en 1956. La Gourre est ensuite transformée en résidence secondaire et subit de profonds remaniements : la partie qui servait à la production a été arasée jusqu'à son soubassement, le bâtiment qui abritait l'écurie a été détruit, l'habitation et la remise ont été remaniés et reliés par une galerie.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Ardoise
En rez-de-chaussée ; comble à surcroît
Toit à longs pans ; pignon couvert
Énergie hydraulique ; roue hydraulique verticale
L'état ancien du moulin de la Gourre et les fonctions de ses bâtiments sont assez bien connus, grâce au plan de 1875, à la description de 1906 et aux photographies prises lorsqu'il était encore en activité. Le bâtiment principal, disposé transversalement à la rivière, était constitué de deux corps principaux, alignés, de longueur et de largeur différentes, mais tous deux à rez-de-chaussée et haut surcroît. Le premier corps, abritant le moulin, était doté à l'est de deux extensions servant au stockage. De lui ne subsistent que l'extrémité nord, totalement reprise, et le soubassement que traversent les deux coursiers dont les ouvertures sont sommées par un arc à claveaux en moellons de schiste. La roue du large est également conservée. Il s'agit d'une roue verticale en-dessous, à aubes courbes en bois. Le second corps correspond à l'habitation. Il a sans doute abrité plusieurs logements. Trois portes et trois cheminées (la troisième haute et sur le pan arrière) s'y distinguent en effet sur une carte postale des années 1950. Les autres dépendances fermaient presque complètement la cour : à l'ouest se trouvait une étable (?) et une remise qui se prolongeait en retour par un corps de bâtiment bas rejoignant l'écurie située au sud. A l'arrière de celle-ci se greffaient deux appentis, dont l'un à cheminée (four à pain?).
Vestiges ; remanié
Propriété privée
2001
© Inventaire général
2002
Foisneau Nicolas
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70