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hôtel Bornet dit maison des deux Sirènes actuellement immeuble

hôtel Bornet ; maison des deux Sirènes

Inventaire

hôtel

immeuble

Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; 5 rue Saint-Michel ; rue Saint-Epvre

Anciennement région de : Lorraine

Nancy

Saint-Michel (rue) 5 ; Saint-Epvre (rue)

1830 G 105 ; 1865 G 180 ; 1972 AN 167 ; 2008 AN 167

en ville

cour ; boutique

18e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle

1586

daté par source

Luyton Raymond (commanditaire) ; Bornet (habitant célèbre) ; Vaudémont Nicolas-François de (personnage célèbre)

partie déplacée à : Nancy, hôtel d'Haussonville

Hôtel particulier élevé pour Raymond Luyton (AD 54, 3 E 1569), valet de chambre d'Henri de Lorraine (futur duc de Lorraine Henri II), en 1586 (datation par dendrochronologie de la charpente réalisée par le laboratoire DendroNet, Bohlingen) et achevé l'année suivante, comme semble l'attester la date de juillet 1587 portée sur une plaque de cheminée (étudiée dans la base Palissy IM54014856). Il est connu sous l'appellation d'hôtel Bornet, du nom de son propriétaire présumé dans la première moitié du 17e siècle, premier gentihomme du duc (Léon Mougenot, Les maisons du vieux Nancy, 1861, planche 10, d'après Dom Calmet, Histoire de Lorraine, 1757, tome 6, p. 128). Le cardinal Nicolas-François de Vaudémont (1609-1670, duc éphémère de Lorraine du 19 janvier au 1er avril 1634) et sa femme Claude y auraient trouvé refuge le 31 mars 1634 avant de quitter Nancy (Pfister, Histoire de Nancy, tome 3, 1908, p. 69). Durant le 18e siècle, les fenêtres du premier étage sur la rue Saint-Epvre sont ornées de garde-corps en ferronnerie et les croisées en pierre certainement supprimées ; les décors intérieurs sont refaits (cloisonnement, lambris, cheminées, plafonds en plâtre). La cour est couverte avant 1830. A la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, une devanture de boutique est percée en rez-de-chaussée rue Saint-Epvre à la place d'une fenêtre, les galeries sur cour sont fermées. La menuiserie de la porte est transférée à l'hôtel d'Haussonville, rue Monseigneur Trouillet à Nancy (étudiée dans la base Palissy IM54014859) après son achat en 1929 par M. Ambroise (d'après documentation Musée Lorrain). L'ensemble est réhabilité en 1988 : réouverture de baies bouchées (façade rue Saint-Michel), restitution des meneaux et traverses des baies sur rue, suppression des cloisonnements et d'éléments de décor au 2e étage.

calcaire ; moellon ; enduit

ardoise ; tuile en écaille

sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés ; étage de comble

toit à longs pans ; toit en pavillon

escalier intérieur ; escalier tournant à retours sans jour ; en maçonnerie

Hôtel situé à l'angle des rues Saint-Epvre et Saint-Michel, à 4 corps disposés autour d'une cour intérieure : corps principal A à l'angle des rues, corps secondaire C, corps B abritant les organes de distribution (cage d'escalier et galerie, aujourd'hui fermée) et corps annexe D accolé au corps A sur la cour. Son nom provient du décor en haut-relief à l'angle représentant deux sirènes enlacées (en réalité deux tritons barbus, étudié dans la base Palissy IM54014857). Trois caves voûtées en plein cintre sont disposées parallèlement sous les corps A et C, et sous la cour. La façade sur la rue Saint-Epvre, traitée comme la façade principale, est ornée en rez-de-chaussée d'un décor de pilastres toscans cannelés portant un entablement à triglyphes (décor partiellement détruit par la devanture de boutique) ; la façade sur la rue Saint-Michel s'ordonne symétriquement de part et d'autre de la travée d'escalier. Les baies éclairant les corps A et B sont à meneaux et traverses en pierre, celles de la cage d'escalier ont un linteau formant un double plein cintre retombant sur une clé pendante, amorti par un décor de volute et de feuillage. La porte d'entrée, dont le linteau en plein-cintre porte un mascaron à tête d'indien, est encadrée par deux pilastres corinthiens cannelés surmontés d'un entablement dont la frise est ornée d'un cartouche vide accompagné de rinceaux. Le fronton cintré brisé est décoré en son centre d'un motif de feuillage posé sur un piédestal. L'escalier intérieur tournant à retours (étudié dans la base palissy IM54014851) ouvre à chaque étage sur une galerie de distribution fermée sur la cour par de grands vitrages, et desservant les deux corps A et C. Les piédroits des portes intérieures sont moulurés en quart-de-rond terminé par un congé. L'édifice présente encore de nombreux éléments de décor intérieur, dont quatre cheminées en pierre et marbre (étudiés dans la base Palissy IM54014852, IM54014853, IM54014854, IM54014855). La toiture des corps A et C est en pavillon, celle du corps B à longs pans. L'ensemble est couvert de tuiles en écaille à l'exception du pan sur rue du corps A, couvert d'ardoise au crochet.

sculpture ; ferronnerie ; fonderie ; menuiserie

ordre toscan ; pilastre ; ordre corinthien ; mascaron ; ornement à forme végétale ; fleur ; rinceau

porte d'entrée : pilastres d'ordre corinthien, mascaron à tête d'indien et rinceaux ; façade sur rue : pilastre d'ordre toscan, ornement végétal et fleur

2016

1945/07/20 : inscrit MH partiellement

façade sur rue et toiture : inscription par arrêté du 20 juillet 1945

secteur sauvegardé ; site inscrit

propriété privée

dossier individuel

2016

© Région Lorraine - Inventaire général ; © Ville de Nancy ; © communauté urbaine du Grand Nancy

Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général£Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63