Quartier
De la gare
Quartier de la gare (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes
Vannes
1980AN, AO, AP, AW non numéroté
Hôtel ; cité administrative ; école primaire ; hôtel de voyageurs ; voie ferrée ; atelier ; route ; avenue ; lotissement concerté ; chapelle ; usine de produits pour l'alimentation animale ; pont ; rue ; lotissement ; maison ; immeuble ; gare ; caserne ; bureau d'octroi
19e siècle ; 20e siècle
1860
Daté par source
L'étude sur le quartier de la gare s'est déroulée au cours des années 2003-2004. La limite chronologique de l'étude s'est établie à 1950 pour les édifices, 1980 pour les ensembles. L'étude architecturale s'est faite à partir de la rue, à l'aide de documents tels plans et cartes anciennes, plans cadastraux actuels. Elle a donné lieu à des prises de vues extérieures. Quelquefois une prise de contact avec les propriétaires a permis l'accès et l'étude de certains édifices. Outre les ensembles (rues, lotissements) et les édifices majeurs (la gare, par exemple), chaque maison repérée a fait l'objet d'une fiche individuelle illustrée, reliée à la rue où l'édifice se trouve. Les rues et les édifices sélectionnés pour étude sont reliés au quartier, exception faite des rues de lotissement qui ne sont rattachées qu'au lotissement. L'étude des édifices sélectionnés est toujours en cours. Une publication sur ce quartier est sortie en décembre 2005.L´arrivée du chemin de fer à Vannes en 1860 voit la construction progressive d'un nouveau quartier autour de la gare avec la création de nouvelles voies de communication comme l'avenue Victor Hugo et la modification de la voirie existante. Avant l'arrivée du chemin de fer, l'espace bâti existant correspond sur les plans cadastraux de 1809 et 1844 au sud de la voie, à la rue Neuve (aujourd´hui rue Madame Lagarde) et à l'avenue Saint-Symphorien, lieu d´un ancien prieuré situé à l´emplacement des actuelles Archives municipales. Celui-ci s´inscrit dans un parcellaire d´origine gallo-romaine repéré lors des fouilles effectuées au moment de la destruction du prieuré. Au nord de la gare, l'espace est parsemé des hameaux de Saint-Guen, Kerquer, Bilaire et de la maison dite du Barh.Les premières constructions interviennent au sud de la gare à partir des années1860 le long des axes la desservant à proximité de l´octroi et sont principalement à l´initiative des « sieurs » Juteau, Descormiers et David. On observe également l´installation de plusieurs entreprises dans l´avenue Saint-Symphorien : Ducroquet pour le bois, Guérin pour les os, chiffons et matériaux de construction, Normand pour le bâtiment et la distillerie. A partir des années 1880, des opérations importantes de lotissement sont menées entre le cimetière de Boismoreau et l'avenue Saint-Symphorien.L'extension de la ville au nord de la gare est marquée par l'installation de la caserne de la Bourdonnaye en 1883 mais c´est surtout dans la première moitié du siècle dernier que l´urbanisation se développe repoussant les limites de la ville bien au-delà de la voie ferrée, la gare de marchandises incitant peu à peu les entreprises à s´établir de ce côté comme la Société la Boulonnaise des Travaux et Constructions installée sur six hectares entre la rue de Strasbourg et le chemin de Saint-Guen. Jouxtant cette zone d´activité, une zone résidentielle voit le jour avec plusieurs opérations de lotissement concertées ou non, relevant de l´initiative privée.
Le quartier s´inscrit dans un quadrilatère défini par une série de voies anciennes. A l´est, la route de Josselin, actuellement rue des quatre frères Créac´h, longe le cimetière de Boismoreau, ainsi que l´hôpital, et se prolonge au-delà de la voie ferrée par la rue de Strasbourg.La rue Neuve (rue Madame Lagarde) forme la limite ouest du secteur. Au nord, la limite urbaine se confond d´abord avec la voie ferrée, officialisée par l´octroi de la route de Pontivy. Elle fut ensuite étendue jusqu´à l´ancien chemin situé au nord de Saint-Guen (aujourd´hui allée du stade) reliant les routes de Josselin et de Pontivy ; cette limite est plus tard confortée par le tracé de la voie express de Nantes à Quimper. Au sud, les limites du quartier sont plus floues ; le moulin de l´Evêque à l´est et le ruisseau de Rohan pouvaient être considéré comme une limite physique partielle. Le boulevard de la Paix créé vers 1960 définit une fracture évidente au sud en isolant le quartier de la ville ancienne.Ce quartier est passé d´une activité majoritairement artisanale à une vocation résidentielle.
À signaler
L´arrivée du chemin de fer à Vannes en 1860 a eu un impact considérable sur l´espace urbain, avec le déplacement du pôle économique, traditionnellement localisé sur le port, vers la gare. La construction du quartier reste une initiative essentiellement privée : le tracé des rues ne fut soumis à aucun plan régulateur, les seules interventions publiques consistant en l´ouverture d´une voie, l´avenue Victor Hugo, reliant la ville ancienne à la gare, et la rectification de la route de Josselin sectionnée par la voie ferrée.Malgré le nombre d´édifices construits, l´architecture de ce quartier demeure sans grande originalité : le quartier de la gare, à l´instar d´autres en France, eut toujours l´image d´un quartier sans prestige. Il émerge de cette relative banalité, outre les « grosses » demeures de quelques bourgeois entrepreneurs du quartier, (Juteau, Normand et Ducroquet), quelques maisons des années 1930, comme celle de M. Dolo rue Olivier de Clisson.Dans l´histoire de la ville, le lotissement Saint-Symphorien constitue la seconde tentative d´investissement privé après celle de Louis Corvasier dans le quartier Jeanne d´Arc à partir de 1860.
Propriété publique ; propriété privée
2000
(c) Inventaire général ; (c) Ville de Vannes
2000
Herbaut Claudie ; Toscer Catherine ; Lainé Claire
Dossier avec sous-dossier
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