Église paroissiale
Saint-Patern
Église paroissiale Saint-Patern, rue Saint-Patern ; rue de la Fontaine ; place Sainte-Catherine (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Saint-Patern (rue) ; Fontaine (rue de la) ; Sainte-Catherine (place)
Vannes
Saint-Patern (rue) ; Fontaine (rue de la) ; Sainte-Catherine (place)
1809I1 343, 344 ; 1844 K2 574 ; 1980BO 81, 80
En ville
Enclos ; escalier indépendant ; fontaine
18e siècle ; 2e quart 19e siècle
1er quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
1770 ; 1826
Porte la date ; porte la date
Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
"Situé au coeur même de la ville antique sur la colline de Boismoreau, l'édifice actuel succède à deux édifices antérieurs : le premier construit vraisemblablement au cours du 6e siècle pour abriter les reliques de saint-Patern, premier évêque connu de Vannes, sacré en 465 et le second reconstruit au 11e siècle sur les vestiges du précédent détruit après les invasions vikings. L'église devient au Moyen Age une étape du Tro-Breiz (tour de la Bretagne), ou pèlerinage aux sept saints fondateurs de Bretagne. L'église actuelle fait suite au dernier édifice ruiné par deux tempêtes successives en 1721 et 1726 provoquant l'effondrement de la tour-clocher située à l'origine à la croisée du transept, comme il est d'usage à la période romane. La première phase des travaux, comprise entre 1727 et 1737, effectués sur les plans de l´architecte vannetais Olivier Delourme, concerne la reconstruction d'une nef à trois travées et d'un transept à pans coupés dont la croisée est surmontée d´un clocheton en forme de dôme. Le choeur est prolongé d´une sacristie.Entre 1769 et 1777, l'architecte Ulliac procède au rallongement de la nef de 2 travées supplémentaires et à l'édification de la tour-clocher actuelle prévue sur deux étages. La tour est achevée en 1825-1826 par l´architecte-voyer Louis Philippe Brunet-Debaines, de même qu'est réalisé le monumental escalier d'accès à l'édifice depuis la rue de la Fontaine. Les dates de début et d'achèvement de la tour sont d'ailleurs inscrites sur le portail de celle-ci, accompagné de l'inscription : "Terribilis locus hic templum Dei est et domus orationis -1770-incoepitur et perfectum 1826" (ce lieu vénérable est le temple de Dieu et la demeure de la prière. Commencé en 1770 et achevé en 1826).En 1907, sur demande de la fabrique, la reconstruction des 2 porches d'entrée latéraux édifiés au cours de la première moitié du 19e siècle est réalisée par l´architecte Gabriel Muiron. Ces deux porches sont ensuite repris et transformés en 1922 et 1923 par l´architecte Joseph Caubert de Cléry en même temps qu'il construit des annexes à la sacristie au nord et au sud du chœur.La restauration de l'église entre 2006 à 2008 a redonné à l'édifice ses volumes du 18e siècle et du 19e siècle en supprimant les rajouts intempestifs du début du 20e siècles. Les enduits extérieurs sans doute supprimés dans les années 1960, ont également été restitués."
Granite ; moellon ; enduit ; granite ; moyen appareil
Ardoise
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Toit à longs pans ; noue ; croupe ; dôme polygonal
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis
En forme de croix latine et à chevet plat, c´est une église en moellon enduit à vaisseau central aveugle et collatéraux qui ouvrent sur des chapelles non communicantes. L´ensemble est coiffé d´une toiture à deux pans augmentée à l´ouest par une tour-clocher en pierre de taille. A l'est, l'édifice est prolongé par une sacristie d'axe à deux étages.
Peinture
Les peintures du choeur qui n'ont pas été conservées lors de la restauration de l'édifice étaient du peintre Pierre-Gustave Chevalier.
Restauré
inscrit MH
L'église en totalité, à l'exclusion des deux annexes latérales ajoutées au début du 20e siècle (cad. BO 81) : inscription par arrêté du 19 octobre 2005.
Secteur sauvegardé
À signaler
L´intérêt de l´édifice repose non seulement sur son homogénéité stylistique retrouvée (1727-1767), période qui correspond pourtant à un ralenti de l'activité architecturale dans le secteur, mais également sur la présence de l'escalier monumental, dispositif conservé d'accès à l'édifice depuis la rue. L'influence des conceptions constructives des ingénieurs de l'époque est perceptible au niveau de la sévérité des ouvertures (en arc segmentaire) et l'absence de décor mis à part les volutes terminant le pignon ouest, réminiscence du style jésuite. La sacristie d'axe à deux étages est un trait propre au Morbihan. La tour-clocher affiche des parentés avec celle de l'église du Mené disparue, du même architecte.
Propriété publique
2000
(c) Inventaire général ; (c) Ville de Vannes
2000
Lainé Claire ; Toscer Catherine ; Herbaut Claudie ; Danielo Julien
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35