Place
Places (ville de Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes
Vannes
18 repérées ; 16 étudiées
Moyen Age ; Temps modernes ; 19e siècle ; 20e siècle
Ensemble des places marquant le tissu urbain vannetais. Les places ont une importance certaine intra muros ou dans les faubourg dès l'époque médiévale. Ainsi en est-il de la place Henri IV ou place Main-lièvre, au coeur du premier noyau urbain. La place des Lices est également un élément majeur de l'espace urbain. Hors les murs dans le quartier Saint Patern, la place Cabello, constituée par la rencontre de plusieurs rues est également ancienne. Quant à la place Saint-Michel, aujourd'hui place de la Liberation, elle fut à l'origine l'emplacement du cimetière Saint-Michel et ne devint place du Marché qu'après la Révolution. Sa taille et sa forme régulière permirent d'envisager d'en faire au Second Empire le nouveau centre de décision de la ville (comme cela avait été projeté et réalisé à Pontivy), avec la construction de la préfecture face à la gendarmerie. Si cette dernière fut bien construite, la préfecture émigra dans un secteur plus proche de la ville ancienne.Seules trois places peuvent être considérées comme concertées. La première, place Gambetta sur le port est un projet de la fin du 18e siècle qui ne fut concrétisée qu'au début du 19e siècle. La réalisation en fut confiée à deux architectes successifs, empêchant une homogénéité totale de la place. La place Jean XXIII est la seule place circulaire de Vannes, constituée à la rencontre des deux axes desservant le premier lotissement de Vannes, le lotissement Corvasier. L'absence d'architecte imposé, la déclivité du terrain ont empêché que la place soit ordonnancée.Dernière place à programme, la place Lyautey, triangulaire, fait partie d'un projet d'exécution plus vaste, décidé en 1923 pour désenclaver les faubourgs médiévaux, des rues reliant l'avenue Saint-Symphorien à l'avenue Victor Hugo (rue du 116ème régiment) et à la place Saint-Nicolas. Sur deux des côtés au moins, l'ordonnancement est réel et se prolonge vers les rues qui y débouchent. Mais la place ne fut terminée qu'après guerre par un hôtel au sud dont l'architecture rompt avec l'équilibre initial. La création du boulevard de la Paix acheva de déstructurer la place.
Si les places médiévales ne sont pas régulières, en particulier la grande place des Lices, s'adaptant à l'espace construit, il n'en est pas de même des places modernes au tracé concerté, sauf lorsqu'elles sont formées par la rencontre de routes anciennes, aujourd'hui absorbées dans l'espace urbain : place de la Madeleine par exemple.
2000
(c) Inventaire général ; (c) Ville de Vannes
2000
Herbaut Claudie ; Toscer Catherine
Dossier collectif
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