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Plateforme ouverte du patrimoine

Manoir du Ménimur ; actuellement couvent d'ursulines et lycée polyvalent Notre-Dame-de-Ménimur, rue de Metz ; anciennement chemin de Ménimur (Vannes)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Manoir

Genre du destinataire

D'ursulines

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame

Appellation d'usage

Le Ménimur

Destination actuelle de l'édifice

Lycée

Titre courant

Manoir du Ménimur ; actuellement couvent d'ursulines et lycée polyvalent Notre-Dame-de-Ménimur, rue de Metz ; anciennement chemin de Ménimur (Vannes)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Metz (rue de) ; anciennement chemin de Ménimur

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Vannes

Lieu-dit

Ménimur

Adresse de l'édifice

Metz (rue de) ; anciennement chemin de Ménimur

Références cadastrales

1844A 894 à 911, 878 à 882 ; 1980AL 23, 24, 132

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Enclos ; portail ; cour ; chapelle ; bassin ; fontaine ; puits ; jardin ; avenue de jardin ; école ; pensionnat ; ferme

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1923 ; 1953 ; 1956 ; 1967 ; 1969 ; 1970

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Duportal Pierre Marie Eugène (propriétaire)

Description historique

Le territoire de cette tenue est démembré de la seigneurie de Kermesquel lorsqu'en 1587, Jacques de la Touche, époux d'Ysabeau de Kermesquel, vend le domaine à Vincent Cillart, bourgeois de Vannes. C'est donc de la fin du 16e ou du début du 17e siècle que date la première construction qui occupait sans doute la partie centrale et est du grand logis actuel. De ce bâtiment ne reste aujourd'hui que l'enveloppe.En 1699, le mariage de Jeanne-Thérèse du Fresne, une des héritières du Ménimur, avec Jean-Baptiste de Lescoët marque le départ de travaux importants : la lucarne nord qui porte le blason des Lescoët (un épervier et trois coquilles) confirme ces travaux. Outre l'agrandissement vers l'ouest de deux travées, les travaux du 18e siècle ont modifé le premier logis en totalité, en particulier l'aménagement intérieur des chambres de l'aile est, la création d'une cage d'escalier ouverte décalée par rapport à l'axe médian et la mise au goût du jour des fenêtres de l'élévation sud. La date de construction n'est pas connue, mais on note en 1721-1725 la fourniture de bois par Olivier Delourme.Quelques travaux d'aménagement et de boiseries des chambres ont lieu au 19e siècle, peut-être peu après 1832, date à laquelle François-Marie de Forges, descendant des Lescoët vend à la famille Pierre-Eugène du Portal.Dans la seconde moitié du 19e siècle, la mise en place de la ligne de chemin de fer coupe le manoir de son accès principal vers la ville par une allée plantée menant au moulin de Rohan, le seul accès conservé étant le chemin de Bernard au nord du jardin.En 1922, le domaine est vendu à la communauté des Ursulines qui y transfère son établissement d'enseignement, antérieurement situé dans l'ancien couvent des capucins de Calmont-Haut.Dès 1925, l'architecte Joseph Caubert de Cléry établit des plans pour la construction d'un grand bâtiment regroupant internat et classes, ainsi que de la chapelle, reliée à l'extrémité est du manoir, et agrandie en 1953 par son fils Guy Caubert de Cléry également architecte. En 1956, ce dernier est à l'origine de la modification du rez-de-chaussée de la partie est du logis, puis de la suppression des lucarnes de l'élévation sud, à l'exception d'une seule à l'est. Une aile en retour de la dernière travée ouest est ajoutée à la même époque. L'est de la cour est occupé par deux corps de logis en alignement. Le logis sud, sans étage, daté 1632 sur la fenêtre sud, a vu son élévation est très modifiée à la fin du 19e siècle (création de fenêtres) et au milieu du 20e siècle (création de lucarnes). Le pavillon à étage au nord qui date également de 1632 a subi moins de remaniements, à l'exception de percements de fenêtres au rez-de-chaussée, côté nord et à l'étage vers l'est.La communauté a successivement doté le lycée de nouveaux bâtiments scolaires sur les terres de la propriété en 1967, 1969, 1970, occasionnant la disparition de la ferme de Kerlosquet, dépendant du manoir, figurant sur la plan de 1844 et qui semblait dater du 18e siècle.Le manoir a été détruit après inventaire en 2015.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; enduit ; moellon

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble ; 2 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

Aujourd'hui, l'ensemble se compose de plusieurs bâtiments distincts. Les bâtiments de la communauté correspondant à l'ancien manoir sont situés au sud. Trois d'entre deux figurant sur les plans cadastraux de 1809 et 1844 se développent autour d'une cour enclose suivant un plan en U, fermée au sud par une grille et portail qui s'ouvrait vers une large allée plantée dont subsiste le départ. Le logis du manoir occupe le nord de la cour et faisait face à cet accès aujourd'hui disparu. Il est construit en moellon enduit avec ouvertures en granite, à l'exception des lucarnes en calcaire dont seule une est conservée au sud et une axiale au nord. Sa façade principale au sud se compose d'un corps central à deux travées complétée d'une porte axiale, les corps latéraux ayant à l'est trois travées irrégulièrement disposées et à l'ouest deux travées. Ce développement du 18e siècle permet d'attribuer des fonctions très différenciée aux trois corps : la partie centrale correspondant à l'ancien manoir est dévolue à la distribution avec la présence d'un vaste cage d'escalier décalée, abritant un escalier en bois à retours avec jour central, la travée centrale étant occupée par un couloir de distribution traversant avec portes sur chacune des façades ; ce corps de distribution donne accès à l'aile ouest, dévolue aux pièces de réception, tandis que l'aile est abrite les chambres à l'étage (la modification de la distribution au rez-de-chaussée empêche l'identification des pièces d'origine). Le décor de grande qualité qui orne les pièces de réception salle à manger et salon est sans équivalent dans les manoirs vannetais, et rappelle plutôt celui des hôtels urbains intra-muros, comme l'hôtel Senant.Le pavillon et le logis au sud-est de la cour sont en moellon enduit. Le pavillon à étage carré formé de deux pièces superposées, mais appartient sans doute au type logis sur dépendance, le rez-de-chaussée réservé au stockage. Il est distribué par un escalier à retours en bois (du 19e siècle) qui se trouve dans le corps sans étage et est éclairé par une petite fenêtre en calcaire à l'est. La fenêtre nord à l'étage est également en calcaire, tandis que la porte au rez-de-chaussée est en granite. Le logis bas, enduit, n'était ouvert que sur la cour d'une porte en plein cintre et de deux fenêtres.L'internat construit en 1925 est un long bâtiment limité par deux pavillons en avant-corps. Orienté à l'est, il présente une façade enduite à quinze travées avec ouvertures en brique et granite. Il est couvert d'un toit à croupes articulé par des noues sur les pavillons.

Technique du décor des immeubles par nature

Maçonnerie ; menuiserie ; peinture ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Armoiries ; balustre ; fronton ; chien ; ornement végétal ; chute

Description de l'iconographie

Armoiries sculptées sur la lucarne axiale côté nord. Escalier à balustres tournés. Dans le salon, les boiseries intégrent en trumeau de porte des scènes peintes de chiens de chasse et gibier. Chute de fleurs appliquées sur les boiseries de la cage d'escalier. Décor de croisillons et fleurettes sur le trumeau et d'un fleuron sur le manteau de la cheminée de la salle-à-manger.

État de conservation (normalisé)

Détruit après inventaire

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

Le manoir de Ménimur offre le grand intérêt d'avoir conservé la presque totalité de son décor intérieur intact jusqu'à présent. Refait au cours du 18e siècle, ce décor se rapproche de celui des hôtels urbains, et est certainement l'oeuvre d'artisans locaux. La structure du manoir elle-même, fortement modifiée à la même époque est également inspirée des hôtels avec une différenciation marquée entre l'espace privé et public (pièces de réception). Cependant, la cour encadrée de bâtiment de service et d'un pavillon avec étage habitable rappelle une structure plus ancienne héritée de la fin du 16e siècle et du 17e siècle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999

Date de rédaction de la notice

2000

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Herbaut Claudie ; Lainé Claire ; Toscer Catherine

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Plan cadastral 1844 : feuille A4, le Ménimur. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, le Ménimur. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, le Ménimur. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, le Ménimur. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi. ; Plan cadastral 1844 : feuille A4, chemin des grandes murailles. AM Vannes 21Fi.
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(c) Inventaire général, ADAGP
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Elévation sud, détail de la partie centrale.
Elévation sud, détail de la partie centrale.
(c) Région Bretagne
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