Couvent
De carmélites
Couvent du Carmel
Couvent de carmélites, 33, 35 rue Jean Gougaud (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Gougaud (rue Jean) 33, 35
Vannes
Gougaud (rue Jean) 33, 35
1980CV 101, 103, 422, 427, 429
En ville
Enclos ; chapelle ; cimetière ; grotte de Lourdes ; cloître ; jardin potager ; parc ; aumônerie
2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1867 ; 1878 ; 1924
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(commanditaire)
L'installation des carmélites à Vannes est ancienne. Un premier couvent est fondé au Bondon par Françoise d'Amboise en 1463. Transferées aux Coets près de Nantes à partir de 1480, elles expriment le désir de revenir à Vannes et sont autorisées à fonder un autre couvent en 1517 en haut de la rue Hoche place Nazareth. Ce couvent est fermé en 1792 et les soeurs dispersées. L'Etat y installe la "Manutention militaire"" et en 1824, du côté est, une ""maison d'arrêt et de détention"" qui partage en deux les édifices coupant l'église et le cloître. C'est en 1866 que les carmélites (de la branche de sainte Thérèse d'Avila) s'installent dans le couvent actuel et achètent pour ce faire la propriété nommée Limorel, en bordure du chemin vicinal de grande communication de Vannes à Brech, actuellement rue Jean Gougaud et la prairie dite du Boucher, située à l'ouest de Limorel, séparée de cette dernière par un talus. Ces propriétés appartenaient respectivement à Madame Mazurier Kerouallin de Quintin et à Mademoiselle Le Page de Vannes. Un premier bâtiment de plan rectangulaire est construit en 1866 et 1867 par Hawke, architecte départemental. Les travaux sont confiés à l'entrepreneur Tharaud installé rue des Tribunaux. Ce bâtiment correspond aujourd'hui à l'aile sud du cloître actuel et se distingue par sa couverture à croupe et longs pans brisés. Le mur nord de ce bâtiment conserve les vestiges d'anciennes ouvertures bouchées donnant aujourd'hui dans le cloître. Un projet pour le parc au sud du bâtiment est dessiné par A. Beauvin le 9 juillet 1869. En 1877 et 1878, l'architecte Fraboulet de Nantes est chargé de l'agrandissement du monastère. Il conçoit trois ailes complémentaires autour d'un cloître, la chapelle venant s'insérer dans l'aile nord. Pour construire l'aumônerie, les bâtiments de ferme qui composaient la propriété de Limorel sont abattus à l'exception d'une maison servant au jardinier, bâtie au coin des rues de la Loi et de l'ancien chemin de Bernus et d'un pavillon de retenue situé dans le jardin. Cette maison d'angle a été démolie en 1991 lors de l'élargissement de la rue Vincent Rouillé pour lequel la communauté a cédé à la ville de Vannes une bande de 4m de terrain. C'est aussi à la ville et à la même date qu'elle cède une bonne partie de son parc pour la construction d'une maison de retraite. Ce parc avait déjà été amputé de sa partie sud vers 1970 pour la construction de l'immeuble dit le Pratel. En 1924, la petite maison qui prolonge l'aumônerie a été surélevée d'un étage. Le projet est confié à l'architecte vannetais Caubert de Cléry et la réalisation à l'architecte Jamet de Vannes rue Hoche.
Granite ; enduit ; moellon
Ardoise
Plan carré régulier ; plan en croix latine
1 étage carré ; étage en surcroît ; 1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe ; noue
Conçus sur un plan quadrangulaire, les bâtiments se développent autour du cloître dont le centre est occupé par une croix. L'église, orientée au sud, s'insère dans l'aile nord : composée d'une nef en étage sur étage de soubassement, la chapelle de style néogothique est complétée par le choeur des religieuses qui occupent l'étage de l'aile nord, côté ouest. On accède au portail ouest par un escalier monumental, bloqué contre le mur de clôture sur la rue. Un portail percé dans le mur de clôture permet l'accès à la cour sur laquelle outre le bâtiment principal et la chapelle ont été construits l'aumônerie, à un étage. L'ensemble des bâtiments est enduit et les ouvertures, chaînes d'angle et éléments décoratifs sont en calcaire. Au sud se développait un parc dont le projet montre un esprit à l'anglaise, prairies et bosquets aux lignes courbes, tandis qu'un petit jardin régulier était ménagé au sud-ouest. A l'ouest des bâtiments existe toujours un jardin essentiellement potager avec quelques dépendances. Au fond se trouvait le cimetière des religieuses.
Propriété privée
2004
(c) Inventaire général ; (c) Ville de Vannes
2004
Lainé Claire ; Toscer Catherine
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35