Ferme
De la Madeleine
Ferme de la Madeleine et de Kerouarn, impasse Kerfer (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Kerfer (impasse) ; Doumer (rue Paul) 33
Vannes
Kerfer (impasse) ; Doumer (rue Paul) 33
1809 H2 581 ; 1980DK 341,342, 428, 124, 142, 416, 353, 352, 146, 147
En ville
Garage ; jardin ; cour ; enclos ; écurie ; remise ; étable ; verger
4e quart 19e siècle
2e quart 20e siècle
Attribution par source
Rochard Jules (propriétaire)
"La ferme est édifiée sur une partie de la prairie nommée "la corderie" ou "prairie de la Madeleine", parcelle I 778 du cadastre 1844 d'une contenance de 4432m². Cette parcelle est achetée par Jules Rochard le 23 septembre 1895 à Mme Glaize, née Louise Pradier. La ferme est édifiée dans l'année qui suit car elle figure sur le plan Léchard de 1897. Elle est constituée de deux corps de logis contemporains, reliés et encadrés par des dépendances à haut surcroît. La ferme est complétée dans les années 1930 par la construction d'une 3e maison en prolongement nord du logis sud. A la mort de Jules Rochard en 1936, il est certifié qu'à la ferme de la Madeleine est annexé un potager constituant le lot n°8 du lotissement de la rue Paul Doumer (actuellement jardin correspondant au n°33).L'incendie de la toiture du corps sud dans les années 1960 entraîne la suppression d'une lucarne en pierre sur la façade est, lucarne visible sur la photo des années 20. Les dépendances seront très modifiées, parfois transformées en logis, entre 1930 et 1980. La 3e maison est détruite en 1987 et remplacée par le parking d'un immeuble édifié sur la rue Doumer. La partie nord de la parcelle, coupée par la rue Frélaut dans les années 20 lors de la mise en place du lotissement dit Cité-Rochard, est divisée en deux parcelles sur lesquelles s'édifient deux maisons dans les années 60. Le terrain au sud de la cour enclose, autrefois occupé par des serres, un verger et un garage, est divisé en deux et construit de deux maisons en 1987."
Granite ; enduit ; moellon ; pan de bois
Ardoise
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, cage ouverte
La ferme est de plan en L. Elle est constituée de deux logis non reliés donnant sur une cour enclose limitée par deux piliers d'entrée. La maison orientée au sud est en moellon enduit. De plan double en profondeur, l'habitation possède un étage carré et un étage en surcroît desservi par un escalier en bois, à double révolution avec jour central. L'entrée latérale dessert deux pièces, l'une en façade, la seconde en enfilade en profondeur. A droite de ce logis, une écurie également double en profondeur possèdait un haut surcroît, aujourd'hui transformé en étage d'habitation. Une porte latérale donnait accès à l'écurie postérieure. A gauche, seconde écurie ou étable à vaches, à élévation symétrique par rapport à la première. Le surcroît a également été transformé en habitation.La seconde maison, construite en deux parties est formée d'un premier corps enduit couvert à croupe, à étage carré et étage en surcroît. Il se compose de deux pièces au sud, doublées au nord d'une vaste entrée avec cage d'escalier, l'escalier en bois à double révolution et jour. Au vu de l'épaisseur du mur de refends, la partie nord de la maison pourrait être une ancienne dépendance, transformée en habitation à étage carré. En moellon au rez-de-chaussée, elle est en pan de bois à l'étage sur cour et en moellon sur jardin.
"Aujourd´hui insérée dans l´espace urbain, en coeur d´îlot, la ferme de la Madeleine ne donne plus l´impression qu´elle devait dégager à sa construction, isolée, et de proportions étonnantes pour une simple ferme, sans cependant pouvoir rivaliser avec celles de l´Ecole Normale toute proche. Avec ces deux grands logis bourgeoisement conçus, son jardin d´hiver au sud visible sur la photo prise dans les années 1920, c'est un bourgeois et non un épicier qui s´établit à la campagne et qui montre sa puissance financière. On peut se demander s´ils furent vraiment tous deux habités et par qui : en effet, Jules Rochard qui investit rapidement dans les terrains environnants à des fins de lotissement se construisit deux autres maisons très proches, et l´on sait qu´à sa mort, ni lui, ni ses héritiers n´habitaient la ferme considérée comme élément fondateur du quartier des années 30 qui l'entoure. On sait que Jules Rochard possèdait aussi la société "La Salubrité" qui commercialisait 3 types de maisons ouvrières : le type logements ouvriers avec une partie magasin, écuries dans un hangard côté ouest, le type maison ouvrière (maison démontable en bois achetée au camps américain), le type maison ouvrière en pierres et parpaings couverte en tuiles rouges. (Cf les clichés à ce sujet). Cette activité explique sans doute son association avec Ducroquet pour la réalisation et la fourniture de matériaux de construction. On les voit en effet associés rue de Strasbourg sur les plans du lotissement de L'Herminier."
Propriété privée
2004
(c) Inventaire général ; (c) Ville de Vannes
2004
Toscer Catherine ; Lainé Claire
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35