Cathédrale
Saint-Pierre
Cathédrale Saint-Pierre, place Saint-Pierre ; rue des Chanoines ; rue Saint-Guénael (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Saint-Pierre (place) ; Chanoines (rue des) ; Saint-Guénael (rue)
Vannes
Saint-Pierre (place) ; Chanoines (rue des) ; Saint-Guénael (rue)
1807I3 692, 685, 669 J, 678 J ; 1844K8 2072, 2073, 2089, 2090, 2091, 2092, 2093, 2096 ; 1980 BR 166
En ville
Cloître ; enclos ; dépendance ; jardin
Moyen Age ; Temps modernes
1862
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Située à l'intérieur de l'enceinte gallo-romaine, l'édifice incendié par les Normands en 919 est relevé au début du 11e siècle par l'évêque Judicaël et son frère Geoffroy Ier, duc de Bretagne.La base de la tour nord de la façade ouest remonte aux premières décennies du 13e siècle. Le choeur roman est réparé par l'évêque Jean Validire vers 1432. La nef est reconstruite à partir de 1450 sous l'épiscopat d'Yves de Pontsal et consacrée en 1476. De 1483 à 1493, on construit le porche ouest en pierre de Taillebourg (éléments lapidaires déposés en 1878 dans le déambulatoire), voûté en pierre de Nantes, sous la direction de Eon Kervilien, maître des fortifications de Vannes, puis de Maurice Le Gal. En 1504-1505 est construit par Guillaume Yvon le bras sud du transept. En 1516, Pierre Cadio élève la croisée et le bras nord. L'arc-triomphal est lancé en 1518.En 1536, l'archidiacre Jean Daniélo pose la première pierre de la chapelle absidale, ouvrant un ambitieux projet de choeur entouré de neuf chapelles, confié à Vincent Rabault mais abandonné en 1546. En 1537, Jean Daniélo édifie au nord de la nef une chapelle en rotonde.En 1607, les voûtes et la charpente du choeur sont réparés. En 1626-1627, la charpente de la nef, restée apparente depuis le 15e siècle est recouverte d'un lambris et en 1768 par Mgr Bertin est voûtée d'arêtes surbaissées, travaux conduits par Kerleau et Guillois, architectes à Lorient, sous la direction de leur collègue Ulliac. De 1771 à 1774, le choeur est reconstruit sur un plan simplifié avec déambulatoire et chapelle d'axe. Renversée par la foudre en 1824, la flèche nord est aussitôt reconstruite sur les dessins de Brunet-Debaines avec des proportions plus modestes que l'ancienne. En 1864-1867, l'architecte Charier reconstruit la partie centrale de la façade et la tour sud dans le style gothique du 13e siècle.
Granite ; calcaire ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
Plan allongé
Sous-sol
Voûte d'ogives ; voûte d'arêtes
Terrasse ; toit à longs pans ; dôme circulaire ; flèche polygonale ; noue
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie, en charpente
Edifice implanté sur un terrain en forte pente vers le nord-est. La nef, surbaissée et voûtée d'arêtes, adopte le parti d'un vaisseau unique, contrebuté par des contreforts intérieurs creusés de galeries de circulation et entre lesquels sont aménagées des chapelles voutées d'ogives. Le choeur est entouré d'un déambulatoire percé d'une chapelle d'axe. Les chapelles latérales dotées d'une couverture distincte en terrasse sont épaulées par des contreforts à ressauts couronnés par des pinacles et reliés par de minces arcs-boutants à ceux du vaisseau central. Le portail des Ducs au sud (muré actuellement avec traces d'arrachements extérieurs qui correspondent à l'escalier d'accès pour contrebuter la dénivellation de la rue saint-Guénael) présente un portail formé à l'origine de deux portes géminées et un tympan vitré sous un arc en accolade et un gâble surmonté d'un écu et d'un fleuron. Au deuxième registre, s'ouvre une grande baie devant laquelle passe une galerie à balustrade. Enfin, au troisième registre, le pignon en retrait de l'alignement des niveaux inférieurs est également précédé d'une coursière à gardes-corps. Le bras nord du transept, encadré par deux contreforts angulaires, reprend l'essentiel des dispositions du bras sud.La chapelle en rotonde est animée par des niches à frontons alternativement triangulaires et cintrés, couronnée par un dôme.
Sculpture ; vitrail
Coquille ; mascaron ; lion ; ornement végétal ; ordre ionique ; pilastre
Les contreforts des piles ouest de la croisée sont orné de figures sacrées et grotesques : Christ bénissant, ange porteur d'écusson, homme sauvage, Samson terrassant le lion, lions fantastiques, mascarons.
classé MH
Cathédrale (cad. BR 166) : classement par arrêté du 30 octobre 1906.
Secteur sauvegardé
À signaler
Chapelle
Secteur sauvegardé. Le plan de la cathédrale de Vannes est un unicum en Bretagne. En effet, le parti pris d'une nef à vaisseau unique encadré par des chapelles latérales constitue une singularité dans le contexte breton. Fréquent en Languedoc et Catalogne où ce parti apparaît, simultanément dans le dernier tiers du 13e siècle, sur des chantiers liés aux ordres mendiants, la présence des compagnons de saint Vincent restés après son décès permet peut-être d'expliquer une influence directe de ces modèles à Vannes. De même, la chapelle édifiée en 1537 par Daniélo est un édifice pionnier de la seconde Renaissance.Les relevés de Marius Charier datant de 1862 permettent de connaître l'état antérieur de la façade ouest, dont les parties basses des tours étaient dissimulées par des constructions civiles à pans de bois.
Propriété de l'Etat
2008
(c) Région Bretagne ; (c) Ville de Vannes
2008
Lainé Claire ; Toscer Catherine ; Bonnet Philippe
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35