Maison
Maison, 7 rue Saint-Vincent ; place de la Poissonnerie (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Saint-Vincent (rue) 7 ; Poissonnerie (place de la)
Vannes
Saint-Vincent (rue) 7 ; Poissonnerie (place de la)
1807 I3 1217 ; 1844 K8 1827 ; 1980 BS 140
En ville
Boutique ; cour
Milieu 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle
Milieu 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
Attribution par source
Jarry Simon (propriétaire)
Maison bâtie au milieu du 17e siècle sur une parcelle traversante et laniérée formant un coude et appartenant à l'ilôt de maisons compris entre la rue Saint-Vincent et la place de la Poissonnerie. Elle se compose au départ d´un corps principal de plan rectangulaire à deux pièces en profondeur et cage d´escalier. Elle est augmentée vers l´ouest sans doute dans la 2e moitié du 18e siècle d´un corps à deux pièces en rez-de-chaussée puis une pièce par niveau en prolongement vers l'ouest. Cette extension en légère surélévation sur le niveau de la place est établie sur le coude que forme la parcelle, qui témoigne sans doute du passage du ruisseau des Lices avant que celui-ci ne soit couvert. La parcelle est totalement construite avant 1844 exception faite d'une courette intérieure ou d'un puits de jour visible sur le plan cadastral de 1844 et dont témoigne le dallage du sol à l´intérieur de l´édifice côté sudAu milieu du 20e siècle, une importante campagne de travaux est engagée : l´extension qui ne comprenait qu´une travée côté nord est fermée par un mur en parpaings dressé sur toute la hauteur de la façade ouest ; cependant, seul une partie de l´espace ainsi créé a été aménagé, laissant encore apparent l´ancien mur sud essenté d´ardoises.Sur le corps principal de la rue Saint-Vincent, sans doute à la même époque, l´étage de comble a été transformé en étage carré par la construction d´une façade droite en parpaings ; la façade est alors réenduite avec disparition des bandeaux soulignant les baies visibles sur la photo de la rue en 1910. Enfin, dans les années 2003-2004, l'installation d'une boutique de vêtements a entraîné des travaux de soutènement en sous-sol et modifié au rez-de-chaussée la distribution des pièces.Le cadastre nous donne le nom de Simon Jarry comme propriétaire en 1844 ; il possède aussi la maison voisine, c'est-à-dire, le n°5 : est-ce à dire que la propriété était commune dès l'origine, ce qui expliquerait l'encastrement d'une partie de l'escalier dans la parcelle voisine ?
Granite ; brique ; enduit ; moellon ; pan de bois ; parpaing de béton
Ardoise
Sous-sol ; 3 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; noue
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en charpente
Maison bâtie en alignement de rue sur une parcelle traversante à plan triple en profondeur. Maison à deux puis trois étages carrés sur sous-sol avec façade à deux travées enduite avec porte décentrée surmontée d'un fronton triangulaire en granite. Les fenêtres ont des encadrements réguliers en calcaire, exception faite de celles du 3e étage qui ont des encadrements en ciment. La façade postérieure en granite et parpaing a été recouverte d'un enduit projeté ciment. Maison ouvrant sur un couloir latéral desservant une cage d'escalier dont la première volée s'encastre et forme saillie dans la parcelle voisine. L'escalier à balustres à retours avec jour en bois distribue à chaque étage et à l'origine 2 pièces avec cheminées, celle donnant sur la rue ayant été divisée par la suite. Un escalier secondaire part de chaque palier pour desservir les pièces de l'extension (18e siècle) situées en façade ouest. Les divisions transversales sont d'est en ouest, un mur de refends (17e siècle), en partie coupé au niveau de la cave et au rez-de-chaussée, puis un mur en pan de bois (ancien mur extérieur séparant la partie 17e siècle de la partie 18e siècle). Les conduits de cheminée sont en tuileau de brique visible dans le comble.
En alignement de rue ; triple en profondeur
Secteur sauvegardé
Cet édifice peu remanié est d'un grand intérêt car cet état permet de comprendre le fonctionnement intérieur d'une maison au 17e siècle et l'histoire de sa construction sans faire trop d'erreurs. Sa parcelle étroite de type médiéval témoigne sans doute de la division parcellaire initiale de la rue, parcelles qui furent regroupées pour la construction des grands hôtels de la rive ouest. Cette parcelle étroite contraint à une distribution de structure médiévale, comme pour les maisons à pans de bois : couloir latéral menant à la cage d'escalier (ici à retours au lieu d'une vis et en partie ménagé sur la parcelle voisine, ce qui pourrait supposer une propriété commune à l'origine), pièces en succession dans la profondeur de l'édifice. L'adjonction du corps postérieur obéit à cette même logique de plan. Elle permet d'occuper la totalité de la parcelle à l'exception de la courette intérieure, en surplombant le ruisseau des Lices, ce ruisseau ayant sans doute été un obstacle à l'occupation de la parcelle lors de la première construction.
Propriété privée
2009
(c) Région Bretagne ; (c) Ville de Vannes
2009
Lainé Claire ; Toscer Catherine
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35