Maison
Maison, 11 place des Lices (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Lices (place des) 11
Vannes
Lices (place des) 11
1807 I3 1122 ; 1844 K8 1896, 1889 ; 1980 BS 69, 70
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3e quart 15e siècle
18e siècle
Datation par dendrochronologie
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Desboys Regnault (propriétaire) ; Le Quinio François Jacques (propriétaire) ; Larsillon (propriétaire) ; Ruault (propriétaire) ; Le Mintier Sévère (?, propriétaire)
Maison construite vraisemblablement dans la deuxième moitié du 15e siècle et signalée dans le rentier de 1455 comme appartenant à Regnault Desboys. Elle est mentionnée dans un document d'archives de 1677 qui l'attribue à noble homme François Jacques le Quinio, sieur de Kerdavy. Le procès-verbal dressé en 1781 pour la maison voisine (n°13) appartenant au sieur de Montigny attribue à Sévère Le Mintier la propriété de celle-ci. Le plan d'un projet d'alignement pour régulariser la place de la Réunion dressé en 1807 signale à cet emplacement le nom de Larsillon. Les matrices cadastrales de 1844 attribuent à Tilleman de l'Isle la propriété de l'édifice ; ce dernier est aussi propriétaire d'une maison place du Poids Public.L'inscription de la tour d'escalier en 1931 sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques mentionne monsieur Ruault propriétaire qui, domicilié à Ploermel, possède aussi la maison ancienne située rue Noé (parcelle K8 1889) avant sa reconstruction.La façade sur rue montre des transformations importantes effectuées au 19e siècle : avancement du rez-de-chaussée de la maison sur la place mis à l'aplomb sans doute de l'encorbellement du premier étage, déplacement de la porte d'entrée vers la tour d'escalier et transformation de l'entrée d'origine en fenêtre, agrandissement des ouvertures, suppression de l'encorbellement et modification du pan de bois. L'encorbellement est encore en place mais essenté d'ardoise en façade postérieure. On distingue également sur la façade postérieure les vestiges d'une petite avancée latérale disparue pouvant correspondre aux anciennes latrines. Sans doute construite à l'origine sur une parcelle traversante entre la place des Lices et la place du poids public avec une cave en contrebas qui ouvre sur cette dernière, la maison montre au niveau de la cave des transformations : reprise des ouvertures et élévation d'un mur divisant la partie en retour de la cave. La maison a été désenduite. L'essentage en ardoise du dernier étage qui est non daté n'est pas encore en place sur les cartes postales les plus anciennes.[Catherine Toscer, Claire Lainé, Julien Danielo, Marion Mauvais, enquête topographique, 2010]L'étude dendrochronologique menée en 2015 indique une mise en œuvre des bois du plancher de la maison en 1457.[Valentine Guillevic, enquête thématique, 2023]
Granite ; moellon ; torchis ; pan de bois ; essentage d'ardoise ; granite ; pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; dôme rectangulaire ; appentis ; noue
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
Maison construite en alignement de rue mais en dénivellation ou en contrebas de la place du Poids Public pour ses parties postérieures. De plan massé simple en profondeur avec un retour sur l'arrière en appentis, elle montre 2 étages carrés sur sous-sol desservis par une tour d'escalier en vis en maçonnerie demi hors-oeuvre couronnée d'un dôme rectangulaire essenté d'ardoises et éclairée par des jours. C'est une maison qui montre actuellement le deuxième étage en pan de bois avec brins de fougères. La façade laisse apparaître entre les deux sablières (basse et haute) les abouts de solives de l'encorbellement d'origine. Le soubassement est en pierre de taille de granite. La façade ne montre pas de décoration. Cependant, la restauration du rez-de-chaussée a fait apparaître la cheminée masquée et la présence d'hermines sculptées sur les corbeaux des piédroits.[Catherine Toscer, Claire Lainé, Julien Danielo, Marion Mauvais, enquête topographique, 2010]
Sculpture
Animal
Hermines sculptées sur les corbeaux des piédroits de la cheminée du rez-de-chaussée.
En retrait de rue ; double en profondeur ; pan de bois ; brin de fougère
inscrit MH
"La tour d'escalier est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 17 avril 1931. L'arrêté la mentionne comme ""l'ancienne tour du château de l'Hermine sise place des Lices à Vannes (Morbihan)""."
Secteur sauvegardé
À signaler
"Maison qui reste difficile à attribuer malgré les recherches effectuées. Les maisons construites dans le bas des ""Lisses"" sont difficiles à situer d'après la déclaration et le dénombrement des propriétaires, établis en 1677 car la construction de l'hôtel de Francheville après cette date modifie le parcellaire, la disposition et la communication des maisons entre elles. Albert Dégez classe la façade de cette maison dans le type III dit gothique (milieu 15e siècle)."
Propriété privée
2010
(c) Région Bretagne ; (c) Ville de Vannes
2010 ; 2023
Lainé Claire ; Toscer Catherine ; Danielo Julien ; Mauvais Marion ; Guillevic Valentine
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35