Maison
Maison dit hôtel de Propriendo, 9, 11 rue des Halles (Vannes)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Vannes ; Halles (rue des) 9, 11
Vannes
Halles (rue des) 9, 11
1809 I3 1158 ; 1844 K8 1976, 1977 ; 1980BS 40, 41
En ville
Boutique ; cour
15e siècle ; 1er quart 17e siècle ; 19e siècle
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Touzé Guillaume (propriétaire) ; Guillermo Perrine (propriétaire) ; Le Sant Benoît (propriétaire)
"Maison reconstruite après 1610 d'après Thomas-Lacroix pour Guillaume Touzé sur l'emplacement de deux maisons signalées au 15e siècle dans le rentier de 1455. De cet édifice qui appartient dans le rentier à Jehan Bourdin et sa femme, pâtissiers sont conservées deux cheminées dont une restaurée au 17e siècle qui signent la maison de cette époque. Leur situation nous permet de supposer un édifice double en profondeur de plan en L avec une partie située en fond de parcelle devant une cour sur rue. Cette partie qui comprend une cheminée et un évier en pierre correspond à une ancienne cuisine.Les archives de la réformation du domaine en 1677, mentionnent toujours la famille Touzé comme propriétaire. C'est Perrine Guillermo, veuve de Jean Touzé (fils du reconstructeur), sieur de Lomaria, avocat, qui est citée dans la déclaration. A l'époque, la maison est louée et le rez-de-chaussée occupé par une boutique.Elle apparaît un peu plus tard dans les archives sous l'appellation d' hôtel de Propriendo du nom de la seigneurie du même nom située à Ploeren, sur la route d'Auray qui appartient au même propriétaire, Jacques Touzé, neveu du reconstructeur qui en a sans doute hérité.Les archives signalent une galerie de circulation et une grande cour au 17e siècle. L'escalier médian postérieur à balustres en bois, les deux cheminées du corps principal sur le mur gouttereau sud ainsi que le pan de bois de la galerie de circulation situent la maison de cette époque. Cet escalier qui a sans doute remplacé un escalier plus ancien distribuant le corps principal et le retour en fond de parcelle.Le plan cadastral de 1844 indique une division de parcelle ; ce qui n'est pas le cas auparavant ; il montre une deuxième cour en façade postérieure et un puits dans la cour principal, sans doute très ancien. Le petit corps secondaire sur rue simple en profondeur a été en partie réaménagé au 19e siècle : des poteaux de fonte et un escalier en vis en charpente métallique qui correspond à la distribution ancienne de ce corps. Rien ne permet encore de dire si ce corps a remplacé un corps plus ancien.Les archives municipales conservent une demande du 1846 du propriétaire de l'époque, monsieur Benoît Le Sans, horloger, en 1846 pour supprimer le pilier en pierre de taille jointif de la maison voisine Guyot (7 rue des Halles) afin de faire l'ouverture de sa boutique et de réaliser la devanture en menuiserie ; ce qui est accordé par l'architecte Charier. La demande, en 1847, par l'entrepreneur Mayeux pour changer "le pignon de la mansarde en croupe" du corps de droite est autorisée par l'architecte de la ville sous réserve de rendre l'aplomb du rez-de-chaussée.La restauration de la maison a donné lieu à une reprise de la façade du rez-de-chaussée et à la réalisation de pilastres imitant les pilastres primitifs qui avaient laissé trace de leur profil. Les cours sont aujourd'hui couvertes. L'étage de comble conserve la charpente du 17e siècle et les aménagements de cette époque. Possibilités de vestiges de latrines en demi-étage."
Granite ; enduit ; moellon ; pierre de taille ; pan de bois
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble ; 1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert ; noue
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente
Maison mitoyenne construite en alignement de rue et composée de plusieurs corps de bâtiments édifiés sur deux parcelles laniérées. Maison en pan de bois (exception faite du pignon qui est enduit) en faible avancée ou encorbellement. Le corps principal à pignon sur rue est à deux étages droits sur un sous-sol (non vu). Le soubassement est décoré de moulures, de petits pilastres et d'une colonne à chapiteau dorique à l'entrée côté droit. Le corps secondaire simple en profondeur ne possède qu'un étage à simples poteaux. Entre les deux corps, il existe un poteau long qui monte sur les deux étages du corps principal. Les étages sont desservis par un escalier médian postérieur à balustres qui rejoint une galerie de circulation donnant accès aux différentes pièces du corps principal et à celle du corps secondaire. Les cheminées sont établies sur les murs gouttereaux.
En alignement de rue ; plan double en profondeur ; plan simple en profondeur ; encorbellement ; mur latéral ; pignon sur rue
Secteur sauvegardé
À signaler
La maison est très intéressante car elle a conservé des vestiges du 15e siècle qui nous permettent de supposer le plan de cet édifice. Le corps principal de la maison est selon A. Dégez un exemple de maison en faible encorbellement dont les têtes de solives rapprochées en avancée sur le rez-de-chaussée sont exactement du type de celles qu'on a pu voir rue du Port. De plus, la maison montre entre le corps principal et le corps secondaire un poteau long qui monte sur les deux niveaux selon la technique indiquée par Le Muet.
Propriété privée
2012
(c) Région Bretagne ; (c) Ville de Vannes
2012
Lainé Claire ; Toscer Catherine ; Danielo Julien ; Mauvais Marion
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35