Lycée
Lycée Victor Hugo, 26 avenue François Mitterrand (Hennebont)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Hennebont ; François Mitterrand (avenue) 26
Bretagne
François Mitterrand (avenue) 26
En ville
4e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
1986 ; 1989 ; 2010
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
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Le dernier lycée général construit pat l’État en BretagneC'est l'un des derniers lycées dont la construction est décidée par l’État en Bretagne (avec le lycée professionnel Roz-Glaz à Quimperlé), quelques jours avant l'entrée en vigueur de la loi de décentralisation qui confie les bâtiments des lycées aux Région.A cette, date le modèle des lycées campus des trente glorieuses a été abandonné et l'architecture moderne est vivement critiquée. Le post-modernisme a cours. Selon l'historien de l'architecture Jean-Yves Andrieux, cet établissement fait parti d'un ""type proliférant"" dans les années 1980. Dans le cas du lycée Victor Hugo, l'insertion soignée à l'environnement bocager est notable, tout comme l'utilisation par l'architecte d'un vocabulaire ""régionaliste"" (vastes toits couverts d'ardoise...) associé à celui, très contemporain, de la transparence des volumes, qui permet à la nature de pénétrer à l'intérieur du lycée. L'utilisation de la brique en parement de façade participe de cet intégration au territoire, puisque l'architecte Patrick Pincemaille cite à travers elle l'architecture industrielle des forges d'Hennebont, où il a réalisé la restructuration d'un bâtiment en écomusée.""Vieux de 20 ans"" avant même de sortir de terreA son ouverture, c'est déjà ""un lycée de 20 ans"", pour reprendre le titre de l'ouvrage de Roger Macé. Son livre retrace les années de luttes du comité d'action laïque et des élus locaux pour obtenir un lycée à Hennebont, entre la première manifestation, dès octobre 1963, et l'ouverture, à la rentrée de 1986. Dans ce territoire, marqué par les luttes ouvrières contre la fermeture des forges, et historiquement ancré à gauche, l'existence d'un seul lycée privé était mal acceptée. Cette histoire témoigne de la concurrence scolaire école laïque école catholique, très âpre en Bretagne et dans le Morbihan, mais aussi de l'accroissement du nombre d'élèves. Le projet de conduire 80% d'une génération au bac (1985) devait en effet s'accompagner, dans l'agglomération de Lorient, de l'ouverture de nouveaux lycées polyvalents (Hennebont en 1986, Lanester en 1992).Ouvert en 1986, agrandi en 1989 et 2010.La Ville d'Hennebont a confié la maîtrise d'ouvrage de la construction à un syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU), afin d'associer les élus de l'ensemble des communes concernées par le lycée. Le secrétariat du SIVU était assuré par le directeur général des services d'Hennebont. Le choix de l'architecte a fait l'objet d'un vif débat entre les différentes sensibilités politiques représentées au conseil d'administration du SIVU et au conseil municipal d'Hennebont. C'est l'architecte Patrick Pincemaille, associé au cabinet nantais Ruelland-Perche-Heraud qui l'emportent. Les archives du SIVU, d'abord conservées par la commune, ont été versées aux archives du Conseil régional. Elles permettent en outre de retracer l'histoire de la construction du lycée (programme de l'opération, choix de l'architecte...). Certaines pièces témoignent du refus, par les élus locaux, de différer la construction du lycée, souhaitée par Raymond Marcelin, alors président du Conseil général du Morbihan, et du Conseil régional de Bretagne (sous sa forme d'établissement public régional) en raison de la proximité de l'entrée en vigueur de la décentralisation.Le lycée a ainsi été construit en un an, le maire d'Hennebont, Jean Le Borgne, conviant même ses concitoyens, par voie de presse, à participer au défrichage de la parcelle.Très vite trop petit, il a été agrandi entre 1989 (date des plans) et 1992 (réception définitive des travaux), par extension des ailes existantes. Une cinquième aile a également été construite.Une salle polyvalente doté d'un amphithéâtre complète cet ensemble. En 2010, elle est en cours de construction. Sa maîtrise d’œuvre a été confiée par la Région à l'agence LBL (L'Hyver-Bréchet-Lohé) de Pontivy. C'est, d'après des témoignages oraux, surtout Yann Lohé qui intervint sur ce dossier.
Béton ; brique ; pavé de verre
Ardoise
Contexte urbain et paysagerLe lycée est construit le long d'un axe périphérique, entre la ville et un centre commercial. Une station de bus a été installée face à l'entrée.Le bocage (talus et arbres vernaculaires) antérieur à l'urbanisation a été conservé aux abords du lycée. Des traces de bocage et des arbres de haute tige sont conservés dans la cour intérieure et sur l'ensemble d ela parcelle. Le bâti se fond dans l'environnement paysager. La faible hauteur des bâtiments, associée à l'utilisation de l'ardoise pour les toitures et de la brique en parement, renforce la douce insertion paysagère.Parties constituantesLe bâtiment principal accueille la quasi totalité des fonctions : les externats, les bureaux, le réfectoire, le CDI, le forum... Une salle polyvalente abrite entre autres un amphithéâtre modulable en salle d'examen et des bureaux. Deux maisons d'habitation (logements de fonction) bordent l'établissement à l'ouest. Un parking, un abri pour les deux roues, un abri pour des voitures et les poubelles ainsi qu'un gymnase municipal complètent le programme du lycée (voir opération d’Inventaire du patrimoine des sports).OrganisationLe plan en étoile à 4 branches s'organise autour du forum et du CDI qui forment le cœur du lycée. Chaque branche accueille des fonctions spécifiques (externats, administration...). L'une des ailes abrite une conciergerie, un self et une cuisine. Le nombre d'élèves ayant été sous-évalué, des extensions sont rapidement nécessaires (1989-1992). La principale d'entre elles, un bâtiment appelé ""aile blanche"", construit entre l'aile sud et l'aile ouest, abrite les classes de sciences. Ce dernier crée un jardin intérieur traversé par une galerie couverte transparente.ArchitecturePar-delà l'insertion au paysage, le plan masse et les matériaux, l'architecture comporte d'autres traits saillants. La répétition des baies de formes spécifiques anime les façades. A l'intérieur, le parti-pris de clarté rend très agréable l'occupation de tous les espaces, circulations comprises. Cet agrément est renforcé par la lumière naturelle et l'ouverture du regard sur l'extérieur qui permet à la végétation de pénétrer dans le lycée, à travers de grandes verrières. L'absence de cloisonnement, pour le foyer des élèves par exemple, favorise lui aussi l'appropriation des espaces. Un soin particulier a été apporté aux rampes en bois et aux gardes-corps composés de deux grilles métalliques juxtaposées, dans les escaliers comme dans les mezzanines.Patrick Pincemaille, en collaboration avec l'agence Ruelland-Perche-Heraud, est l'architecte de cet ensemble, gymnase municipal compris (voir dossier d'Inventaire spécifique), ainsi que des agrandissements de 1989-1992.Évolution du bâtiUn édicule a été démoli. Le permis de démolition indique qu'il s'agissait d'un abri-bus. Bien que n'apparaissant pas sur les plans d'origine, il était une composante de l'entrée de l'établissement.En 2010 a été ajoutée une salle polyvalente comprenant un amphithéâtre modulable en salle d’examen. Yann Lohé en est l'architecte (agence L'Hyver Bréchet, devenue LBL et associés ; permis de construire : 2008, construction 2010).L'Œuvre du 1% artistique fait l'objet d'un dossier d'Inventaire spécifique.Collections pédagogiquesCollection de cartes de géographie (source : gestionnaire adjoint du lycée).
Bon état
Propriété de la région
Code : 0561607T
2018
(c) Région Bretagne
2018
Goyet Thierry
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35