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Plateforme ouverte du patrimoine

Lycée polyvalent Jean-Baptiste Colbert, 117 boulevard Léon Blum (Lorient)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Lycée

Titre courant

Lycée polyvalent Jean-Baptiste Colbert, 117 boulevard Léon Blum (Lorient)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Morbihan (56) ; Lorient ; Léon Blum (boulevard) 117

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bretagne

Adresse de l'édifice

Léon Blum (boulevard) 117

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1959 ; 1964 ; 1974 ; 2004 ; 2010 ; 2016

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

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Description historique

La création d'un deuxième ensemble de lycées publics à Lorient, incluant l'actuel lycée ColbertA la Libération, l'ensemble des enseignements secondaires publics de Lorient devaient être regroupés au sein d'une seule cité scolaire (l'actuel lycée Dupuy de Lôme). Malgré les 9 ha et la vingtaine de bâtiments prévus à cet effet, l'évolution de la démographie scolaire a conduit, en 1948, à l'autonomisation du collège technique, héritier de l'école primaire supérieure de garçons d'avant-guerre. Celui-ci s'installe provisoirement dans les locaux de la cité des œuvres sociales, rue Jules Legrand. Un fonds non classé des archives municipales de Lorient (1 NC 1259), permet de suivre l'implantation provisoire du collège technique, selon des plans réalisés par Félix Le Saint, dans la cité des œuvres sociales ainsi que son financement par des dommages de guerre.Pour faire face à l'explosion de la démographie scolaire, la construction d'un second ensemble scolaire pour le second degré est décidée. La municipalité acquiert le terrain. Le ministère confie le projet du nouvel ensemble à Georges Tourry. Il est déjà l'architecte de la cité scolaire Dupuy-de-Lôme et l'urbaniste en chef de la reconstruction de Lorient. Le programme comprend, outre le collège technique, un centre d'apprentissage masculin annexé (actuel CFA). Il sera complété, de l'autre côté du boulevard Léon Blum, d'un centre d'apprentissage féminin (futur lycée professionnel Marie Le Franc). La première pierre du collège national technique est posée, en présence du ministre de l’Éducation nationale, en février 1958. La première rentrée a lieu en septembre 1959. L’établissement est baptisé du nom du ministre de Louis XIV à qui Lorient doit sa naissance.""Colbert"" est représentatif de de l'architecture des lycées de cette époque (trame de 1,75 m) et de l'évolution de l'enseignement technique en France.C'est, depuis 1973, un lycée polyvalent mais il reste, dans l'esprit des Lorientais, fortement marqué par sa dimension ""technique"". Il est en effet l'héritier de l'école primaire supérieure créée à Lorient en 1902, devenu collège technique en 1948, puis lycée technique en 1964.C'est un des édifices publics majeurs de la reconstruction de Lorient et de l'architecture scolaire de la ville par la taille de son bâti et son emprise. Le bâtiment principal est l'une des barres scolaires les plus longues de la région. Elle s'étire sur 150 m (trois modules de 50 m).De la construction du gymnase à la réhabilitation thermique : les principales évolutions du bâti de 1963 à nos jours.Un gymnase (1963 cf. lien inter dossiers), un CDI et un nouvel atelier (1974-1975) viennent compléter l'ensemble bâti, pour une trentaine d'années. Les constructions reprennent en 2004 avec l'édification d'un nouveau bâtiment administratif, doté d'un amphithéâtre. En 2016, la réhabilitation thermique de deux barres (bâtiments B et C) change profondément l'esthétique du lycée. En 2018, la construction d'un nouvel internat, mutualisé avec le lycée professionnel Marie Le Franc, est programmée.Le lycée Colbert prépare aux baccalauréats généraux et professionnels, avec plusieurs filières professionnelles (maintenance des véhicules automobiles...), ainsi qu'à des BTS (conception et réalisation des systèmes informatisés,...). Il dispense également des formations continues. Ses effectifs ont varié, de 850 élèves en 1959, à 1 900 élèves au début des années 1990. Ils sont, en 2017-2018, 1 454 dont 135 internes.Architectes- Georges Tourry, architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux (par ailleurs, urbaniste en chef de la reconstruction de Lorient et architecte en chef des deux autres lycées publics de la ville) : plan masse et ensemble des bâtiments d'origine (1959), avec Henri Conan, probablement comme architecte d'opération.- René Ouvré, architecte : gymnase (1964), transformation d'ateliers et création de deux logements de fonctions (entre 1966 et 1969).- Félix Le Saint et Jacques Olivier, architectes : CDI (plans 1974).- Marc Andreatta et Jean-François Gallienne, architectes : nouveau bâtiment administratif et amphithéâtre (2004).- Marc Andreatta, architecte : restructuration du bâtiment D/externat SSI (PC 2010).- Anthracite Architecture 2.0 (Nicolas Thébault) : réhabilitation thermique des façades des bâtiment B et C (2016).- Marian Rubio architecte (mandataire) et Pierre Brulé architectes associés : construction d'un internat de 288 lits (88 chambres) et de 6 logements de fonction, soit respectivement 4462 et 340 m2 de plancher. Le budget de cet internat est de 8,8 millions d'euros (2019-2022). Cette réalisation est la première d'une restructuration importante de l'établissement. La destruction de quatre bâtiments et la construction de deux nouveaux sont envisagées, pour un budget de 17 millions d'euros.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; béton armé

Matériaux de la couverture

Zinc en couverture ; bitume

Commentaire descriptif de l'édifice

Parties constituantesExternats, internats, ateliers, CDI, réfectoire, administration, infirmerie, amphithéâtre, logements de fonction, GRETA, gymnase et piste d’athlétisme (cf. opération ""patrimoine des sports""), transformateur électrique, abris pour deux roues...Contexte urbainLe lycée est positionné en bordure du boulevard Léon Blum, face au lycée professionnel Marie Le Franc avec lequel il forme un ensemble. Ce boulevard est l'un des axes de circulation et de desserte créés par Georges Tourry. Une de ses extrémités se situe au débouché du nouveau pont qui enjambe les voies ferrées, le pont d'Oradour, construit après la Seconde Guerre mondiale. Il est ainsi facilement accessible aussi bien depuis les communes du nord et de l'est de Lorient, que par les entrées ouest de la ville. Construit sur des terrains marécageux, qu'il a fallu assainir, situés aux limites de l'urbanisation, il est aujourd'hui entièrement intégré dans le tissu urbain. Il est également bordé par la voie ferrée de desserte des ports de Lorient.Contexte paysagerLe contexte paysager du lycée est à dominante minérale. Aux périphéries nord et sud sont ménagés des espaces verts, avec quelques grands arbres (au sud).OrganisationLe plan masse s'organise autour d'un vaste espace non bâti composé de la cour et de la piste d'athlétisme.A peine entré dans l'établissement, le bâtiment B s'impose au regard, par ses volumes et sa longueur. Il ferme la perspective visuelle au nord et cache les ateliers attenants et le bâtiment des sciences de l'ingénieur.De part et d'autre de l'entrée prennent place le gymnase et l'ancien bâtiment de l'accueil et de l'administration, aujourd'hui occupé par le GRETA et l'infirmerie.Lorsque l'on avance dans la cour, côté est, se situent le nouveau bâtiment de l'administration incluant un amphithéâtre (2014) et l'externat C.Aux périphéries ouest, nord et est, sont implantés les internats, le réfectoire, les ateliers, le bâtiment des sciences de l'ingénieur, le CDI et les logements de fonction.Évolution du bâtiLes élévations des bâtiments respectent les normes de 1955 : les externats possèdent 3 étages sur préau ; la trame de 1,75 m rythme les façades, parées de petits carreaux de grès rouges. Les classes sont desservies par un couloir latéral. Le bâtiment C comporte un escalier à chacune de ses extrémités. Le bâtiment principal (B) est l'une des barres scolaires les plus longues de la région (150 m). Il nécessite quatre escaliers pour accéder aux étages de ses trois modules de 50 m.Certains des bâtiments ont conservé leurs façades, toitures et plan d'origine. C'est notamment le cas du bâtiment A, à l'est de l'entrée, du bâtiment E et des internats (bâtiments F et G). Ils sont parfois dégradés et mal isolés. Le bâtiment G doit être détruit au cours des prochaines années.Les bâtiments B et C (externats) ont été fortement restructurés dans le cadre d'une réhabilitation thermique. Une nouvelle esthétique naît du contraste fort entre bardage des façades en bac acier noir et utilisation du bois pour les auvents et les menuiseries. Le cabinet Anthracite Architecture 2.0 a été lauréat du prix Architecture Bretagne, en 2016, pour ses travaux sur ces bâtiments qui ont, entre autres mérites, celui de préserver la trame d'origine.Œuvres du 1%Trois œuvres réalisées dans le cadre du 1% culturel :- Statue du sculpteur Guy-Charles Revol, en pierre d'Euville (calcaire de Lorraine). L'artiste la décrit comme : ""Les joies, les sports et la poésie de l'océan"". Positionnée à l'origine sur un promontoire végétalisé, devant le bâtiment C, elle a été déplacée devant une entrée secondaire du lycée, lors des travaux de construction du nouveau bâtiment administratif et de l'amphithéâtre.- Sculpture de Roger Joncourt, en laiton. Elle représente les 5 anneaux olympiques dans un mouvement dynamique. Elle est fixée sur le gymnase.- Céramique de Fañch Michelet, en céramique émaux en relief sur grès intitulée ""la Connaissance"". Elle est apposée sur l'un des murs du CDI, à droite de l'entrée.L'arrêté préfectoral du 27/10/1976 précise à son sujet :""Article 1 : Monsieur Fañch MICHELET, artiste-peintre-poète (...) est agréé pour exécuter d'après le projet accepté par M. BERGOT François, conseiller artistique régional, la décoration suivante au lycée Colbert à LORIENT.- Nature et matière : ""Panneau mural en céramique émaux en relief sur grès- Dimensions : 1 mètre 55 de hauteur sur 1 mètre 30 de largeur- Thème : ""la Connaissance""- Emplacement : Mur situé côté droit du porche d'entrée du Centre de Documentation et d'Information.Article 2 : le coût (...) s'élève à 18 726 F.""La céramique représente un enfant en position fœtale, allusion à la une nouvelle vie qui commence avec l'accès à la connaissance. C'est également une allusion à la position de méditation dans la tradition celtique, chère à l'auteur. Il en est de même du soleil qui émane de la tête de l'enfant (éléments recueillis oralement auprès de Fañch Michelet-Nicolas, par téléphone, le 22 avril 2020).Collections pédagogiquesCollections de sciences physiques et de sciences naturelles, conservées dans des laboratoires du bâtiment B. Un massicot (local jouxtant les archives, bâtiment A) : ""E. Briard, mécanicien, Paris"".Pas de conservation d'anciens outils nécessaires aux enseignements techniques.

État de conservation (normalisé)

Restauré ; inégal suivant les parties

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la région

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Code : 0560026Z

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2018

Date de rédaction de la notice

2018

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Goyet Thierry

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Vue aérienne oblique.
Vue aérienne oblique.
(c) Région Bretagne
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Bâtiment B, façade et bâtiment C, pignon : deux barres d'externats, après réhabilitation thermique, par Anthracite architecture, en 2016. Vue prise du sud-est.
Bâtiment B, façade et bâtiment C, pignon : deux barres d'externats, après réhabilitation thermique, par Anthracite architecture, en 2016. Vue prise du sud-est.
(c) Région Bretagne
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