Château fort
Le Hoff ; la Cour du château
Château fort dit le Hoff ou la Cour du Château
Grand Est ; Moselle (57) ; Thionville ; cour du Château
Anciennement région de : Lorraine
Thionville centre
Thionville est
Château (cour du)
1992 4 21, 22, 40 A 48, 72, 73, 88
En ville
Enceinte ; porte de ville ; donjon ; hôtel ; maison
8e siècle (? ; détruit) ; 9e siècle (? ; détruit) ; 11e siècle (?) ; 12e siècle (?) ; 14e siècle ; milieu 16e siècle ; 18e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
1542 ; 1543 ; 1558 ; 1771 ; 1903
Daté par source ; daté par travaux historiques
Le secteur de la "Cour du château", 1er noyau de la ville de Thionville, semble correspondre à l'emplacement d'un domaine carolingien, "palacio publico" (mentionné en 770) où séjournèrent à plusieurs reprises Charlemagne et ses successeurs. Il aurait englobé une chapelle construite d'après un chroniqueur dans le 1er quart du 9e siècle par Louis le Pieux sur le modèle de celle d'Aix-la-Chapelle ("instar aquensis") et rasée en 939 par les partisans du futur empereur Othon 1er. Aucun élément ne permet aujourd'hui d'affirmer que la base circulaire de la tour aux Puces (cfIA57000189) , réputée carolingienne, en serait le dernier vestige. A partir du 10e siècle, Thionville passe sous domination luxembourgeoise et les comtes de Luxembourg édifient un château fort au même endroit. La tour aux Puces, puissante tour polygonale à 14 côtés, construite aux 11e et 12e siècles, en constituait probablement le donjon. L'enceinte de 140 m sur 80 m, défendue par plusieurs tours (dont ne subsistent que"les tours jumelles"et la tour au fond de la cour du tribunal) est toujours lisible sur le plan de la ville. Ce château de Thionville comprenant des granges pour stocker les redevances du domaine comtal et une chapelle dédiée à saint Nicolas (dont la localisation est aujourd'hui inconnue) devient à partir de 1292 la résidence du prévôt. A la même époque, une ville se développe à l'extérieur de cette première enceinte. Le passage entre les deux entités topographiquement autonomes s'effectue par la poterne des"tours jumelles"sans doute construite (ou reconstruite) au 14e siècle, restaurée en 1542-1543 (date par source) lors des travaux de modernisation des fortifications et reprise au 18e siècle (percement de fenêtres en 1771). A partir de la fin du 14e siècle ou du début du 15e siècle, des familles nobles obtiennent le droit de se construire une demeure à l'intérieur de l'enceinte du château (hôtel de Raville-Septfontaine (cfIA57000184) , hôtel de Créhange-Pittange (cfIA57000185) , hôtel d'Eltz (cfIA57000038) ). Entre 1542 et 1558 (date par travaux historiques) , de gros travaux de remparage effectués pour la cour de Bruxelles sous le contrôle d'Adam de Volkrange afin de moderniser la place, aboutissent à la destruction de la majeure partie des courtines et d'une partie des bâtiments qui sont ensevelis sous les nouveaux terrassements. En 1903, les travaux de démolition des fortifications mettent en valeur la tour aux Puces qui est dégagée de ses constructions annexes. La destruction de plusieurs bâtiments côté Moselle vers 1947 achève de conférer à la Cour du château son aspect actuel.
Calcaire ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; pierre de taille ; enduit
Ardoise
Ensemble concerté
3 étages carrés ; sous-sol
Voûte en berceau
Toit à longs pans ; croupe ; toit polygonal
Seules subsistent les tours jumelles et une tour derrière le tribunal : rez-de-chaussée des tours jumelles voûté en berceau (passage et tours) ; corps central couvert d'une toiture à longs pans croupe ; tours couvertes de toits polygonaux
Sculpture
Armoiries
Sujet : armes de la ville de Thionville, support : relief au dessus du passage, côté Cour du château
Vestiges
1932/05/11 : inscrit MH ; 1980/05/27 : inscrit MH partiellement
Tour aux Puces en totalité ; façades des deux tours"jumelles"ainsi que le porche qui les réunit à l'exclusion de la toiture.
IM57001965 ; IM57001966
À signaler
Tour
Propriété de la commune
1997
© Région Lorraine - Inventaire général
1997
Decomps Claire
Dossier individuel
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63