Prieuré
Prieuré
Grand Est ; Moselle (57) ; Saint-Quirin ; 25 chemin de la Garinette ; place de l'Eglise
Anciennement région de : Lorraine
Lorquin
Garinette (chemin de la) 25 ; Eglise (place de l')
1er quart 18e siècle ; 1er quart 20e siècle
1711 ; 1910
Le prieuré fut fondé au début (ou au milieu?) du 12e siècle par le comte de Dabo au pied de la chapelle haute construite à l'instigation de Geppa, soeur de Léon IX et abbesse de Neuss (près de Düsseldorf) , sur le lieu d'un ermitage dénommé Godelsadis (du nom du saint ermite Godel) ; le premier prieur, Wolframus, fut nommé en 1122 ; le bâtiment fut reconstruit dans le 1er quart du 18e siècle, comme l'atteste la date portée sur le dessus de porte de la porte piétonne (1711) du corps sis Chemin de la Garinette, en même temps que l'église paroissiale Saint-Quirin (consacrée le 31 août 1724) ; le 20 novembre 1769, le prieuré est supprimé par lettre patente royale et ses revenus passent au chapitre des chanoinesses nobles de Metz dirigée par une Choiseul-Stainville. A la Révolution, la paroisse de Saint-Quirin est supprimée. Le prieuré a été rénové en 1910, comme l'atteste une autre date portée sur le cartouche de la porte piétonne du corps sis place de l'église. Actuellement école, presbytère, maisons.
Ancien prieuré formé de deux corps : Corps comprenant une aile sise au 25 Chemin de la Garinette et une aile en retour d'équerre, formant ainsi un plan en L : murs en grès (?) avec enduit et chaînes d'angle ; toits à croupes droites à égouts retroussés et couverts en tuile plate et droite ; campanile octogonal sur le faît de l'aile Chemin de la Garinette, essenté et dominé par un bulbe de même section couvert en ardoise en écaille ; en rez-de-chaussée surélevé, un sous-sol et un étage carré ; élévation ordonnancée à 7 travées Chemin de la Garinette et à 8 travées pour l'aile en retour mitoyenne de l'église (chevet) ; baies à linteaux droits, à l'exception de deux baies du rez-de-chaussée des deux travées droites à linteaux en arcs segmentaires et à clef et d'une porte en plein-cintre du sous-sol (Chemin de la Garinette) et des baies du rez-de-chaussée de l'autre aile à linteaux en arc segmentaire et à clef (aile en retour sur le jardin) ; accès à la porte piétonne par un escalier à double volée à montées convergentes, épaulé dans son soubassement par des raidisseurs, et à garde-corps en fer forgé ; porte à double vantail en bois partiellement vitré et orné d'éléments décoratifs en métal, cantonnée de pilastres sommés de corniches moulurées, dessus de porte en relief et de forme chantourné de style rococo renfermant trois médaillons où se détachent en relief deux figures (un cavalier et un saint en armure) et une croix et une palme de martyr (armes de l'abbé D. Anselme Moser et du prieur Edmond Herb) ; échauguette sur l'angle en surplomb au niveau du premier étage carré, de plan massé, à un étage, à pans coupés (4) et avec un toit à croupe polygonale couvert en tuile plate en écaille ; contrevents en bois ; trois cheminées. Inscription et date gravées sur le cartouche inférieur du dessus de porte : " A.D./1711 ". Corps sis place de l'église de plan rectangulaire régulier ; murs en grès (?) avec enduit et chaînes d'angle ; toit à croupe droite à égouts retroussés et couvert en tuile plate et droite ; en rez-de-chaussée surélevé, un sous-sol partiellement souterrain, un étage carré et un étage de comble ; élévation ordonnancée à six travées en façade antérieure et à une travée en façade latérale (corps mitoyen de l'église (clocher Sud) ) ; baies à linteaux délardés en arc segmentaire du rez-de-chaussée surélevé et à linteaux droits du premier étage ; cinq lucarnes à fronton-pignon sur le versant (dont une sur le versant latéral du toit) ; accès à la porte piétonne par un perron de trois marches, porte à double vantail en bois partiellement vitré et châssis de tympan, à ébrasements extérieurs concaves en pierre de taille à grand chanfrein cantonné de pilastres ornés de cartouches chantournés, cartouche chantourné surmontant le tympan portant la date en relief (1910) et les armes du prieuré (neuf besants) , porte sommée d'un arc segmentaire et d'un dessus de porte chantourné (enroulements, cartouche, roses, éléments feuillagés, décor de treillage) ; contrevents en bois ; deux cheminées. Les deux corps sont réunis par un corps de porche dans-oeuvre comprenant une porte cochère en plein-cintre et un étage de comble avec un oeil-de-boeuf sur le versant, un toit à longs pans (?) couvert en tuile plate et droite et se prolongeant par un arc segmentaire. Sources bibliographiques : Dagobert Fischer, " Le Prieuré de Saint-Quirin ", Nancy, 1875 ; F.X. Kraus, Strasbourg, 1889, t.II ; Sigrist, " L'Abbaye de Marmoutier ", Strasbourg, 1899, t.I, p. 276-346 ; " Le Prieuré de Saint-Quirin ", éd. Musée de Sarrebourg, ronéo, 1970.
1986/02/24 : inscrit MH ; 1994/10/18 : classé MH
Propriété privée,propriété de la commune
1974 ; 1995 ; 2002
© Région Lorraine - Inventaire général ; © Conseil général de la Moselle
2002
Dossier individuel