Chapelle
Chapelle dite Chapelle-Haute ou chapelle du Haut ou chapelle Saint-Quirin
Grand Est ; Moselle (57) ; Saint-Quirin
Anciennement région de : Lorraine
Lorquin
11e siècle ; 13e siècle ; 18e siècle ; 1er quart 20e siècle
1901
En 966, le comte Louis de Dagsbourg, aïeul maternel du pape saint Léon IX, fait donation à l'abbaye bénédictine de Marmoutier des terres d'entre-les-deux-Sarres au Donon, autour de Godelsadis, lieu d'un ermitage (du nom de l'ermite Godel) ; en 1049, Geppa, soeur du pape et abbesse de Neuss revient de Rome avec les reliques de saint Quirin, tribun militaire et martyr, qu'elle déposa dans la terre de ses ancêtres (à l'exception de la tête) , transformant ainsi la toponymie du lieu qui prit le nom du saint. D'après la tradition orale, la chapelle aurait été construite à l'endroit où se serait arrêtée la mule qui transportait les reliques de saint Quirin. Une chapelle aurait donc peut-être été construite dès le 11e siècle (lieu de pèlerinage) et fut très remaniée au cours des siècles ; elle conserve quelques éléments du 13e siècle ; seuls le chevet et la tour-clocher conservent une certaine homogénéité. La visite canonique de 1714 relate que le bâtiment a été réparé ; les fenêtres de la nef auraient été percées à cette époque d'après l'abbé J. Barthélémy. L'édifice a été restaurée à deux reprises au 20e siècle, en 1901 et vers 1965 par l'abbé Schiesser assisté de l'architecte Litzelburger (Niderviller) ; lors de cette dernière restauration : enlèvement de l'enduit intérieur et pause d'un plancher. Dans l'année avaient lieu cinq translations de l'église paroissiale à la chapelle (dernier samedi et dernier dimanche d'avril, 1er dimanche de mai, Ascension, dernier dimanche d'août).
Chapelle (15, 33 m l ; 5, 60 m la.) , sise sur la colline qui domine le village à l'ouest, en grès (appareil réglé allongé, chaînes d'angle) à nef unique percée de six baies en plein-cintre et à toit à longs pans couvert en tuile plate ; porte occidentale (230 h ; 138 la) en plein-cintre surmontée d'un oculus et d'une baie à arc brisé au niveau du comble à surcroît ; chevet plat percé de deux baies étroites à arcs en lancette sur lequel est implantée la tour-clocher pas complètement à demi-hors-oeuvre ; contreforts sur les angles du chevet ; deux cordons en partie supérieure de la tour-clocher sous les abats-sons (4 baies à arcs brisés) ; toit en pavillon en pierre surmonté d'une croix latine ; nef à voûte plate (plancher en bois) ; choeur, surélevé d'un degré par rapport à la nef, voûté d'ogives retombant sur des colonnettes engagées à chapiteaux feuillagés (173 à 176 h) ; arc-triomphal en arc brisé séparant la nef du choeur. Date portée au sommet du pignon occidental : " 1901 ". Sources bibliographiques : R.S. Bour, "Visite canonique de 1714, Etudes d'histoire diocésaine, Metz, 1936 ; Kraus ; Reichsland ; Schmitt, " Le prieuré de St Quirin ", éd. du Musée de Sarrebourg, 1970 ; Sigrist, " L'abbaye de Marmoutier ", Strasbourg, t.I.
1986/02/24 : inscrit MH
Propriété de la commune
1972 ; 1974 ; 1981 ; 1995 ; 2002
© Région Lorraine - Inventaire général ; © Conseil général de la Moselle
2002
Dossier individuel