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Présentation de la commune

Désignation

Titre courant

Présentation de la commune

Localisation

Localisation

Grand Est ; Moselle (57) ; Abreschviller

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Lorraine

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lorquin

Canton

Lorquin

Historique

Description historique

Si la carte archéologique signale dès 1929 la présence d'éléments gallo-romains dans les écarts de La Valette et du Grand-Soldat, Abreschviller apparaît dans les archives au milieu du 11e siècle (Ecclesia Elberswyre). Appartenant au comté de Dabo dont il est l'un des principaux bans, fief acquis de l'évêque de Strasbourg au XIIIe siècle, il constitue jusqu'à la Révolution française une seigneurie aux mains des comtes de Linange. Au cours du XVIIIe siècle, le comté passe successivement à diverses branches des Linange-Dabo-Guntersblum, puis Linange-Dabo-Hardenbourg à partir de 1774. Suite à la conquête de Strasbourg par la France en 1680, le comté perd son indépendance : en rendant hommage au roi de France, les Linange renoncent à leurs droits régaliens. Le comté est placé sous la juridiction supérieure du Conseil souverain d'Alsace, établi à Colmar, qui voit sa compétence s'étendre à l'appel des décisions des tribunaux seigneuriaux. Il est à noter que les baillis de Dabo, avant de prendre leur charge, suivent leur formation juridique auprès du Conseil souverain. A partir de la fin du XVIIe siècle et au cours du XVIIIe, les comtes de Linange entreprennent une politique visant à augmenter les revenus que leur procure le comté de Dabo au détriment des habitants. Les tensions qui en découlent, notamment en matière forestière, expliquent l'augmentation remarquable des adjudications des biens des particuliers ordonnées par le bailli, tout comme l'opposition croissante de la population qui s'exprime dans des délits forestiers et champêtres, toujours plus nombreux et sévèrement sanctionnés. En 1790, Abreschviller est incorporé au département de la Meurthe. Un incendie ruine 115 maisons et les archives municipales en 1849. Annexée en 1871 par l'Allemagne dans la province de Lorraine (cercle de Sarrebourg) , Abreschviller est située sur la frontière linguistique, comme en témoignent les archives (correspondance du conseil municipal principalement en français) et la toponymie ("Linenbergweg" devient "chemin Ligne Barry" mais le nom de la commune est à consonance germanique et l'annexe du Grand-Soldat s'appelle Soldatenthal jusqu'au 19e siècle). Dépendant de l'archiprêtré de Sarrebourg depuis le 15e siècle au moins, Abreschviller ressort du diocèse de Metz. Comptant 1302 habitants en 1790 et Soldatenthal 228, elle voit sa population stable en 1820 (1207 agglomérés et 1771 en tout) , croître dans la première moitié du 19e siècle (1847 en 1851, tous Français d'origine, dont 14 Calvinistes et 10 Luthériens ainsi que 11 confessant un "autre culte") ; la population a décru légèrement dans la seconde moitié du 20e siècle pour atteindre 1285 habitants en 2006. L'inventaire topographique de la commune d'Abreschviller, mené à l'été 2007, poursuit et approfondit le pré-inventaire mené par l'abbé Barthélémy en 1971 et un repérage effectué par des bénévoles en 1995.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bourg d'Abreschviller est situé sur le versant nord-est du massif vosgien, en bordure du massif du Donon ; elle comprend de fortes dénivellations : (altitude minimale de 273 mètres, altitude maximale : 968 m au Grossmann). Un cours d'eau le parcourt (la Sarre rouge) , mais le territoire communal voit aussi naître et se jeter dans la Sarre rouge la rivière de la vallée d'Abreschviller et la Wouchkann au Grand-Soldat. Hormis les hameaux (la Valette, avec l'écart de la Basse-Vallette, la Wassersoupe, le Grand-Soldat) , l'habitat est groupé, sur le modèle du village-rue (la route de Sarrebourg au Donon) , avec une excroissance le long de la route de Voyer. Au centre du bourg se sont développés deux îlots (rue Pierre-Marie et rue des Roches). L'évolution du bâti est sensible depuis la carte de 1763 conservée aux AD 54 : l'habitat était alors concentré le long de ces deux axes. L'artisanat et l'industrie sont anciens sur le territoire de la commune d'Abreschviller : l'exploitation forestière intensive est source de multiples règlements de la part des comtes de Dabo. Un reportage photographique de René-Jacques en 1951 (4 photographies conservées à la BnF) montrant le travail des schlitteurs et le chemin de fer forestier (1884-1966) témoignent de la permanence de cette activité jusqu'à aujourd'hui. A. Stenger recense par ailleurs un nombre impressionnant de scieries semi-itinérantes dès le 17e siècle, ainsi que différents établissements liés au bois : verrerie du Grand-Soldat (dont Erckmann voit encore les ruines à l'été 1847 et qui sera remplacé peu après par la chapelle-école) , polissoir à verre du Moulin de France à la Quenouille, forge près du centre du bourg dont les titres remontent à 1624 et qui constitue un ensemble industriel complet du 19e siècle. Le bourg voit se développer au 19e siècle et au 20e siècle une activité touristique de station climatique, avec la création du sanatorium sous l'annexion et l'apparition timide d'une architecture de villégiature.

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Chambrion Matthieu

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Présentation de la commune

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63