Château ; usine métallurgique ; ferme
Forge et fourneau de Corbelin
Maison
Château et usine métallurgique de Corbelin, puis ferme actuellement maison
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; La Chapelle-Saint-André
Anciennement région de : Bourgogne
Nièvre
Varzy
Château de Corbelin
1984 C1 758, 759, 760, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21
En écart
Le Sausay
Logement ; entrepôt agricole ; logement d'ouvriers ; chapelle ; remise ; jardin ; bief de dérivation ; digue
13e siècle (?) ; 14e siècle ; 3e quart 16e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
Daté par source
Le château est une ancienne bretèche, déjà citée en 1249, qui gardait la vallée. Il en subsiste les quatre tours rondes reliées jadis par des courtines entourées de fossés et une petite chapelle plusieurs fois remaniée. Une forge et un haut fourneau, dépendantes de la seigneurie, fonctionnent dès le 14ème siècle. La maison forte est transformée par Etienne le Muet en 1559. Il installe un corps de logis entre les tours et le flanque de deux échauguettes. En 1695, les terres sont saisies par le duc de Nevers, vendues par décret en 1697, et adjugées à Léonard Breton, conseiller du roi, receveur des tailles en l'élection de Vézelay. Le château et le fourneau, en mauvais état, sont rénovés. Un très grand étang alimente les installations. L'usine de Corbelin, qui produit en 1770, 150 tonnes de fonte et 50 tonnes d'acier, est composée du haut fourneau et d'une grosse forge situés juste à côté du château et d'une petite forge placée, en aval de la rivière du Sausay, à un kilomètre de la propriété. Le minerai est extrait des forêts voisines et les charbons proviennent des terres du château. L'usine est exploitée par un certain Paradis vers 1780, confisquée à la Révolution, puis cédée à Courot père qui fait faillite en l'an 1803. Elle est reprise par Languet Charles, de Sivry dans les Côtes d'Or. A partir de 1800, la chapelle est abandonnée pour servir de grange.En 1829, Languet demande la construction d'un moulin à farine à la place de la petite forge. Un an plus tard, la matrice cadastrale montre effectivement un moulin qui donne un revenu de 150 francs. Un arrêté du 30 janvier 1839 impose l'installation de bassins de décantation pour éviter que l'eau de la rivière ne soit souillée par son bocard à laitier et le lavoir à minerai. En 1842, Languet demande l'agrandissement du bief de la petite forge afin d'élever le niveau d'eau pour accroître la puissance de la roue. Le haut-fourneau est reconstruit quelques années plus tard. Il produit entre 300 et 500 tonnes de fonte par an. La chute d'eau est de 3, 85m. La grosse forge, qui se trouve juste à côté, est munie d'une soufflerie à piston. Elle est composée de 2 feux de chauffe et d'un feu en mazerie. Elle fabrique des fers et de l'acier pour des socs de charrue, des essieux, et des fers de taillanderie. En 1849 : la propriété est vendue aux enchères par licitation. En 1863, l'arrêt du fourneau est constaté. Le château devient une ferme. Le moulin qui remplace alors totalement la petite forge continue seule son activité jusqu'en 1915. Actuellement, le château est transformé en habitation. L'ensemble emploie 25 ouvriers en 1842.
Calcaire ; appareil mixte ; moellon ; enduit
Tuile plate ; tuile mécanique
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans ; appentis ; toit conique
Escalier hors-oeuvre
Énergie hydraulique
Le château est formé de quatre tours rondes, érigées au 13ème siècle, qui encadrent un corps de logis de deux étages carrés dont l'accès surélevé se fait par un perron en terrasse. La toiture est à deux versants en tuile plate. Une lucarne en façade à motif sculpté est centrée sur le bas. Deux échauguettes à cul-de-four flanquent deux angles de la façade principale. L'ancien rez-de-chaussée est devenu une cave. Deux petites courtines relient les deux tours qui ont une toiture conique en tuile plate. L'ensemble de la construction est formé de gros moellons enduits munis d'encadrements de portes et de fenêtres en pierre de taille ou de corniches sculptées. Les anciennes tours sont encore percées de meurtrières. A côté, se trouve le corps de ferme en vaisseau qui a été reconstruit à l'emplacement des halles et des écuries. Il est en gros moellons enduits muni de chaînes d'angle et d'encadrements en pierre de taille. La toiture est en tuile plate à deux versants. Au bout, on trouve un bâtiment en L qui semble plus ancien. Repéré sur les plans de 1838, il est formé de murs en moellons enduits et encadrements en pierre de taille. La toiture est à un versant. A l'extérieur de la propriété actuelle, il y a une maison du régisseur de plan rectangulaire, à un étage carré avec toiture à deux versants en tuile plate et murs en moellons enduits. Sur le haut est installée la chapelle de la seigneurie de Corbelin, dédiée à Notre-Dame de Septembre. L'édifice qui est à chevet plat de type cistercien comprend une nef voûtée et un clocher carré renforcé par de larges contreforts. Sur le bas de la rivière, le moulin est en partie détruit. Il est formé d'un étage carré de plan rectangulaire. La toiture est en tuile mécanique à deux versants.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
1940/09/25 : inscrit MH ; 1992/03/27 : inscrit MH
Château de Corbelin : inscription par arrêté du 25 septembre 1940. Eglise de Corbelin (ancienne) (cad. A 1224) : inscription par arrêté du 27 mars 1992
Il s'agit d'un ensemble fortifié du 13e siècle, modifié au 16e siècle, comprenant une chapelle. Les vestiges du haut fourneau doivent être rénovés.
Propriété privée,propriété d'une association
2003
© Inventaire général ; © Conseil général de la Nièvre
2004
Dreyer Francis
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55