Hôpital
Hospice
Le Bon Pasteur
Logement ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir
Hôpital hospice, dit Le Bon Pasteur ; aujourd'hui logement et salle communale
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Dornes ; rue de Decize
Anciennement région de : Bourgogne
Bourgogne
Dornes
Decize (rue de)
1986 AB 409, 410
En village
2e quart 19e siècle
1841 ; 1843
Daté par source ; daté par travaux historiques
Lefebvre Marie-Antoinette (donateur)
Les statistiques hospitalières conservées aux Archives départementales de la Nièvre font remonter la fondation administrative de l'établissement à 1843 et mentionnent des travaux importants en 1843 et 1864. Des archives privées font état, en 1836 et 1837, d'achats de terrains par madame Marie-Antoinette Lefebvre, veuve d'un receveur d'administration fiscale, originaire du Nord, propriétaire du château voisin de la Rocherie et retirée à Dornes. Elle avait conçu le projet d'installer dans la commune deux établissements scolaires, de part et d'autre de l'église et avait fait construire à Varennes-Vauzelles un premier hôpital devenu maison de retraite des soeurs de la Charité de Nevers. Il semble donc que l'établissement ait fonctionné au plus tard à partir de 1841, date de bénédiction de l'ensemble, date également d'arrivée des soeurs. Il portait le nom de "Bon Pasteur" et assurait une fonction scolaire et d'hospice. Il délivrait des soins à domicile et hébergeait des malades de condition modeste. La partie gauche comprenait deux chambres séparées par un couloir, pour le soin gratuit des pauvres de la commune, une cuve et une chambre des morts sur l'arrière du bâtiment. La véritable fonction de soins n'est nettement perceptible de manière continue qu'après 1862, date de l'arrivée des soeurs de Saint-Vincent-de-Paul, qui, à la suite d'un conflit avec la donatrice, doivent quitter les lieux. En 1864, un décret de Napoléon III réunit sous une même gestion les établissements d'enseignement et de soins, et l'ensemble est administré par une commission administrative. En 1872, les soeurs de la Charité de Nevers reviennent à Dornes. En 1911, l'établissement disparaît des comptes administratifs des hospices, signant l'arrêt progressif de la fonction de soins. Un plan de 1897 montre un parterre de plantes médicinales qui semble indiquer une fabrication artisanale des médicaments par les soeurs. L'iconographie ancienne (détail d'un tableau figurant la fondation au 19e siècle et carte postale de 1908) témoigne du caractère mixte de l'institution.
Brique ; pierre ; moellon ; enduit
Tuile plate ; ardoise
Plan rectangulaire régulier
Rez-de-chaussée ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit à deux pans
Escalier dans-oeuvre
L'ensemble consiste en deux corps de bâtiments disposés en L autour d'une cour jardin, jouxtant une chapelle à nef unique pourvue d'une abside en cul de four et d'une sacristie, et surmontée d'un campanile de forme romboïdale à cinq niveaux. Le premier corps de bâtiment, en retour d'équerre, comporte deux niveaux et sept travées alternées (porte et fenêtre). Le deuxième bâtiment, homogène par rapport au premier, comporte neuf travées. Le décor des façades, constitué de briques polychromes et dessinant un motif de losanges, est caractéristique de l'architecture locale du sud de la Nièvre, aux confins de l'Allier. Les encadrements des portes et fenêtres sont en pierre de taille. L'église, séparée aujourd'hui de l'ancien hospice-école par un mur, comporte une façade de pierre et d'enduit. On y pénètre par une porte flanquée de deux pilastres, surmontée d'un arc en plein cintre et flanquée de part et d'autre de niches à l'encadrement en plein cintre, de style néo-classique. Le plan daté de 1897 montre qu'à la fin du 19e siècle l'établissement avait une certaine importance : lui étaient adjoints des bâtiments à vocation agricole et un jardin. Le plan signale aussi la présence d'une pharmacie, placée à l'entrée de la parcelle, à droite de la chapelle, destinée à assurer la distribution de médicaments à la population.
À signaler
Il faut rapprocher ce bâtiment de l'actuelle école communale (ancien Sacré Coeur, édifice non étudié) , fondée par la même personne.
Propriété privée,propriété publique
2003
© Région Bourgogne - Inventaire général
2003
Le Clech-Charton Sylvie
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55