Port
Port de rive
Port dit port de Fourchambault
Bourgogne ; Nièvre (58) ; Fourchambault ; Loire (quai de)
Région Centre-Val de Loire
Pougues-les-Eaux
Loire (quai de)
En ville
Loire (la)
4e quart 19e siècle
1880
Daté par source
Le port public de Fourchambault a été créé tardivement sur un terrain gagné sur le lit de la Loire. En mars 1859, la société Boigues Rambourg et Cie propose de remblayer de scories et de résidus des forges provenant des usines métallurgiques de Fourchambault une partie du lit de la Loire située en rive droite, en aval du pont suspendu. Au mois de juillet suivant, l'ingénieur ordinaire Biard estime que l'administration peut autoriser ce dépôt dans le but de former une plateforme régulière à 4,26 m au-dessus de l'étiage. Le 27 Mai 1865, une pétition est adressée au préfet par plusieurs entrepreneurs de Fourchambault et des environs qui souhaitent la création d'un nouveau port pour le chargement et le déchargement des marchandises et l'établissement de "dépôts de matières de toute espèce". Suite à cette pétition, l'ingénieur de Perrodil propose le 20 septembre 1867 d'établir un port sur l'espace comblé en scories par la Compagnie Boigues Rambourg sur un développement de 308 mètres. Une partie inclinée doit permettre de faciliter l'embarquement et le débarquement des marchandises notamment les pièces de charpente qui arrivent sur ce point en grande quantité. La dépense doit être entièrement à la charge des intéressés. Le 14 novembre 1867, une lettre du préfet explique au maire de Fourchambault l'ajournement du projet de construction du nouveau port de déchargement à la suite de l'inondation de 1866 et de l'encombrement de la Loire par de nombreuses scories. Ce premier projet n'aboutit donc pas mais il est repris en 1879-1880 lorsque le conseil municipal et plusieurs négociants réclament à nouveau la création d'un port de commerce public à Fourchambault en aval du pont. Le port doit être, selon eux, susceptible de recevoir trois bateaux à la fois. Les ingénieurs évaluent les besoins portuaires de la localité. Ils estiment que si l'on retranche du mouvement général de Fourchambault le trafic spécial que l'usine génère, il y a lieu de pourvoir à un mouvement de 2000 tonnes apportées par environ 40 bateaux. Afin de desservir ce mouvement, ils proposent d'établir sur le grand dépôt de scories provenant de l'usine (en aval du pont) une "cale en tablier" inclinée de 60 mètres de long, trois escaliers et une petite rampe pavée. Le Conseil général des Ponts-et-Chaussées émet l'avis qu'il y a lieu d'approuver la création de ce port (courrier du 14 janvier 1880). L'emplacement choisi pour l'établissement du port public de Fourchambault paraît aujourd'hui peu adapté puisqu'il était établi sur un site exposé aux ensablements et au manque d'eau en raison de sa position "derrière" la digue basse qui rejetait les eaux du fleuve vers la rive gauche. Des atterrissements importants de sable sont d'ailleurs visibles entre le port et la digue basse sur le plan de 1897.
Situé rive droite, en aval du pont, le port de Fourchambault se compose d'une cale en tablier à quai incliné et d'une cale abreuvoir simple.
Propriété publique
2012
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Mauret-Cribellier Valérie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06