Cale
Cale abreuvoir en long à tablier haut encastré
Cale dite cale abreuvoir en long à tablier haut encastré (port des quais Neuf et Vieux)
Bourgogne ; Nièvre (58) ; La Charité-sur-Loire ; Foch (quai Maréchal) ; Clémenceau (quai Georges)
Région Centre-Val de Loire
La Charité-sur-Loire
Foch (quai Maréchal) ; Clémenceau (quai Georges)
En ville
Loire (la)
2e quart 19e siècle
1839
Daté par source
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Une ordonnance du roi datée du 2 août 1820 précise que le passage des bateaux de la Loire sous le pont de La Charité offre des dangers qui ne peuvent être évités qu'en donnant exclusivement la direction des bateaux à des mariniers expérimentés. On considère que cette pratique mise en place depuis longtemps déjà est très utile "tant sous le rapport du service de la navigation que sous celui de la conservation du pont". Il est alors décidé de déterminer un tarif du salaire à payer aux mariniers billeurs afin de mettre un terme aux difficultés qui s'élèvent chaque jour à ce sujet. A l'avenir, nul bateau de la Loire ne pourra passer sous le pont de la Charité sans être billé ou dirigé par des marins désignés pour cette opération. Ces mariniers seront tenus de prendre la conduite des bateaux 1000 mètres avant le pont et de ne cesser le billage que 200 mètres après le pont. En 1839, afin de faciliter le passage des bateaux sous le pont de La Charité, l'ingénieur Joncoumont propose d'établir un chemin de halage longeant le quai en amont et en aval du pont de pierre ("à partir de l'extrémité du mur de revêtement en aval de ce pont jusqu'à la place Misère" située en amont du pont, soit une longueur d'environ 400 mètres). Le projet prévoit également l'élargissement du quai situé en amont du pont. Un devis est dressé le 12 février 1839. Les travaux préconisés par Joncoumont sont adjugés à l'entrepreneur Pierre Magny le 29 juillet 1839. Le nouveau chemin de halage est adossé au parement extérieur du mur de quai. Elevé à deux mètres au-dessus de l'étiage, il mesure quatre mètres de large. Du côté du fleuve, le chemin de halage est défendu de l'action des eaux par un talus perreyé. Pour le passage sous l'arche du pont, le chemin présente une courbe épousant la forme de la culée de l'ouvrage. Le devis de 1839 précise qu'en aval du pont, l'ancien mur de quai (de 1778 ?) doit être réparé : les pierres du parement sont en effet "creusées et profondement exfoliées par l'action des gelées". Le parement doit donc être "refouillé au pic et au ciseau" sur une profondeur d'environ 30 centimètres. Un parement neuf est posé sur les anciennes maçonneries. Le cordon et le parapet du mur de quai sont remplacés. Le projet spécifie également qu'en amont du pont, le chemin de halage doit être séparé de la route Royale n° 7 (Paris Antibes) par des bornes en pierre de taille au sommet desquelles doivent être posées des boules en fonte destinées à recevoir des lisses en fer rond. Ces bornes doivent être espacées de 4 mètres les unes des autres. Le plan dressé par Joncoumont en 1839 corrspond à l'état actuel des quais.
Pierre
Située rive droite, de part et d'autre du pont de pierre, la cale abreuvoir en long à tablier haut encastré est très étroite (4 mètres de large) et est qualifiée de chemin de halage dans le projet de 1839. Elle est longée du côté de la ville par un mur de soutènement vertical (mur de quai) et est desservie par deux ouvrages : - 1 : à son extrémité aval, par un ouvrage faisant office à la fois de cale abreuvoir simple et de rampe d'accès à la cale abreuvoir en long - 2 : immédiatement en amont du pont de pierre, par une rampe orientée vers l'aval (il était prévu en 1839 que cette rampe soit un ouvrage du même type que la cale 1, voir plan de 1839) A environ 60 mètres en aval du pont de pierre, un accès voûté est aménagé sous la route ("le Guichet"). Perpendiculaire au fleuve, il permet une communication directe entre la ville et la Loire. Ce passage a été construit durant la campagne de travaux de 1778 par l'ingénieur Normand et a été conservé par l'ingénieur Joncoumont en 1839. Il existe un passage comparable et datant probablement de la fin du XVIIIe siècle sur la commune de Jargeau (Loiret).
N° de l'ouvrage dans la base Diren : n° 58059-3 (qualifiée par erreur de cale en tablier à quai incliné).
Propriété publique
2012
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Mauret-Cribellier Valérie ; SIRS SA/CPIE Touraine-Val de Loire
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06