Cale
Cale abreuvoir en long à tablier haut
Cale dite cale abreuvoir en long à tablier haut (port de Cosne)
Bourgogne ; Nièvre (58) ; Cosne-Cours-sur-Loire ; Joffre (quai Maréchal)
Région Centre-Val de Loire
Cosne-Cours-sur-Loire
Joffre (quai Maréchal)
En ville
Loire (la)
4e quart 18e siècle
La cale abreuvoir en long à tablier haut est étroitement liée aux Forges de La Chaussade fondées en 1735 par Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792) et rachetées par l'Etat en mars 1781. Les quais de Cosne sont construits au moment de ce rachat. C'est ce que laisse supposer le compte-rendu d'une délibération de l'assemblée des notables de la ville datée du 23 décembre 1781. Ce texte évoque en effet la construction d'un quai le long de la Loire avec la réutilisation des matériaux de l'ancienne tour de fortification de la Tour Froide. Les notables de la ville sont très satisfaits de cette construction et estiment que les nouveaux quais procurent à la ville "utilité et ornement public". Il semble que ces ouvrages se poursuivent durant les années suivantes : en septembre 1783, les travaux sur les quais sont en effet toujours en cours sous la conduite de l'entrepreneur Moreau. Le plan de 1785 mentionne quant à lui des "quai nouvellement construits" sur la section aujourd'hui située en amont du pont. Un courrier daté de 1789 nous apprend en outre que les pierres employées au quai de Cosne ont été extraites des carrières de Malvaux près de Pouilly-sur-Loire, de celles de la paroisse de Bulcy et de la carrière dite le Chassefer située près de La Charité-sur-Loire. Ces pierres ont été d'abord conduites par terre jusqu'au port de Charenton (commune de Pouilly-sur-Loire) et à celui de La Charité-sur-Loire et, de là, acheminées par voie d'eau jusqu'à Cosne. L'auteur de ce texte, un certain Gragier (?), estime que toutes ces carrières sont de bonne qualité. La même année, l'ingénieur Normand compare les glacis des quais de Cosne à ceux du port de Saint-Thibault et aux perrés du port au Bois de marine de l'île de La Charité (tous les trois construits dans les années 1780) : les trois sites présentent des perrés de "3 pieds et quelques d'empattement par pied de hauteur". Cinquante ans plus tard (1839), l'ingénieur Mutrécy-Maréchal estime quant à lui que les perrés du port de Cosne sont fort inclinés. La cale abreuvoir en long est coupée par cinq passages par lesquels s'écoulent les eaux de la rivière du Nohain. Ces voies d'eau sont surmontées de ponts de halages dénommés « ponceaux » dans les textes d'archives. Ces ouvrages ont fait l'objet de plusieurs campagnes de réparations durant le XIXe siècle, notamment en 1818. En 1861, les radiers de ces ponceaux sont emportés par la violence des eaux et la circulation est interceptée sur le quai devant les forges impériales afin de prévenir les accidents (risques d'éboulements). Il semble que les travaux de réfection ne sont effectués qu'en 1864-1865.
Pierre
Située rive droite, de part et d'autre du pont et vis à vis des anciennes Forges de Cosne, la cale abreuvoir en long à tablier haut mesure environ 500 mètres de long. Son tablier est relativement étroit (7 à 8 mètres). Elle est équipée de nombreux organeaux et de 9 escaliers dont deux doubles pour les transbordements manuels depuis les bateaux. En amont du pont la cale est interrompue par les cinq débouchés en Loire de la rivière du Nohain (il y en a six sur certains plans anciens). A son extrémité amont se trouve une plateforme équipée autrefois d'une grue. Cet ouvrage est un bon exemple d'adaptation aux fluctuations importantes de la Loire amont : l'accostage y est possible à tous les niveaux d'eau.
N° de l'ouvrage dans la base Diren : n° 58086-3.
Propriété publique
2012
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2013
Mauret-Cribellier Valérie ; SIRS SA/CPIE Touraine-Val de Loire
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06