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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle du parc

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle

Titre courant

Chapelle du parc

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Saint-Honoré-les-Bains ; Chapelle (allée de la) 7

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne-Franche-Comté

Adresse de l'édifice

Chapelle (allée de la) 7

Références cadastrales

2019 AD 17

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom de l'édifice

Quartier thermal

Références de l'édifice de conservation

IA58001202

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle (détruit) ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1874 ; 1893 ; 1913

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Description historique

Les archives du château de La Montagne conservent un projet (20 août 1871) et une lettre (7 novembre 1872) de l'architecte Émile Tarlier, inspecteur des édifices diocésains à Bourges. Dans la lettre adressée à Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, on apprend que l'absence de chapelle dissuade les "ecclésiastiques auxquels les eaux seraient salutaires" de venir à Saint-Honoré-les-Bains. La présence de l'église paroissiale Saint-Loup semble complètement occultée, sans doute en raison de l'éloignement du bourg. Créer un lieu de culte propre au quartier thermal témoigne peut-être de la volonté de "séparer" les curistes et les habitants lors des offices. L'architecte met aussi en avant la nécessité de disposer d'un espace pour les veillées funèbres si un curiste venait à mourir dans l'un des hôtels de voyageurs. Cette chapelle funéraire, tendue de noir, occupe le bras droit du transept de l'édifice projeté. Le coût de ce dernier est estimé entre 12 000 et 14 000 francs. C'est une chapelle provisoire, beaucoup plus modeste, qui est finalement construite sur un terrain appartenant à Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles. Elle est bâtie par Rillot, constructeur à Autun, en 1874. Elle figure sur le Plan des bains et des environs (1875) dressé par l'architecte Pommeret. Le Guide à Saint-Honoré-les-Bains (1888) d'Eugène Collin rend compte de l'état de cette première chapelle, érigée à l'orée du bois des Garennes et composée d'un seul vaisseau et d'une petite sacristie greffée sur son flanc droit. L'édifice semble être en bois, et s'intègre dans le parc thermal. Le marquis d'Espeuilles fait ajouter à ce premier édifice un chœur et un transept en 1893 ; le maître d’œuvre est inconnu. L'édifice appartient à la Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré-les-Bains à partir de 1900. Des cartes postales de cette époque montrent l'état de l'édifice, composé du modeste vaisseau en bois et du transept saillant en maçonnerie. Le montant des travaux restant à faire est estimé à près de 14 000 francs, et un convention du 6 septembre 1911 prévoit leur financement par la société et la paroisse. Une souscription doit permettre de réunir le reste de la somme. La nef est construite par l'architecte Georges-Théodore Renaud en 1913. La différence de traitement des élévations aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur révèle encore aujourd'hui le décalage chronologique entre les deux principales campagnes de construction (1893 et 1913). La charpente est encore apparente dans la nef après la Première Guerre mondiale, alors que le couvrement du transept est déjà lambrissé. Les travaux à l'intérieur ont dû se poursuivre jusque dans les années 1920. La nouvelle sacristie, greffée au sud-est du chœur, a été remaniée plus tardivement encore.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; calcaire ; bois

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan en croix latine

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Lambris de couvrement

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans pignon couvert ; demi-croupe ; croupe ronde

Commentaire descriptif de l'édifice

La chapelle se situe sur le flanc nord de la colline des Garennes ; on y accède depuis l'allée de la Chapelle par un escalier extérieur. Elle est approximativement orientée. Le plan en croix latine associe une nef à vaisseau unique de quatre travées, un transept saillant et un chœur composé d'une travée droite, de même largeur et de même hauteur que le vaisseau de la nef, terminée par un arc-triomphal et une abside. Le chœur est séparé du transept par une clôture basse. L'ancien maître-autel se situe dans l'abside. Deux autels secondaires prennent place contre les murs orientaux des bras du transept. La sacristie est une construction hors-œuvre de plan circulaire à laquelle on accède par une porte depuis la travée droite du chœur. L'édifice est principalement construit en granite (murs) et en calcaire pour le soubassement, les contreforts, les chaînes, les bordures de pignons, les appuis de baies et la croix du pignon de l’extrémité du bras gauche du transept. La brique est utilisée ponctuellement dans l'arc des baies de ce dernier. L'architecte a utilisé un décor à pans de bois dans la partie supérieure des murs du chœur et du transept. Ce décor consiste en une frise de croix de Saint-André en forme de sièges curules séparées par des aisseliers. La nef et la travée droite du chœur sont couvertes d'un toit à longs pans, avec pignon couvert (côté façade) et demi-croupe (côté chevet) en ardoise. Ce toit est surmonté d'un petit campanile en charpente doté d'une cloche. Les bras du transept sont également couverts de toits à longs pans et pignons couverts en ardoise. L'abside est couverte d'une croupe ronde. L'édifice s'élève à l'intérieur sur un seul niveau. L'espace est éclairé par douze grandes baies auxquelles s'ajoutent les trois petites baies de l'abside, couvertes d'arcs en plein cintre, et d'un oculus percé en façade. Sept baies, précisément celles des parties les plus anciennes de la chapelle, sont dotées de verrières ornementales. Les autres, plus récentes, sont fermées par un simple vitrage. Dans le chœur et le transept, les murs à l'intérieur sont couverts d'un placage en relief imitant un appareil de pierre. Dans la nef, ce décor est repris seulement sous forme d'enduit. L'ensemble est couvert par deux voûtes lambrissées brisées aplaties donnant l'impression de carènes renversées, à l'exception de l'abside couverte d'une voûte en cul-de-four peinte en bleu. Les partis adoptés par l'auteur du chœur et du transept révèlent une recherche d'une architecture pittoresque. Cet effet est largement accentué, et peut-être même suscité, par le site choisi en bordure du parc thermal.

Technique du décor des immeubles par nature

Menuiserie (étudié dans la base Palissy) ; maçonnerie (étudié dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Croix ; croix latine

Description de l'iconographie

Frise de croix de saint André aux bras incurvés (motif de chaises curules) en pans de bois dans la partie supérieure des murs de l'abside et du transept.

Commentaires d'usage régional

Oculus ; baie avec arc plein cintre

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une société privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Date de rédaction de la notice

2019 ; 2024

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dufoulon Fabien ; Campion Jo-Ann

Typologie du dossier

Sous-dossier

1/18
Bénitier.
Bénitier.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bras droit du transept, vue depuis la nef.
Bras droit du transept, vue depuis la nef.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Nef et bras droit du transept, vue depuis le chœur.
Nef et bras droit du transept, vue depuis le chœur.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Chœur, vue depuis la nef.
Chœur, vue depuis la nef.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Nef, vue en direction du chœur.
Nef, vue en direction du chœur.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Situation de la chapelle sur la colline des Garennes.
Situation de la chapelle sur la colline des Garennes.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Chevet.
Chevet.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade du bras gauche du transept.
Façade du bras gauche du transept.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Flanc gauche, transept et chevet.
Flanc gauche, transept et chevet.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Flanc gauche et façade.
Flanc gauche et façade.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade et escalier montant à la colline des Garennes.
Façade et escalier montant à la colline des Garennes.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue intérieure au début des années 1920.
Vue intérieure au début des années 1920.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Ed. Lardier
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Vue extérieure au début des années 1900.
Vue extérieure au début des années 1900.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Projet d'Émile Tarlier (1871), coupe longitudinale.
Projet d'Émile Tarlier (1871), coupe longitudinale.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Projet d'Émile Tarlier (1871), élévation et coupe transversale.
Projet d'Émile Tarlier (1871), élévation et coupe transversale.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Projet d'Émile Tarlier (1871), plan.
Projet d'Émile Tarlier (1871), plan.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse et de situation, extrait du plan cadastral (2020).
Plan-masse et de situation, extrait du plan cadastral (2020).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Chevet et bras gauche du transept.
Chevet et bras gauche du transept.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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