Maison
Maison de villégiature
Villa du Ruisseau, actuellementCastel des Cèdres
Maison 40 rue de L'Hâte dite Castel des Cèdres
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Saint-Honoré-les-Bains ; Hâte (rue de l') 40
Bourgogne-Franche-Comté
Hâte (rue de l') 40
2019 AB 18
En village
Quartier thermal
IA58001202
4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
3e quart 20e siècle (?)
1893 ; 1903
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source
Breuillard Jean-François (commanditaire ; propriétaire)
Le terrain est acquis par Jean-François Breuillard, docteur en médecine, à la même époque que les parcelles sur lesquelles il fait construire l'Hôtel du Parc (fin des années 1870). C'est toutefois seulement en 1893-1896 qu'il y fait construire une remise et une écurie, dont on peut penser qu'elles dépendent de ce dernier. Le forage d'un puits d'une largeur exceptionnelle de 2 m 30 et d'une profondeur de 14 m, dont l'eau doit alimenter l'écurie et un jardin potager, entraîne un conflit avec l'établissement thermal. Ce dernier craint en effet une baisse du débit des sources et demande au préfet la suspension des travaux, au motif qu'ils se situent à l'intérieur du périmètre de protection des eaux, en octobre 1893. L'ingénieur des mines Georges Friedel prouve finalement que le forage n'a aucun impact et donne raison à Breuillard. Ce premier édifice (remise et écurie) est sans doute incorporé dans la demeure qui est construite en 1903. Le corps de bâtiment fermant la cour au sud-ouest, avec sa porte cochère, pourrait en garder le souvenir. Jean-François Breuillard perd l'Hôtel du Parc à la suite de sa faillite en 1905. Sa villa passe rapidement à Jean Peytel, président du conseil d'administration du Crédit algérien qui réside principalement à Paris ; il en est propriétaire de 1909 à 1946. L'édifice devient ensuite un centre d'accueil et d'hébergement pour enfants pendant les vacances dans le troisième quart du 20e siècle. Il subit alors quelques transformations, comme la pose d'allèges devant deux baies au premier étage du corps de droite et surtout la construction d'une extension à l'arrière. L'édifice fait l'objet d'importants travaux au début du 21e siècle, comme la rénovation totale de la couverture (Thierry Marceau, couvreur à Moulins-Engilbert, 2003). Il abrite aujourd'hui un gîte (chambres, appartements et table d'hôtes) créé par les propriétaires actuels.
Granite ; marbre ; andésite ; calcaire
Ardoise
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage en surcroît
Toit à longs pans croupe polygonale ; toit conique croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier droit
La parcelle s'étend sur deux niveaux, séparés par un mur de soutènement. La demeure est composée de trois corps de bâtiments, d'une tour de plan circulaire sur l'angle et d'une tour de plan carré. Le corps sud-ouest est bâti en limite de parcelle. Les deux autres corps donnent en revanche sur les deux cours. À l'avant, une cour ouverte est séparée de la rue de L'Hâte par un simple muret ; la façade du castel est ainsi bien visible dans le paysage urbain, notamment depuis la rue des Caves. À l'arrière, une cour secondaire est située en contre-bas du mur de soutènement. L'édifice est principalement construit en granite du Morvan en partie extrait de la carrière de L'Hâte située à proximité, de marbre (au premier niveau de la tour) et d'andésite (aux deuxième et troisième niveaux de la tour). Les parties sculptées (chaînes, modillons, corniches et lucarnes) sont en calcaire. La variété des matériaux mis en œuvre révèle l'intérêt du propriétaire pour la géologie du Morvan, déjà perceptible à l'Hôtel du Parc. Elle donne à la façade une certaine polychromie, accentuée par l'utilisation de l'ardoise en couverture. Dans l'arrière-cour, des extensions ont été construites en béton et une passerelle (récente) permet d'accéder à la partie haute du terrain plantée de cèdres. La façade donne à la demeure une allure de château qui lui vaut son surnom ("castel"). Les deux tours, les formes extrêmement variées des baies (rectangulaires, couvertes d'arcs brisés, segmentaires, en plein-cintre ou en mitre, ou oculus) et certains éléments décoratifs (épi et crête de faîtage, chaînes, modillons, corniches et lucarnes) témoignent du goût du propriétaire pour l'architecture médiévale. La distribution actuelle n'est plus celle d'origine. On peut toutefois noter l'absence de mur de refend longitudinal et la présence de deux escaliers dans-œuvre. Le premier est un escalier droit, situé dans le corps sud-ouest à la jonction avec le corps central ; sa cage d'escalier est aujourd'hui l'entrée principale de l'édifice. Le second escalier est situé au nord. Dans certaines pièces, les planchers métalliques sont encore bien visibles. Ils sont composés de poutres, solives et entrevous en berceau segmentaire en brique.
Baie rectangulaire ; baie avec arc segmentaire ; baie avec arc plein cintre ; oculus ; maison de notable ; maison en équerre
À signaler
Propriété d'une personne privée
2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2019
Dufoulon Fabien
Sous-dossier