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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison 4 avenue de Rémilly dite Villa Aline ou Villa Diana

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

De médecin

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Maison de villégiature

Appellation d'usage

Villa Aline, actuellementVilla Diana

Titre courant

Maison 4 avenue de Rémilly dite Villa Aline ou Villa Diana

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Saint-Honoré-les-Bains ; Rémilly (avenue de) 4

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne-Franche-Comté

Adresse de l'édifice

Rémilly (avenue de) 4

Références cadastrales

2019 AM 26

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Dépendance

Nom de l'édifice

Quartier thermal

Références de l'édifice de conservation

IA58001202

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1879

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

La maison est construite dans le cadre du lotissement de l'avenue de Rémilly. La parcelle sur laquelle elle s'élève est divisée en trois terrains au milieu des années 1860. L'un de ces terrains est acquis par Maurice Binet, médecin originaire de Normandie, consultant à Saint-Honoré-les-Bains, qui y fait construire la maison en 1879. La date est aussi celle de son mariage avec Anne Joséphine Marie Dubois, originaire de Chagny (Saône-et-Loire). L'édifice est d'abord connu sous le nom de Villa Aline, qui est le surnom de l'épouse (décédée en 1886). Maurice Binet n'y réside que trois ou quatre mois par an, pendant la saison thermale. Il vit le reste de l'année à Paris, où il est chef de laboratoire à l'hôpital de la Pitié et directeur du dispensaire anti-tuberculeux de l'hôpital Beaujon. Il joue un rôle important dans le développement de la station thermale de Saint-Honoré-les-Bains en tant que fondateur et président du syndicat d'initiative de la commune, et vice-président de la chambre d'industrie thermale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les eaux de la station : Étude clinique et climatologique sur Saint-Honoré-les-Bains (1881) dans lequel il est le premier à étudier scientifiquement le climat de la station, suivie de Cure hygiénique de la peau à Saint-Honoré-les-Bains (1909), La Cure d'asthme à Saint-Honoré-les-Bains (1912), Action des eaux de Saint-Honoré sur les affections spasmodiques des voies respiratoires (1913) et Les Eaux des Saint-Honoré et les cardiaques (1914). Ses travaux sont récompensés par l'Académie de Médecine. Le docteur Binet reçoit en consultation ses patients curistes dans sa villa. Cette "maison de campagne" est l'objet d'un article dans le n°319 (juillet 1881) des Nouvelles Annales de la Construction, qui fournit des informations très précises sur les dimensions et les matériaux de l'édifice, ainsi que sur la distribution des espaces à l'intérieur. On y apprend également que "la dépense totale de la construction, non compris les murs de clôture et la grille, s'est élevée à 21.300 francs". Dans le détail, le coût du terrassement et de la maçonnerie est de 9.600 francs, celui des travaux de charpenterie et de menuiserie 4.580 francs et celui des travaux de la couverture et de la plomberie 1.270 francs. Les autres dépenses concernent la plâtrerie, la marbrerie, la serrurerie, la ferronnerie, la peinture, la vitrerie et les papiers peints. Le montant des honoraires de l'architecte et des frais divers est de 1.420 francs. La villa devient la propriété d'Édouard du Pasquier, également médecin, en 1921. C'est vraisemblablement après cette date que la demeure est rebaptisée "Villa Diana" (nom encore inscrit sur les piliers du portail d'entrée).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite (?) ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans pignon couvert

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La maison est construite en moellon granite (ou calcaire) enduit sur des assises en pierre de taille calcaire. Elle comprend une cave, un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble. Elle est couverte d'un toit à longs pans et pignons couverts en ardoise. La façade principale est surmontée d'une lucarne-pignon à toiture débordante dont la charpente est apparente (aisseliers sur consoles, blochets, sous-arbalétriers et chevrons-arbalétriers). Les premières assises de l'élévation, les encadrements des baies, les balcons, les chaînes d'angles, les consoles et les modillons sont en pierre de taille calcaire. La maison, à l'origine de plan rectangulaire, a été augmentée d'une extension (rez-de-chaussée, étage carrée et terrasse de couverture) construite contre le pignon nord. Elle possède également une dépendance sur le côté gauche de la cour. La distribution intérieure d'origine est bien connue grâce à la publication de son plan (1881). Le corps principal est double en profondeur. L'entrée principale se situe en façade sur cour et donne accès à un vestibule de plan oblong qui dessert, par deux portes à deux battants situées de part et d'autre, un salon à droite et une salle à manger à gauche. Des deux cheminées sous-baies indiquées sur le plan, seule celle de la salle à manger est en place. Ces deux pièces de réception présentent en partie leur décor d'origine : lambris d'appui, plafond à solives apparentes et, surtout, verrières. Les pièces sur le jardin sont la cuisine (à gauche, donnant sur la salle à manger), le cabinet de travail et la bibliothèque (à droite, donnant sur le salon). La cage d'escalier occupe la travée centrale de la façade arrière et dispose d'une entrée secondaire. L'escalier tournant en maçonnerie donne accès à l'étage ; depuis un palier central, on peut rejoindre les chambres. Elles sont au nombre de quatre dans la disposition d'origine. Les deux principales donnent sur la cour et disposent d'un balcon ; elles sont dotées de cheminées sur les murs-pignons et disposent chacune d'un cabinet de toilette. Les trois autres chambres donnent sur le jardin. L'élévation extérieure correspond assez fidèlement à celle qui a été publiée avec le plan (1881). Les encadrements des baies sont harpés. La forme rectangulaire des ouvertures est atténuée par la présence de coussinets aux angles supérieurs. Au rez-de-chaussée de la façade sur cour, les baies élancées sont jumelées, tandis qu'à l'étage elles sont simples. Les balcons assurent la transition entre les deux niveaux. Les garde-corps actuels ne sont pas d'origine. La porte d'entrée est encadrée par deux meurtrières. La cour devant la demeure est fermée par une grille sur un muret en bâtière qui est d'origine. Les piliers des portails en pierre de taille prennent la forme de pinacles à motifs trilobés inscrits dans des triangles. L'architecte de la villa a accordé un soin particulier aux éléments du décor discrètement empruntés aux styles du Moyen Âge et de la Renaissance, que l'on retrouve dans le décor des pièces de réception. Si la demeure appartient à un groupe de villas de Saint-Honoré-les-Bains inspirées des styles historiques, elle s'en distingue toutefois par une certaine sobriété dans les élévations et une modernité dans la distribution intérieure.

Technique du décor des immeubles par nature

Vitrail (étudié dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Blason

Commentaires d'usage régional

Maison de notable

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dufoulon Fabien

Typologie du dossier

Sous-dossier

1/15
Salle à manger, décor du lambris d'appui et du plafond.
Salle à manger, décor du lambris d'appui et du plafond.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vestibule et escalier, vue de trois-quarts.
Vestibule et escalier, vue de trois-quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vestibule et escalier, vue de face.
Vestibule et escalier, vue de face.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sur le jardin.
Façade sur le jardin.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Lucarne-pignon à toiture débordante.
Lucarne-pignon à toiture débordante.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Grille et portail sur l'avenue, pilier gauche.
Grille et portail sur l'avenue, pilier gauche.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Grille et portail sur l'avenue.
Grille et portail sur l'avenue.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis le sud-est.
Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis le sud-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis le sud-est.
Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis le sud-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis l'est.
Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis l'est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Grille sur la rue, porte d'entrée, plafond et lambris de la salle à manger.
Grille sur la rue, porte d'entrée, plafond et lambris de la salle à manger.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales de la Nièvre
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Élévation principale, coupe transversale, plans des caves, du rez-de-chaussée et de l'étage.
Élévation principale, coupe transversale, plans des caves, du rez-de-chaussée et de l'étage.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales de la Nièvre
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Pages consacrées à la demeure dans les Nouvelles Annales de la construction de juillet 1881.
Pages consacrées à la demeure dans les Nouvelles Annales de la construction de juillet 1881.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Archives départementales de la Nièvre
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Plan-masse et de situation, extrait du plan cadastral (2020).
Plan-masse et de situation, extrait du plan cadastral (2020).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis l'est.
Façade sur l'avenue, vue de trois-quarts depuis l'est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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