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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison 24 avenue de Rémilly dite Villa Pons

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

De médecin

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Maison de villégiature

Appellation d'usage

Villa Pons, puisLa Malignère, actuellementLa Buissière

Titre courant

Maison 24 avenue de Rémilly dite Villa Pons

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Saint-Honoré-les-Bains ; Rémilly (avenue de) 24

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne-Franche-Comté

Adresse de l'édifice

Rémilly (avenue de) 24

Références cadastrales

2019 AM 62

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Volière ; parc

Nom de l'édifice

Quartier thermal

Références de l'édifice de conservation

IA58001202

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Limite 19e siècle 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1899

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Description historique

La villa est construite pour Marie Benoît dit Marius Odin, médecin à Saint-Honoré-les-Bains, en 1899-1900. C'est la seconde demeure d'Odin, qui a fait construire une première villa dans la station thermale dès les années 1870. Jusqu'à la construction de cette seconde demeure, il réside principalement dans les départements du Rhône et de la Seine, puis des Alpes-Maritimes. Cette nouvelle villa, plus imposante mais aussi plus à l'écart des hôtels de voyageurs du quartier thermal, devient sa résidence principale au début du 20e siècle. Il reçoit toutefois encore ses patients dans son cabinet qui reste dans sa première villa jusqu'à sa mort. La dépendance ("maison de jardinier") est contemporaine de la villa. Marius Odin travaille à faire connaître les vertus des eaux de la station thermale en publiant un Mémoire sur la solubilité naturelle de l'arséniate de fer par l'hydrogène sulfuré dans les eaux de Saint-Honoré (1881) et une Étude sur l'origine géologique des eaux de Saint-Honoré, indications, contre-indications thérapeutiques (1886). Dès son achèvement, la demeure devient la propriété de son gendre, le compositeur Charles François Marius Pons. Peut-être à la suite du divorce de sa fille Marie Jeanne, Marius Odin redevient propriétaire de la villa en 1915. Les liens familiaux unissant les familles Odin et Pons, toutes les deux originaires de Nice, laissent penser que l'architecte de la villa pourrait être Honoré Pons, frère de Charles François Marius Pons. On sait par ailleurs qu'il est exempté de service militaire à cause d'une bronchite spécifique en 1900 ; sa maladie pourrait bien justifier un séjour dans la station de Saint-Honoré-les-Bains. Enfin, c'est à lui qu'est confié l'agrandissement de l'établissement thermal dans les années qui suivent. La jeunesse d'Honoré Pons, qui n'a qu'une petite vingtaine d'années au moment de la construction de la villa, tend toutefois à invalider cette hypothèse. La demeure devient la propriété de Francine Marcaud, qui réside principalement à Paris, en 1919. Sa famille la conserve jusqu'à la fin des années 1970.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; moellon ; brique ; pan de bois

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe ; toit à plusieurs pans brisés ; toit conique

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

La demeure s'élève au centre d'un terrain boisé et clôturé, à l'écart de la route de Rémilly. Elle comprend une cave, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Elle est construite en moellon de granite avec pierre de taille de calcaire (soubassements, chaînes, encadrements) à l'exception de l'étage surmontant la tour d'angle, qui est en brique et pan de bois. Elle est principalement couverte d'un toit à longs pans à pignon découvert (côté sud) et à croupe (côté nord) en ardoise. La tour d'angle, qui comporte un second étage carré, est couverte d'un toit à plusieurs pans brisés, et la tourelle en surplomb d'un toit conique.La demeure se situe à un tournant dans l'histoire de l'architecture de la villégiature à Saint-Honoré-les-Bains. En s'inspirant de l'architecture du Moyen Âge et de la Renaissance, l'auteur puise aux mêmes sources que les architectes du Castel des Loges et de la Villa La Rouveyre, construits une quinzaine d'années plus tôt. Il s'en distingue toutefois en donnant à la villa l'allure d'un véritable manoir en soignant à la fois la mise en œuvre des matériaux et le décor sculpté. Le château de Gien pourrait avoir servi de source d'inspiration. En l'absence d'enduit, attestée dès l'origine, le moellon de granite du Morvan devient un décor à part entière. On le retrouve d'ailleurs, dans les années qui suivent immédiatement, mis à l'honneur de la même manière à la Villa Le Bois Joli et au Castel des Cèdres. Dans la tour, il est associé à la brique et au pan de bois du dernier étage qui rappelle la tour du château de Villemenant à Guérigny. Le calcaire sculpté des croisées couvertes de linteaux en accolade, du corps de moulure qui règne en imposte à l'étage, des culots de la tour d'angle et du cul-de-lampe de la tourelle en surplomb crée un contraste avec le granite de style rustique. La porte d'entrée de la tour est encadrée par deux pilastres et surmontée d'un fronton brisé à volutes supérieures rentrantes et d'un édicule à fronton cintré. Un écu armorié ("D’or au sautoir de gueules") est sculpté au-dessus de chacune des deux entrées. Sa signification précise reste inconnue.En plan, la demeure se présente comme une villa double. Un mur de refend transversal la divise en deux parties égales qui communiquent toutefois à tous les niveaux. Chacune de ces deux parties possède sa propre entrée et son propre escalier. En façade nord-est, la porte donne directement dans la cage d'escalier de la partie nord de la demeure. L'escalier tournant à retours avec jour en charpente de bois dessert tous les étages. Une partie du rez-de-chaussée est occupée par une salle à manger qui conserve son décor ancien (lambris d'appui et cheminée). L'autre porte de la villa donne accès à l'escalier en vis en maçonnerie qui occupe la tour et dessert le rez-de-chaussée et le premier étage. L'escalier s'interrompt ensuite et le second étage de la tour abrite une chambre, mais l'accès à l'étage de comble peut se faire par un second escalier en vis, de taille plus réduite, situé dans la tourelle d'angle en surplomb. Dans cette partie sud de la demeure, on trouve actuellement un grand et un petit salon au rez-de-chaussée, et un cabinet de travail à l'étage, mais il est possible que la fonction des pièces ne soient pas celle d'origine. Cette distribution originale peut s'expliquer par la fonction même de la villa, qui doit permettre au propriétaire d'accueillir des hôtes curistes sans pour autant être gêné par leur présence. Dans la partie sud, le rez-de-chaussée et l'étage pourraient ainsi correspondre à deux appartements. Chacun donne directement sur l'escalier de la tour d'angle et se trouve, de ce fait, indépendant de l'autre. Cette configuration rappelle celle de la Villa La Rouveyre, qui appartenait également à un médecin.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudié dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Armoiries

Description de l'iconographie

Écu armorié sculpté au-dessus de chacune des deux portes d’entrée ("D’or au sautoir de gueules"). Ces armoiries sont également celles de la famille Hattstatt (et de la commune de Hattstatt, dans Haut-Rhin) mais aucun lien avec cette famille (ou cette commune) n'a pas être établi. Il est toutefois peu probable que l'écu soit seulement décoratif, puisque l'utilisation de hachures et de pointillés rend compte précisément des couleurs héraldiques. Par ailleurs, l'écu est le même au-dessus des deux portes.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dufoulon Fabien

Typologie du dossier

Sous-dossier avec sous-dossier

1/23
Premier étage, cabinet de travail.
Premier étage, cabinet de travail.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Premier étage, cabinet de travail.
Premier étage, cabinet de travail.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Rez-de-chaussée, petit salon.
Rez-de-chaussée, petit salon.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Rez-de-chaussée, grand salon.
Rez-de-chaussée, grand salon.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Rez-de-chaussée, salle à manger.
Rez-de-chaussée, salle à manger.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Escalier en vis de la tourelle en surplomb, palier du deuxième étage, et chambre à coucher.
Escalier en vis de la tourelle en surplomb, palier du deuxième étage, et chambre à coucher.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Escalier de l'entrée sud-ouest.
Escalier de l'entrée sud-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Escalier de l'entrée nord-est, palier du premier étage.
Escalier de l'entrée nord-est, palier du premier étage.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Escalier de l'entrée nord-est.
Escalier de l'entrée nord-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Épi de faîtage.
Épi de faîtage.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Couverture en ardoise, lucarnes et cheminées.
Couverture en ardoise, lucarnes et cheminées.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade nord-ouest.
Façade nord-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Association du granite, du calcaire, du bois, de la brique et de l'ardoise.
Association du granite, du calcaire, du bois, de la brique et de l'ardoise.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Croisée couverte d'un linteau décoré d'accolades (baie du rez-de-chaussée de la façade sud-ouest).
Croisée couverte d'un linteau décoré d'accolades (baie du rez-de-chaussée de la façade sud-ouest).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Porte d'entrée encadrée par deux pilastres et surmontée d'un fronton brisé à volutes supérieures rentrantes et d'un édicule à fronton cintré.
Porte d'entrée encadrée par deux pilastres et surmontée d'un fronton brisé à volutes supérieures rentrantes et d'un édicule à fronton cintré.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sud-ouest.
Façade sud-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade nord-est.
Façade nord-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Culot de la tour d'angle supportant le troisième niveau en bois et brique.
Culot de la tour d'angle supportant le troisième niveau en bois et brique.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Tourelle en surplomb contre la tour d'angle.
Tourelle en surplomb contre la tour d'angle.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sud-est.
Façade sud-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Élévation extérieure de la villa, moins de dix ans après sa construction.
Élévation extérieure de la villa, moins de dix ans après sa construction.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse et de situation, extrait du plan cadastral (2020).
Plan-masse et de situation, extrait du plan cadastral (2020).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Tour d'angle de plan octogonal (aux deux premiers niveaux) et carré (au troisième niveau) contenant l'escalier en vis.
Tour d'angle de plan octogonal (aux deux premiers niveaux) et carré (au troisième niveau) contenant l'escalier en vis.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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