Auberge ; hôtel de voyageurs
Villa Guérault, actuellementHôtel du prince de Conti
Poste ; immeuble à logements
Grande Auberge, puis Hôtel du prince de Conti
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Pougues-les-Eaux ; Paris (avenue de) 40 ; Gare (avenue de la) 3
Bourgogne-Franche-Comté
Paris (avenue de) 40 ; Gare (avenue de la) 3
2020 D 2581-2586 ; 1812 D 904
En ville
17e siècle
1624
Porte la date
L'édifice porte la date de 1755. Les trois corps de bâtiments qui le composent figurent sur le plan du cadastre ancien dit napoléonien (1812). L'édifice est sans doute une auberge dès l'Ancien Régime. Julien Gonzalez (2005) a démontré qu'il correspond à la "Grande Auberge" et qu'il porte ce nom jusqu'en 1830. Fiacre Guérault, son propriétaire, le renomme "Hôtel du prince de Conti" à la fin du 19e siècle. De fait, l'édifice est souvent considéré comme la résidence de Louis-François de Bourbon, prince de Conti, lors de ses séjours à Pougues à partir de 1765. Il est considéré comme tel notamment par Giron (1881 et 1903) et Massé (1911). Il est plus probable que le prince réside dans une dépendance de l'auberge, peut-être le corps de bâtiment voisin (actuellement 42 avenue de Paris, parcelle D 2540) qui porte la date de 1624. Jean-Jacques Rousseau rend visite au prince de Conti à Pougues en juillet 1769 (et non, comme l'ont écrit Giron et Massé, en 1776). Il est logé dans une maison de la rue conduisant à l'église (actuelle rue Jean-Jacques Rousseau). Cette maison n'existe plus. Elle se situait à l'emplacement d'une maison moderne (parcelle D 1012). Elle est décrite par Roubaud (1860) : "Perdue dans une ruelle qui conduit sur la place de l'église, elle n'a qu'une entrée basse et étroite que l'on prendrait volontiers pour l'entrée d'une écurie". S'il n'est pas impossible d'imaginer que Rousseau a séjourné quelques jours dans l'auberge ou dans une maison qui en dépendait, il semble peu vraisemblable que le prince de Conti, qui vit ordinairement au palais du Temple à Paris et au château de L'Isle-Adam, ait accepté d'y revenir plusieurs saisons de suite. Nous savons grâce à Raulin (1769) que "Monseigneur le Prince de Conti a fait planter plusieurs allées d'arbres, qui aboutissent au grand chemin et qui conduisent aux eaux" et notamment "une allée de tilleuls [actuelle avenue de Conti] qui mène à un plateau d'où l'on découvre le village à gauche et à droite près de deux lieues de la grande route [actuelle avenue de Paris]". Nous savons par ailleurs que le prince a acheté un terrain et une maison en janvier 1768 (R 3 952, transcription partielle en annexe). Nous proposons de considérer le Grand Hôtel de l'établissement thermal, plutôt que la Grande Auberge, comme la demeure du prince de Conti. La création de nouveaux hôtels de voyageurs à partir du milieu du 19e siècle a sans doute rapidement "déclassé" la Grande Auberge dans les lieux d'hébergement des curistes à Pougues-les-Eaux. Une partie des bâtiments appartient successivement à Antoine Michel Bellanger, notaire, puis à Alfred Massé au 19e siècle. Le propriétaire est ensuite Fiacre Guérault (boulanger) à partir du début des années 1870. Des publicités pour la "Villa Guérault, ancienne résidence des princes de Conti" paraissent dans le Paris-Pougues (1889) et le Pougues-Saint-Léger (1889). L'activité se maintient au moins jusqu'aux premières années du 20e siècle.
Calcaire ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile plate ; tuile mécanique
Plan régulier en U
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré
L'édifice a subi d'importantes transformations. Toutefois, son plan général en U subsiste tel qu'il figure sur le plan du cadastre ancien dit napoléonien (1812).
Baie rectangulaire
Propriété privée
2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2019
Dufoulon Fabien
Sous-dossier