Aiguillage
Tour d'aiguillage des dépôts
Tour florentine ou byzantine
Tour d'aiguillage des dépôts dite tour florentine ou byzantine
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Leval ; Z.A.E. La Florentine
Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre
Aulnoye-Aymeries
Florentine (Z.A.E. La)
Florentine (Z.A.E. La)
1998 AE 186
Isolé
Salle des machines ; atelier de réparation
1er quart 20e siècle
1922
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source
Après la Première Guerre Mondiale, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord décide de reconstruire les sites ferroviaires détruits sur de nouveaux terrains et non plus enclavés dans les gares, comme c'était le cas pour la commune d'Aulnoye-Aymeries. Les ingénieurs de la compagnie, propriété de la famille Rothschild, décident alors d'établir de nouveaux dépôts-standards afin de rentabiliser au plus vite les installations ferroviaires du réseau à reconstruire (notamment à Lens, Béthune, Lille-Délivrance, Laon et Saint-Denis). À ce titre, ils établissent des plans-types de rotondes, dépôts, tours florentines, adaptés à leurs différents sites d'implantation. Le nouveau dépôt d'Aulnoye-Aymeries est établi dès 1920 et sera par la suite étendu sur la commune de Bachant. En raison des reliefs plats de notre région, les postes d'aiguillage useront d'une spécificité architecturale qui n'est pas sans rappeler les beffrois de nos communes : la tour florentine. Elle permet, grâce au système d'aiguillage Mors, d'effectuer des manœuvres d'aiguillage à distance, assurant une plus grande sécurité des agents du chemin de fer. La manœuvre d'un levier déclenchait une série de moteurs électriques, des arbres, des poulies et des fils pour aboutir au contact de deux rails qui changeaient l'itinéraire de la machine à vapeur. C'est à l'architecte alsacien Gustave Umbdenstock (1866-1940) que l'on doit la réalisation de cette tour. Ce dernier fut en effet appelé à travailler pour les chemins de fer par l'intermédiaire de Raoul Dautry, son ancien professeur à l'École Polytechnique, alors ingénieur en chef-adjoint de l'itinéraire des réseaux.Le toboggan à charbon, encore présent en 1980, a été depuis détruit.
Fonte ; béton armé
Béton en couverture
Plan massé
5 étages carrés
Flèche conique
Escalier intérieur
Moteur électrique
La tour est haute de cinquante mètres. Sa structure est en béton armé et fonte. Une salle d'arrivée des câbles se situe au rez-de-chaussée. Un magasin se trouve au premier étage, un atelier au troisième, des toilettes au quatrième, des salles de fusibles et relais au cinquième et enfin une salle de contrôle de 30 m2 à vision panoramique au sixième étage. Un cube de béton de 3,20 m de diamètre surmonte avec ses quatre horloges la salle de contrôle. Des céramiques décorent la base de la tour et la flèche à la naissance de la tour de contrôle. Un escalier métallique relie les étages.
Céramique
Désaffecté ; restauré
inscrit MH
Tour constituant "l'Horloge" (parcelle cadastrale AE 186) : inscription par arrêté du 31 décembre 1999.
À signaler
Tour
Propriété publique
1997
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
1998 ; 2023
Grembert Lucie ; Masson Marie-Céline
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex