Théâtre
Théâtre municipal
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Douai ; rue de la Comédie
Comédie (rue de la)
1992 CD 547
En ville
3e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
1785
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par travaux historiques
Afin de remplacer une salle de spectacles jugée trop vétuste, le magistrat de Douai charge en octobre 1785 l'architecte entrepreneur des fortifications Charles Louis Barhélémy Denis de réaliser une nouvelle "salle de spectacles avec un salon de jeu au bout du théâtre" : sans qu'ait été exécuté l'ensemble du programme architectural, la salle est inaugurée en février 1786. Denis est ruiné, et la salle est vendue à un consortium de trois propriétaires. Devenu bien national à la Révolution, racheté par un particulier en 1806, le théâtre devient en 1810 propriété de la ville. Celle-ci n'a cessé jusqu'à nos jours d'effectuer des travaux sur le bâtiment : ils concernent la machinerie (machinerie ancienne en sous-sol et services) , la salle de spectacle (décoration) et les annexes (salle des redoutes, foyer du public et vestibule en lieu et place de l'ancien portique) et les décors de scène ; les travaux de décor sont l'oeuvre des peintres Charles Alexandre Caulet, Pierre Luc Charles Ciceri, Félix Robaut et Maurice Rogerol. Il fut occupé pendant la Première Guerre mondiale et utilisé comme théâtre aux armées per les Allemands qui en refirent la machinerie (nouveau système de treuil) ; partiellement endommagée durant la Deuxième Guerre mondiale, la décoration de la salle est refaite.
Grès ; pierre de taille ; brique
Ardoise
2 étages de sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Fausse coupole
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit en pavillon ; toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier de distribution : escalier droit ; escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
La première façade à portique a laissé place à une façade à trois travées rythmée par cinq colonnes engagées d'ordre monumental. Elévation à rez-de-chaussée surélevé (quelques degrés mènent au vestibule) ; à l'étage, le foyer est éclairé par de grandes baies en plein cintre, un attique aveugle masquant l'étage de comble. La pierre de taille calcaire, sur soubassement de grès, est utilisée sur la rue, les parties cachées (élévations latérales et postérieures) étant en brique, avec chaînages et bandeaux en pierre. Le foyer est couvert par un plafond à caissons, la salle de spectacle par une fausse coupole aplatie en charpente. La scène possède un rideau coupe-feu. Un escalier en charpente mène directement du vestibule au paradis.
Sculpture
Armoiries
Armoiries de la ville.
2003/05/21 : classé MH
À signaler
Ce théâtre est, avec celui d'Arras, le dernier théâtre qui subsiste de ceux qui furent construits dans la région avant la Révolution. Les dispositions intérieures (salle "à l'italienne") n'ont pas été modifiées par les travaux du 19e siècle ; il est l'un des rares théâtres de France à avoir conservé ses anciens décors (étudiés dans la base Palissy) et son ancienne machinerie.
Propriété de la commune
1996
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
1996
Vandalle Claude
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex