Château
Palais Vaissier
Château dit palais Vaissier
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Tourcoing ; 2, 20 rue de Mouvaux
Tourcoing
Blanc-Seau (quartier du)
Mouvaux (rue de) 2, 20
1999 IV 107, 98
En ville
Lotissement du Congo
IA59000810
4e quart 19e siècle
1892
Vaissier Victor (commanditaire)
Victor Vaissier, fabricant de savon et se disant prince du Congo, rêvait de se faire construire une demeure digne de ses rêves extravagants. Il ne supportait plus de vivre entouré des murs noircis de l'usine de la rue de Mouvaux. Il décida de faire appel à l'architecte Charles Dupire-Rozan et lui donna quelques directives : un château d'une allure majestueuse et originale, prenant la forme et le style d'un édifice oriental, surmonté d'un grand dôme garni de vitraux. Le château fut réalisé en 1892 sur un parc d'une superficie de cinq hectares, s'étendant de la rue de Mouvaux à l'avenue Grau et de la rue du Congo jusqu'au canal. En 1923, à la mort de Vaissier, sa famille propose de vendre le château à la ville de Tourcoing, qui refuse. En 1925, Mr Deconninck, entrepreneur de spectacles, le rachète. Il envisage plusieurs projets, mais aucun ne sera réalisé. En 1929, le château est démoli. La propriété, divisée entre les associés, est lotie et les différentes parcelles vendues en terrain à bâtir.
Pierre ; brique émaillée
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Terrasse ; bulbe
Le château Vaissier se composait d'un hall d'entrée d'une surface de 100 m² surmonté d'une vaste verrière. Ce hall était le centre des pièces de réception : salon japonais, salle à manger Renaissance, salon indien, salle à manger indienne, salon mauresque, salle à manger mauresque. Le rez-de-chaussée et le sous-sol, qui abritait plusieurs caves à vin, à charbon, à nourriture, une salle de jeux, une cuisine, une buanderie et les communs, couvraient chacun une superficie de 985 m². Un monumental escalier de marbre rouge menait à l'étage où l'on trouvait les chambres du prince du Congo, de sa femme et de ses filles ainsi que celles des bonnes. Dans l'une des tourelles se trouvait la salle de billard. Le palier de l'étage était éclairé par un magnifique vitrail représentant le Congo tel que Vaissier l'imaginait. Par une tourelle, on accédait aux terrasses qui surplombaient la construction. Elles étaient agrémentées de plusieurs kiosques. Le parc, d'une superficie de 5 hectares, était entretenu par une équipe de jardiniers. Le chef était logé dans le pavillon qui subsiste à l'angle de la rue de Mouvaux et de la rue du Congo. Au fond de la propriété, se trouvait la sellerie. Les deux pavillons d'entrée qui subsistent et font maintenant partie de deux maisons particulières présentent des toitures de forme différente : toit en terrasse pour le pavillon du jardinier (n° 2) et toit en bulbe au n° 20. Chacun des pavillons s'orne d'un porche d'entrée fermé par une grille.
Céramique ; sculpture
Ornement à forme géométrique ; ornement à forme végétale
Frise en céramique au n° 20 ; décors en terre cuite sur la façade du n° 2.
Vestiges
1988/02/19 : inscrit MH
Ensemble des façades et des toitures ainsi que les grilles des pavillons d'entrée (cad. IV 107, 98) : inscription par arrêté du 19 février 1988
À signaler
Propriété privée
2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2000
Pedace Christelle
Sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex