Hôpital général
Maison de retraite
Hôpital général, puis hospice, actuellement maison de retraite
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Douai ; 329 rue du Canteleu
Douai
Douai Nord
Canteleu (rue du) 329
1829 A1 1153 ; 1908 D4 860 à 869
En ville
Chapelle ; infirmerie ; écurie ; grange ; boulangerie ; atelier
3e quart 18e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle
1756 ; 1788
Porte la date ; daté par source
Attribution par travaux historiques
L'hôpital général de Douai fut fondé par les lettres patentes du mois de juin 1752, lesquelles réunirent les biens de vingt trois anciens établissements charitables à la nouvelle institution, puis intervint l'arrêt du Parlement de Flandre du 16 mai 1753 qui permit la vente des biens de tous ces établissements afin de pourvoir au financement du chantier de construction. Les plans de l'édifice furent dressés par l'architecte Michel-François Playez, et les travaux adjugés à Georges-Joseph Durand, entrepreneur des fortifications. La première pierre fut posée le 22 juillet 1756 et le gros oeuvre était achevé en 1761 hormis le corps de bâtiment devant être élevé en front de rue et clore ainsi la cour d'honneur sur l'avant. Le sculpteur Philippe Bra sculpta les armes du roi et de la ville de Douai à l'intérieur du fronton couronnant l'avant-corps du bâtiment situé alors en façade, actuellement au fond de la cour d'honneur, En avril 1786 l'administration hospitalière obtint une ordonnance royale visant à reprendre la campagne de travaux et fit dresser par l'architecte Voisin de nouveaux plans pour les parties de l'édifice restant encore à construire. Puis, par des lettres patentes de mai 1787, elle reçut la permission de faire l'acquisition d'une série de maisons donnant sur la rue de Canteleu pour y édifier le corps de bâtiment destiné à abriter les infirmeries. Elle fit abattre ces maisons en janvier 1788 et l'on procéda à la pose de la première pierre de ce bâtiment des infirmeries le 6 mars 1788. Cependant les travaux de construction en furent bientôt suspendus en raison des circonstances politiques liées aux évènements révolutionnaires, tandis que les armoiries du roi et de la ville ornant le fronton du bâtiment au fond de la cour d'honneur, étaient bûchées en 1792. Les travaux ne reprirent qu'en 1804 et le bâtiment des infirmeries fut achevé en 1806. Le sculpteur douaisien Théophile Bra fut chargé de la réalisation du décor sculpté en haut relief devant orner le fronton couronnant l'avant-corps central du bâtiment donnant sur la rue de Canteleu ; il y représenta une allégorie de la Charité et termina son oeuvre en 1835. Entre 1830 et 1839, furent ajoutées, sous la conduite de l'architecte Mallet, diverses dépendances : au sud des ateliers, puis au nord des bains . Certaines parties de l'édifice furent fort endommagées lors des bombardements du 11 août 1944, mais les parties endommagées du corps de logis principal furent restaurées à l'identique après la guerre, tandis que les dépendances étaient détruites.
Brique ; calcaire ; pierre de taille ; pierre avec brique en remplissage
Ardoise
Plan en croix grecque ; plan en échiquier
Sous-sol ; étage de soubassement ; en rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Voûte en pendentifs ; voûte en berceau ; à lunettes ; en brique ; fausse coupole
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit polygonal ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre : escalier symétrique ; escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Le corps de logis principal forme un vaste quadrilatère qui abrite les dortoirs des pensionnaires, recoupé à l'intérieur par quatre ailes plus basses disposées en croix avec, à l'intersection des bras de la croix, un pavillon octogonal occupé, au rez-de-chaussée, par la cuisine, à l'étage, par le sanctuaire de la chapelle ; les quatre ailes abritent, au niveau inférieur, autant de réfectoires, au niveau supérieur, les bras de la chapelle de plan en croix grecque : pareille disposition permettait de séparer les quatre catégories traditionnelles de pensionnaires : vieillards et vieilles femmes, orphelins et orphelines. Le bâtiment des infirmeries, séparé du corps de logis principal par la largeur de la cour d'honneur, se dresse le long de la rue et s'élève d'un étage sur un rez-de-chaussée surélevé au-dessus d'un sous-sol. La partie du corps de logis principal formant le quadrilatère s'élève sur trois niveaux tandis que les ailes disposées en croix, circonscrites à l'intérieur de ce quadrilatère, s'élèvent sur deux niveaux seulement. Le niveau inférieur des ailes disposées en croix ne peut être qualifié de rez-de-chaussée, mais d'étage de soubassement, car l'ensemble de ce niveau est semi-enterré du fait que les quatres jardins aménagés à l'intérieur du quadrilatère sont fortement surélevés par rapport au niveau général du sol environnant. Toutes les salles situées au premier niveau du corps de logis principal sont voûtées : voûte en berceau annulaire sur la cuisine, voûtes en pendentif sur les quatre réfectoires, voûtes en berceau à lunettes sur les salles au rez-de-chaussée des bâtiments circonscrivant le quadrilatère. Le sanctuaire de la chapelle est couvert par une fausse coupole et le pavillon qui l'abrite est coiffé d'un toit polygonal. En 1843, peu après l'ajout des dernières dépendances, la population des pensionnaires se montait à 480 individus, mais l'effectif atteignit 673 individus, dans les années 1816-1817, ce qui correspondait à une période de grande misère liée à une crise frumentaire. Diverses dépendances, détruites à la suite des bombardements de 1944 et non reconstruites, étaient agencées autour de trois autres cours de forme irrégulière : au sud, la cour des ateliers où se trouvait notamment a boulangerie, mais aussi les bureaux de l'administration, au nord, sur l'avant, la cour des bains sur laquelle donnait les salles de bains, la grange et l'écurie, sur l'arrière la quartier dit de la Bastille où s'alignaient, sur un des côtés de la cour, les loges des insensés.
Sculpture
Charité
Allégorie de la Charité sculptée en haut relief, dans laquelle la figure représentant cette vertu théologale couvre de son ample manteau, dans l'attitude d'une Vierge de miséricorde, un vieillard sur sa droite, une femme avec deux jeunes enfants sur sa gauche.
1946/04/01 : inscrit MH
2001
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) PNR Avesnois
2001
Laget Pierre-Louis
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex