Établissement administratif
Caisse de la Sécurité Sociale (CPAM), actuellementCaisse d'Allocations familiales (CAF)
Établissement administratif dit Caisse de la Sécurité Sociale et d'Allocations familiales (CAF-CPAM)
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Maubeuge ; place de Wattignies ; rue du Maréchal-Leclerc
Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre
Maubeuge
Wattignies (place de) ; Maréchal-Leclerc (rue du)
2003 K 32
En ville
3e quart 20e siècle
Attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Maubeuge est détruite à 90 % au cours de la Seconde Guerre mondiale. En 1945, André Lurçat est nommé architecte et urbaniste en chef de la reconstruction de la ville. S'il conçoit le plan d'ensemble, il y construit peu : seulement sept édifices, dont la Caisse de la Sécureité Sociale et d'Allocations familiales qui achève son œuvre à Maubeuge. C'est un type nouveau d'équipement public duquel l'architecte est familier, ayant déjà conçu plusieurs caisses pour la Sécurité Sociale. Au sud de la ville, dans l'îlot K, le bâtiment est construit au début des années 1960. Sa genèse est mouvementée avec plusieurs projets successivement présentés qui voient le plan en H supplanté par le plan en L pour permettre une future extension. Un grand développement des surfaces vitrées est exigé par les deux caisses.La réserve de la parcelle est occupée par un parking et par un jardin dessiné en lien avec le bâtiment. André Lurçat choisit lui-même les essences d'arbres qui y sont plantés. Les architectes Henri Laffite - remplacé ensuite par son fils Éric -et Émile Fays sont associés à la construction.Occupé par la CAF et CPAM jusqu'en 2016, le bâtiment est aujourd'hui (2023) au cœur d'un projet culturel porté par la Ville de Maubeuge.
Béton
Élévation ordonnancée
Terrasse
Massif d'arbres
La Caisse de la Sécurité Sociale et d'Allocations familiales est un édifice de plan en L qui constitue l'îlot K. L'accès se fait par une terrasse surélevée. Le jeu des volumes, par la disposition des niveaux en retraits successifs et des oriels en surplomb, allège l'édifice. En béton peint en blanc, en partie recouvert par une mosaïque de grès cérame de couleur claire, l'édifice occupe une grande superficie. Extérieurement le bâtiment a peu changé, à l'exception de la couleur des saillies et des encadrements de baies. En revanche, l'intérieur a fait l'objet d'importantes modifications, le système poteau-poutre permettant un aménagement modulaire (du bureau individuel au plateau). Dans le jardin demeurent les parterres à bordure de ciment. Des bouleaux, peupliers et saules sont plantés le long de la façade principale et de manière plus dense à l'arrière, en cohérence avec le projet de l'architecte André Lurçat (2024).
Mosaïque
André Lurçat étant un des architectes emblématiques du mouvement moderne en France, son œuvre fait l’objet de protections au titre des monuments historiques dès les années 1970. Mais ses réalisations privées y sont plus représentées que ses réalisations d'équipements publics d’après-guerre. La CAF-CPAM de Maubeuge est probablement l’exemple le plus abouti de son travail sur l'architecture de l'État-Providence, rejoignant ses convictions sociales.
Propriété privée
2001
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2002 ; 2023
Grembert Lucie ; Luchier Sophie ; Hoin Karl-Michael
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex