Usine métallurgique
Société métallurgique Montbard Aulnoye, puisS.A. Louvroil Recquignies, puisL.M.A. (Louvroil Montbard Aulnoye), puisVallourec, puisVallourec Mannesmann Tubes, puisUsine métallurgique Urbain , puisSociété Victor Dumont & Cie, actuellementSociété Anonyme des Usines de l'Espérance
Usine métallurgique Pierre-Joseph Urbain, puis Société Métallurgique Montbard Aulnoye, puis S.A. Louvroil Recquignies, puis L.M.A. (Louvroil Montbard Aulnoye), actuellement Vallourec & Mannesmann Tubes
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Aulnoye-Aymeries ; 54 rue Anatole-France ; chemin de halage ; 62 rue de Leval
Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre
Aulnoye-Aymeries
Anatole-France (rue) 54 ; halage (chemin de) ; Leval (rue de) 62 ; Hauts Fourneaux (rue des)
1981 AT 23 ; 1981 AT 30 ; 2003 AS 28 ; 2003 AT 10, 13 ; 1862 B2 329 à 352
En ville
Usine ; centrale électrique ; bureau ; laboratoire ; voie ferrée
2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle ; 2e quart 19e siècle
1928 ; 1907 ; 1839
Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source
En 1839, Pierre-Joseph Urbain sollicite l’autorisation d'établir une usine métallurgique (usine A) à Aulnoye-Aymeries. Celle-ci doit comporter quatre hauts-fourneaux au coke (nombre finalement ramené à deux), six chaudières alimentant deux machines à vapeur, une soufflante et deux machines à élever le minerai, la castine et le coke. L'usine comporte également quatre halles pour recevoir les coulées des fonte en creusets, deux fourneaux d'affinage de la fonte destinée à être convertie en fer en barre ou en tôle, une fonderie avec four à réverbère... Un petit canal amène de la Sambre les produits nécessaires au fonctionnement de l'usine. Il s'agit d'une des premières usines sidérurgiques du Nord utilisant le coke. En 1900, l'usine est rachetée par la Société Victor Dumont & Cie, fondée à Louvroil en 1883. La société prend alors le nom de Société Anonyme des Usines de l'Espérance. L'usine de fabrication de tubes sans soudure, première usine de ce type du groupe Montbard Aulnoye, est fondée en 1907 (usine B). Celle-ci utilise un procédé allemand développé en 1886 par les frères Mannesmann. À la veille de la Première Guerre mondiale, elle comprend deux laminoirs et une aciérie Martin en cours de construction. À la sortie de la guerre en 1920, la production de tube reprend. Une troisième usine (usine C), appartenant aussi au groupe Montbard-Aulnoye, est construite sur un terrain contigu entre 1928 et 1930. L’architecte Jean Lafitte établit pour la société les plans des bureaux et des logements pour cadres. La société érige également une cité ouvrière (IA59001885). En 1932 les deux usines (B et C) fusionnent puis, en 1937, ce sont les groupes Louvroil et Montbard Aulnoye qui fusionnent pour prendre le nom L.M.A. pour Louvroil Montbard Aulnoye. En 1957 la Société des tubes de Valenciennes et Denain à Louvroil est intégrée au groupe Montbard Aulnoye, devenant Vallourec (VALenciennes-LOUvroil-RECquignies). Le centre de recherches est construit en 1959-1960 par l'architecte Édouard Albert. En 1990, la tuberie et l'usine de filetés se séparent afin de former deux sociétés distinctes devenant la Société Vallourec Oil & Gas (usine de filetés) en 1994 et la société Tubes. Cette dernière fusionne en 1997 avec Mannesmann, devenant Vallourec & Mannesmann Tubes, fabricant des tubes d'acier destinés à l'industrie pétrolière. Présence de machines en 2011, notamment : un four tournant, le perceur (machine Meer-Mannesmann AG datant des années 1930 ?), l'élongateur, le lisseur, le calibreur, un laminoir.
Brique
Matériau synthétique en couverture ; verre en couverture
En rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Charpente métallique apparente
Toit à deux pans
La première usine (A) située rue des Hauts-Fourneaux a disparu à une date inconnue, probablement après la Première Guerre mondiale. La "vieille usine" (B), photographiée en 1991, est composée de six halles construites en brique, avec toit à longs pans et lanterneau couvert de tuile mécanique, matériau synthétique et ciment amiante. La centrale électrique est en brique couverte d'une charpente métallique de type Polonceau et d'un toit à deux pans couvert de matériau synthétique, tuile mécanique, verre et béton. Les pignons sont éclairés par de grandes baies en plein cintre. Peu de temps après 1991, la centrale électrique est détruite ainsi qu'une partie des ateliers de fabrication.Une seconde mission conduite en 2020 étudie plus particulièrement la dernière usine (C), la plus récente. L'édifice qui abrite les bureaux mesure environ 75 m de long sur 20 m de large. Il est en brique avec bandeaux et chaînage de pierre, couvert d'une toiture à deux pans en ardoise et pignons à redents. La façade antérieure est interrompue par le ressaut traité en façade-pignon néoflamand très géométrisé. Cet édifice est à rapprocher de la maison située au 27, rue Jean-Jaurès (IA59001878) et des bureaux de l'usine d'emboutissage Cerec de Recquignies (IA59001545). La tuberie et l'usine de filetés occupent un terrain d'environ 500 m de long sur 300 m de large. Les murs sont en brique et béton (élévation ouest). Chaque vaisseau est couvert d'une charpente Polonceau et d'une toiture à deux pans en partie vitrée. Le centre de recherches est "de plan carré sur trois niveaux dont le noyau central est porté par quatre tubes de 216 mm, reliés par des solives aux soixante tubes carrés de 100 mm qui sont dressés en façade. Les façades sont en stop-ray." (MARREY et ALBERT, 1998).
Propriété d'une société privée
2001
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2002 ; 2021 ; 2023
Ramette Jean-Marc ; Trentesaux Nathalie ; Luchier Sophie
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex