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Plateforme ouverte du patrimoine

Relais de poste L'Alène d'Or, actuellement maison

Désignation

Dénomination de l'édifice

Relais de poste

Appellation d'usage

Alène-d'Or (l')

Destination actuelle de l'édifice

Maison

Titre courant

Relais de poste L'Alène d'Or, actuellement maison

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Rosult ; 388, 426 rue de l'Alêne-d'Or

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut

Canton

Saint-Amand-les-Eaux Rive Gauche

Lieu-dit

Alène-d'Or (l')

Adresse de l'édifice

Alêne-d'Or (rue de l') 388, 426

Références cadastrales

1830 B 388 ; 1912 A 1774 à 1779 ; 2003 A 1580 à 1582

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Cour ; remise ; grange ; écurie

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1802 ; 1804

Commentaires concernant la datation

Date portée

Auteur de l'édifice

Description historique

Le relais de poste a été construit en 1802, comme en atteste cette date portée trois fois, côté rue, sur le pavillon est, sur les fers d'ancrage du corps central et sur le linteau de la porte piétonne. Selon P. Duvillers, il a été construit pour un cordonnier aux affaires florissantes, d'où le nom d'Alêne d'Or donné au relais de poste et à son auberge. Par contre, selon la tradition orale, ce nom a été donné en raison de la présence en ce lieu d'un bourrelier habile qui travaillait avec une alêne en métal précieux. Quoi qu'il en soit, le relais a été construit à la croisée des principaux chemins reliant Lille, Douai, Saint-Amand-les-Eaux et Valenciennes. On y logeait les voyageurs à pied ou à cheval. Le cadastre de 1830 montre un quadrilatère enserrant une cour rectangulaire ; l'auberge occupait sans doute le corps de bâtiment sur rue, les autres corps de bâtiment abritant chambres (?) , remise et écurie et grange ; l'accès se faisait par une porte cochère, d'un côté du corps sur rue, et la sortie par une porte cochère identique, placée symétriquement par rapport à lui. Selon la tradition orale, le relais est désaffecté vers 1860 et divisé en deux unités d'habitation. Le cadastre de 1912 montre de nombreuses transformations : la cour est compartimentée, l'aile postérieure et l'aile est sont en grande partie détruites ; une grange a été construite en retour de l'aile ouest, sur sa partie médiane, la partie postérieure de l'aile ayant été élargie ; la grange, bombardée en 1940, a été en partie tronquée.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; calcaire

Matériaux de la couverture

Tuile flamande ; tuile flamande plombifère ; tuile mécanique plombifère ; ardoise ; matériau synthétique en couverture

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; en rez-de-chaussée surélevé ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; toit en pavillon

Commentaire descriptif de l'édifice

Le corps de bâtiment sur rue est à neuf travées, avec porte d'entrée centrée, tant sur la façade antérieure que sur la façade postérieure ; il est prolongé de part et d'autre par deux ailes plus basses à deux travées de baie, contiguës au corps central et une travée plus large abritant chacune une porte cochère en chêne clouté (celle de droite a conservé ses chasse-roues). A chaque extrémité se trouve un pavillon, plus élevé que les ailes latérales ; quasiment aveugles, ils devaient servir de témoins annonçant le relais. L'ensemble, symétrique, est dans le même alignement, en bordure de rue. Le comble du corps central est éclairé de quatre lucarnes sur rue et, sur cour, d'une lucarne pendante au centre, au-dessus de la porte, et d'une lucarne à l'ouest, celle de l'est ayant été remplacée par un velux ; les ailes latérales ont chacune une lucarne sur rue. Le soubassement est fait de gros blocs de pierre bleue, dite de Tournai ; la pierre bleue alterne avec la brique dans l'encadrement des baies, de manière plus simple côté cour que côté rue. La couverture est à longs pans, et à pignon découvert pour le corps central, en matériaux hétérogènes, en raison de reprises successives (tuile flamande plombifère, tuile mécanique plombifère, ardoise, fausse ardoise). Les menuiseries sont presque toutes d'origine et la plupart des baies sur rue ont conservé leur barreaudage. La porte piétonne possède, sous l'imposte vitrée, un linteau en bois chantourné portant, à gauche de la date 1802, les lettres LIP, et, à droite, MAD ; un trophée d'ornement de musique (cor, flûte et trompette) est sculpté sous la date (il témoigne de l'habileté des artisans menuisiers de Rosult, le bourg conservant d'autres exemples de menuiserie de belle qualité). Une des pentures fleurdelysées en fer forgé de la porte cochère située à l'ouest (n° 388) porte la signature et la date Antoine Mailly 1804. Les parties subsistantes des corps de bâtiment sur cour ont été reconstruites et partiellement remaniées, notamment par des percements sans rapport avec ceux d'origine ; seule la partie de la grange ayant échappé au bombardement de 1940 a conservé ses dispositions.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Cailleau Cyril ; Luchier Sophie

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex

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Détail de la porte : l'imposte vitrée et le linteau chantourné sculpté.
Détail de la porte : l'imposte vitrée et le linteau chantourné sculpté.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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Vue générale de trois quarts depuis la rue.
Vue générale de trois quarts depuis la rue.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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Détail de la porte charretière : ferrure signée et datée par l'artisan.
Détail de la porte charretière : ferrure signée et datée par l'artisan.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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La porte charretière de l'élévation antérieure.
La porte charretière de l'élévation antérieure.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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Vue générale de trois quarts depuis la rue.
Vue générale de trois quarts depuis la rue.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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Situation sur le cadastre de 1830.
Situation sur le cadastre de 1830.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil général du Nord ; © PNR Scarpe-Escaut
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Situation sur le cadastre de 1912.
Situation sur le cadastre de 1912.
© Inventaire général, ADAGP ; © Conseil général du Nord ; © PNR Scarpe-Escaut
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Vue générale de l'élévation postérieure.
Vue générale de l'élévation postérieure.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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Elévation antérieure du logis.
Elévation antérieure du logis.
© Inventaire général, ADAGP ; © PNR Scarpe-Escaut
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