Maison
Maisons en série (série de 2)
Série de 2 maisons
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; 18, 20 place Pierre-Delcourt
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut centre
Pierre-Delcourt (place) 18, 20
1826 D1 438, 439 ; 1875 D2 538, 539 ; 2010 AP 282, 283
En ville
Place d'Armes, actuellement place Pierre-Delcourt
IA59002795
1er quart 19e siècle
1821
Daté par source
Housez-Wattellez Carloman (commanditaire)
Le plan parcellaire de 1808 montre que deux maisons, situées à la suite de l'ensemble du corps de garde édifié en 1788-89, s'avançaient de plus de deux mètres sur la place d'Armes. En 1820, l'autorité municipale souligne que leur saillie est choquante, couvre le corps de garde et gêne la surveillance de la place et que leur sacrifice serait nécessaire pour la régularité du rang ; constat qu'entérine l'ordonnance royale du 6 juin 1821 autorisant la ville à acquérir l'emplacement d'une portion de deux maisons nécessaire à l'alignement et à l'embellissement de la place d'Armes (AC Condé-sur-l'Escaut, P 10). Dès le 27 juillet 1820, le propriétaire, Carloman Housez-Wattellez, négociant, s'était engagé par écrit à une reconstruction sur l'alignement du corps de garde dans le courant du mois de juin 1821 (AD Nord, O. 151 152). Les façades ont été altérées par une reprise du percement en rez-de-chaussée et des applications d'enduit dans le courant du 20e siècle ayant entraîné un appauvrissement du décor (il semble en particulier, d'après les cartes postales du début du 20e siècle, que les pilastres de ces deux maisons aient été terminés par des chapiteaux ioniques).
Brique ; calcaire ; enduit
Tuile flamande mécanique
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans
La maison n° 20 (à gauche) compte deux travées, la maison n° 18, trois travées. Toutes deux comprennent, au-dessus du sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés, le premier étant plus développé que le second. Ces niveaux d'étages sont articulés par des pilastres d'ordre colossal autrefois terminés par des chapiteaux ioniques, maintenant simplement moulurés. Le toit à longs pans porte, pour le n° 20, des tuiles flamandes mécaniques, pour le n° 18, des tuiles flamandes mécaniques à glaçure plombifère. L'étage de comble était éclairé par des lucarnes en menuiserie, couvertes en arc segmentaire, maintenant disparues. La maçonnerie est probablement en brique mais un enduit épais recouvre les façades, laissant cependant voir l'usage de la pierre calcaire blanche pour la corniche denticulée du n° 18.
Maçonnerie ; sculpture
Ornement à forme architecturale : ordre colossal, ordre ionique, pilastre, agrafe, denticules
Ornement architectural : ordre colossal de pilastres ioniques, agrafes de plates-bandes ; denticules de corniche.
L'enjeu de la reconstruction de ces deux maisons dépasse leur individualité : alignées à la suite de la maison n° 22 qui, dans la décennie de 1790, avait repris textuellement le modèle de l'élévation du corps de garde, elles proposent un gabarit moins élevé et une pente de toit moins prononcée qui seront conservés pour l'ensemble de la reconstruction du rang dans les années 1840-1850. Cependant, la proposition d'articulation de la façade par un ordre colossal de pilastres, fidèle à la tradition classique française, ne sera pas étendu aux maisons suivantes. Il s'agit donc d'un modèle de transition.
Propriété privée
2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2007
Oger-Leurent Anita
Sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex