Auberge ; maison
Auberge du Cerf ; Pharmacie André
Auberge du Cerf, puis maison et pharmacie André
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; 33-35 place Pierre-Delcourt
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut centre
Pierre-Delcourt (place) 33-35
1826 D1 146 ; 1875 D2 863 ; 2010 AR 458
En ville
Magasin de commerce
Place d'Armes, actuellement place Pierre-Delcourt
IA59002795
2e quart 19e siècle
Limite 13e siècle 14e siècle ; 2e quart 20e siècle
1842
Daté par source
Melot (commanditaire)
Sur le Plan des rues qui composent la ville de Condé dressé en 1754 (AC Condé-sur-l'Escaut) , l'édifice, localisé au n°12 de la Place, est désigné comme la Maison dit le cherf (= cerf) appartenant à Vasseau (ou Jasseau ?). L'appellation, encore usitée dans un document de 1822 avec la précision auberge du Cerf, fait référence à une fonction remontant au Moyen Age, ce que pourrait corroborer la présence de caves de stockage datées de la fin du 13e siècle ou du début du 14e siècle par Jean-Denis Clabaut, archéologue du bâti. En 1840, le propriétaire, M. Melot, soumet à la préfecture le projet de modification du 1er étage et de rehaussement de sa maison, illustré d'élévations de l'état avant travaux et de l'état projeté (AD Nord, O. 151 193) ; l'arrêté préfectoral d'autorisation en date du 6 juin 1840 est cependant rapporté, en réponse au souhait du maire et au motif qu'il est interdit de conforter une maison ne se conformant pas à l'alignement prescrit par le règlement de 1823. Un nouvel arrêté préfectoral pris le 18 septembre 1841autorise finalement l'exhaussement, puisque celui-ci, loin de conforter la maison, l'affaiblira plutôt et ne manquera pas de hâter sa ruine ! Un ultime arrêté préfectoral, le 8 août 1842, autorise la reconstruction totale de la façade dans la mesure où Melot se résout à suivre l'alignement, donc à reculer la façade, moyennant une indemnité de 1 200 F accordée par la ville et à la condition expresse de conserver les plafonds de (sa) maison (...) et de ne pas (se) conformer enfin au type des maisons de MM. Miroir et Delcourt, ses voisins de gauche et de droite (AC Condé-sur-l'Escaut, P 11). Il est donc possible, qu'en plus des sous-sols, l'édifice conserve des murs plus anciens que ceux de la reconstruction du 19e siècle ; cependant l'analyse de la cave indique que la façade actuelle, malgré son reculement en 1842, est située plus avant que l'implantation du sous-sol : la maison médiévale se trouvait donc sans doute encore en retrait par rapport à l'alignement actuel. Au 20e siècle, vers 1930, une devanture de style Art déco est percée dans la façade. Actuellement, une pharmacie (Crombez puis André) occupe l'espace commercial.
Brique ; calcaire marbrier ; enduit
Tuile flamande mécanique
Plan régulier en L
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'arêtes ; voûte en berceau
Élévation à travées
Toit à longs pans
L'élévation de l'état existant en 1841, dessinée par l'architecte valenciennois Henri Vallez, montre une façade à deux niveaux (les travées ne sont pas affirmées) et étage de comble, percée d'une porte cochère. Le gros-oeuvre de l'édifice actuel est très probablement réalisé en brique (ce qui est bien visible pour l'aile en retour) mais la façade, au-dessus du solin de pierre calcaire marbrière (pierre bleue) , est totalement revêtue d'un enduit, traité à faux refends au rez-de-chaussée. Les caves voûtées ont fait l'objet d'une analyse par Jean-Denis Clabaut, archéologue du bâti (en annexe). Au-dessus de celles-ci s'élèvent le rez-de-chaussée, deux étages carrés, le second moins développé que le premier, et un étage de comble éclairé par deux lucarnes en menuiserie couvertes en arc segmentaire. Les cinq travées de façade, dont les baies rectangulaires barlongues sont soulignées d'un chambranle mouluré, donnent le rythme vertical, l'articulation horizontale étant assurée par la présence des corniche et cordons et la répétition des balconnets. Une porte cochère correspond à l'emprise des troisième et quatrième travées, liées au premier étage par la présence d'un balcon commun. La devanture arts-déco, recoupée par des huisseries métalliques formant quadrillage, est encadrée par un large bandeau en ciment moulé orné de motifs décoratifs. Le toit à longs pans porte des tuiles flamandes mécaniques.
Maçonnerie ; fonderie ; ferronnerie
Ornement à forme architecturale ; ornement à forme géométrique ; ornement à forme végétale
Maçonnerie : modénature ; devanture à bandeau orné de cannelures convexes, de motifs en écailles, en perles (patenôtres) , le tout traîté dans un esprit géométrisé.£Ferronnerie : garde-corps (moderne) du balcon ; frises végétales de la devanture.£Fonderie : garde-corps des balconnets en fonte de fer.
Sous-sol ; devanture
Propriété privée
2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2007
Oger-Leurent Anita
Sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex