Dispensaire ; maternité
Sainte-Anne ; Saint-Raphaël
Dispensaire Saint-Raphaël ; Maternité Sainte-Anne
École supérieure
Dispensaire Saint-Raphaël et Maternité Sainte-Anne, puis hôpital dit Clinique Saint-Raphaël, actuellement école supérieure
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Lille ; 86 rue du Port
Nord-Pas-de-Calais
Lille Ouest
Port (rue du) 86
1993 NS 39
En ville
Chapelle ; jardin
4e quart 19e siècle
1885
Daté par source
Attribution par source
La décision de construire l'édifice est liée à l'histoire de la Faculté catholique ; Camille Féron-Vrau, docteur en médecine, s'attacha plus particulièrement à la création en 1877 de la Faculté de médecine et des structures hospitalières nécessaires à son fonctionnement. Le dispensaire Saint-Raphaël avait été créé en 1876, d'abord établi au 72 rue de Paris, s'installa en 1889 dans le bâtiment du 86 rue du Port, construit de 1885 à 1889 sur les plans de l'architecte Louis Dutouquet. Il occupait le rez-de-chaussée, du côté gauche, et possédait une entrée particulière. Tous les jours, des médecins de la Faculté catholique donnaient gratuitement des consultations spécialisées (maladies des enfants, des femmes, des yeux, des dents, etc.) aux indigents de toute la région. Une maison de santé, au premier étage, complétait le dispositif médical : destinée au traitement des maladies chirurgicales, elle était réservée aux femmes voulant être soignées et opérées par les médecins et chirurgiens de la Faculté catholique. La maternité Sainte-Anne occupait le reste de l'édifice. A l'origine, deux salles de l'hôpital Sainte-Eugénie, dont une des deux ailes avaient été concédée à la Faculté catholique, constituaient la maternité de la Faculté libre de médecine. En février 1881, l'administration expulsa la maternité de l'hôpital au prétexte que le contrat passé avec la Commission des hospices de Lille ne mentionnait pas ces deux salles. Le service fut installé en catastrophe dans une maison particulière sise au 23 de la rue du Marché à Wazemmes et prit le nom de maternité Sainte-Anne. Saturée, elle fut transférée au 86 rue du Port en 1889. La maternité proprement dite occupait les premier et deuxième étages : 15 lits accueillaient les femmes enceintes. Tant au dispensaire qu'à la maternité, les services médicaux étaient confiés aux professeurs de la Faculté libre de médecine, les religieuses Augustines de Cambrai dispensaient les soins et assuraient la gestion. La maternité déménagea une nouvelle fois en 1927 pour s'installer au 87 boulevard Vauban, ce qui permit à la maison de santé de s'agrandir. Cette dernière, devenue clinique Saint-Raphaël, fonctionna jusqu'en 1991 où elle fut transférée au nouvel hôpital Saint-Vincent. L'intérieur du bâtiment fut alors complètement transformé pour accueillir une école supérieure. Pendant plus d'un siècle, le dispensaire et la maternité ont ainsi rempli un double objectif : d'abord charitable et social en procurant des soins aux indigents, pédagogique ensuite en permettant l'instruction et la formation des étudiants en médecine. La désaffectation de la maternité a amené l'installation dans ses locaux de l'Ecole supérieure privée d'application scientifique, dépendant de la Faculté catholique : une cage d'escalier a été alors substituée aux salles d'opérations superposées qui faisaient saillie sur l'élévation sur jardin.
Brique ; grès
Ardoise
1 vaisseau ; 2 étages carrés ; rez-de-chaussée surélevé ; étage de soubassement
Voûte en pendentifs ; voûte en berceau en anse-de-panier ; voûte d'ogives ; en brique
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; demi-croupe ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente, suspendu
Le bâtiment est implanté en front de rue, les trois travées centrales, en léger ressaut, soulignant l'entrée ; leur baies supérieures, à rose et remplages, imite la façade de la chapelle, qui se trouve dans le prolongement, au-delà du hall d'entrée, à l'arrière du bâtiment, où le chur fait saillie. Sur l'arrière se situe un jardin prévu selon un plan concentrique à allées plus ou moins rayonnantes. La façade sur rue est rythmée par des travées à baies en anse de panier au rez-de-chaussée ; celles du premier étage, à linteau droit, et du deuxième étage, en arc brisé, sont englobées dans un encadrement couvert en arc brisé ; chaque travée est surmontée d'un pignon (à ferme débordante sur la façade sur jardin). L'aspect général est de style néogothique et la succession des travées bien individualisées donne un rythme rapide à cette longue façade. Deux entrées latérales, couvertes en arc brisé, sont placées sur la dernière travée, de part et d'autre ; celle de gauche porte l'inscription gravée Dispensaire St Raphaël. Le bâtiment, de plan rectangulaire, est construit en brique et couvert en ardoise ; l'usage du grès est réservé aux trois travées centrales, aux gargouilles et aux rampants des lucarnes-pignons. Il est composé d'un sous-sol, d'un rez-de-chaussée surélevé, de deux étages carrés et d'un étage de comble. Le volume de la chapelle embrasse le rez-de-chaussée et les étages carrés. Au sous-sol, au rez-de-chaussée et aux deux étages carrés, un long couloir central parallèle à la rue dessert les pièces, situées de part et d'autre. Les deux escaliers, tournants à retours, en charpente, sont placés de part et d'autre de la chapelle (seul celui de gauche se poursuit jusqu'au deuxième étage). Le sous-sol est entièrement voûté en brique (en pendentifs pour toutes les salles côté jardin, y compris l'ancien réfectoire des surs, en berceau en anse de panier pour le couloir central). La chapelle est voûtée d'ogives.
Vitrail
Remanié
Propriété d'une association
2002
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2002
Périneau Ségolène ; Laget Pierre-Louis
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex