Moulin à farine
Moulin des Pâtis
Moulin à farine dit Moulin des Pâtis
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Thérines ; rue d'Epaty
Oise
Songeons
Epaty
Epaty (rue d')
1986 B1 242, 245
Isolé
Petit-Thérain (le)
Atelier de fabrication ; grange ; écurie ; logement patronal
1ère moitié 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
1831
Daté par tradition orale ; daté par source ; porte la date
Le moulin des Pâtis ou d'Epaty est, selon la tradition orale, le plus ancien moulin de la vallée du Petit-Thérain, sur lequel il est installé. Il aurait été construit pour le seigneur de Thérines à une date indéterminée, mais dont les éléments architecturaux actuels peuvent faire remonter à la première moitié du 18e siècle. L'établissement est figuré sur le plan d'intendance de la commune, établi en 1784. Au début du 19e siècle, il est toujours la propriété du comte Durre, qui possède également le château de Thérines. Il semble que vers 1803, il fasse l'objet de travaux importants, sans que l'on puisse en préciser la nature exacte. Mais en 1831, l'établissement connaît un agrandissement conséquent et surtout, il est converti en moulin à l'anglaise, avec deux étages supplémentaires en brique et l'adjonction d'une seconde roue hydraulique. A la même époque, le site est complété au sud par une grange, dont la façade ouest porte la date de 1831 par fers d'ancrages, aujourd'hui dissimulés sous la végétation. L'activité de meunerie qui s'était maintenue jusqu'à la fin du 19e siècle, cesse vers 1905. En 1817, le moulin n'est équipé que d'une seule roue hydraulique verticale par dessus. Il est complété en 1837 d'une seconde roue du même type. La première mesure 2, 46 m. de diamètre pour 1, 01 m de large, tandis que la seconde possède un diamètre de 2, 18 m et une largeur de 1, 18 m. Le système hydraulique, réglementé par ordonnance royale du 20 août 1839, se compose de quatre vannes de décharge, d'un déversoir de 2, 80 m de long et d'une vanne mouloire de 0, 64 m de large. L'ensemble du beffroi et de son dispositif de transmission est en place, ainsi que les trois paires de meules qu'il permettait d'actionner. Deux d'entre elles possèdent encore leur coffrage de bois. A l'étage supérieur, vestiges de la bluterie et des arbres de transmission.
Brique ; pan de bois ; torchis ; essentage d'ardoise ; pierre de taille ; moyen appareil
Tuile plate
2 étages carrés ; comble à surcroît
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; toit en bâtière
Énergie hydraulique ; produite sur place ; roue hydraulique verticale
Etabli sur la rive gauche de la rivière du Petit-Thérain, le moulin des Pâtis forme un plan en L avec le logement de meunier en retour. Il est complété à l'est, le long de la rivière, d'écuries et d'étables élevées en pan de bois apparent et torchis, et en pendant, au sud, de granges en brique et en pan de bois et torchis. Un essentage d'ardoise recouvre leur pignon est. Toutes ces dépendances ont été restaurées. Le moulin proprement dit présente une élévation à deux étages carrés avec comble à surcroît. Son appareil permet de distinguer très nettement les deux principales campagnes de travaux. La plus ancienne correspond à la partie en pierre de taille et grès. Par endroit, le rez-de-chaussée présente encore un appareil en moellons de pierres avec jambages harpés en brique. Les deux étages supérieurs du moulin, plus tardifs, sont entièrement en brique avec cordon denticulé de briques saillantes en séparation de niveaux, comme pour la grange datée de 1831. Le logement patronal, qui forme retour par rapport à l'atelier, correspond visiblement à l'emprise de l'ancien moulin qui était autrefois perpendiculaire à la rivière. Remanié, il comporte un étage carré et un étage de comble, couvert de longs pans et croupe au sud. Contre le pignon nord est adossée la cage du moulin, couverte d'un simple appentis en ardoise. Ce matériau de couverture était à l'origine celui de la majorité des bâtiments, mais à la faveur des travaux de restaurations engagés par le nouveau propriétaire depuis 1996, l'ensemble est désormais couvert en tuile plate.
Établissement industriel désaffecté
À signaler
Demande de protection au titre des Monuments historiques effectuée par le propriétaire en 1997.
Propriété privée
2003
© Inventaire général ; © AGIR-Pic
2003
Fournier Bertrand
Dossier individuel
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Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens