Chapelle Notre-Dame du Saint-Sang, dite La Capelette

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame du Saint-Sang

Appellation d'usage

Chapelle La Capelette

Titre courant

Chapelle Notre-Dame du Saint-Sang, dite La Capelette

Localisation

Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Boulogne-sur-Mer ; 55 avenue John-Kennedy

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communauté d'agglomération du Boulonnais

Canton

Boulogne-sur-Mer-2

Adresse de l'édifice

John-Kennedy (avenue) 55

Références cadastrales

1811 G2 292, 295 ; 1988 AZ 1212

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Jardin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1700 ; 1860

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par travaux historiques ; porte la date

Auteur de l'édifice

Hansom Charles Francis (architecte) ; Farmer W. (sculpteur)

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques

Description historique

Le vocable de cette chapelle est dû à deux traditions. La première est en lien avec saint Victoric, l'un des premiers évangélisateurs de la Morinie, qui vécut à la fin du IIIe siècle. Il éleva un oratoire au pied de la ville romaine et l'aurait dédié à la Vierge. Une seconde tradition raconte que la chapelle se situe à l'endroit où Ide de Lorraine, comtesse de Boulogne, aurait reçu la relique du sang du Christ envoyée de Jérusalem par son fils Godefroy de Bouillon en 1100. Cela explique donc que la chapelle soit dédiée à Notre-Dame du Saint-Sang. Depuis 1100, la présence constante d'une chapelle est attestée. En 1700, l'édifice est reconstruit et est renommé La Capelette (date portée sur une pierre du mur de clôture). Il s'agissait d'un édifice de dimensions modestes et soigneusement décoré. Vers 1850, la chapelle se trouvait dans un état délabré. La chapelle dépend de l'abbé Leuillieux dès 1856 et il prend l'initiative de la rénover. L'auteur des plans de la chapelle est l'architecte anglais Charles Hansom. Pour ce faire, il bénéficia de l'aide de la famille Clifford, riche famille anglaise. Ceux-ci financèrent à la fois l'église paroissiale de Bréquerecque et la rénovation de la chapelle du Saint-Sang. La première pierre est posée le 19 mars 1859. La chapelle est achevée vers 1860-1861 et l'édifice est consacré le 22 juillet 1862. La flèche en bois, déposée avant 1939, est détruite le 1er avril 1942. Les sculptures sont l'œuvre du sculpteur anglais W. Farmer, de Londres.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe polygonale

Commentaire descriptif de l'édifice

La façade de l'édifice est percée d'un portail en arc brisé et surmontée par une niche abritant une statue, flanquée de deux médaillons sculptées. Des contreforts amortis de pinacles sont visibles tout autour de l'édifice. Au sommet des murs se trouve une balustrade au motif de fleurs de lys. La chapelle possède une nef large d'un vaisseau longue de trois travées ouvrant sur une abside à cinq pans. L'élévation du sanctuaire est divisé en deux niveaux : un niveau de réseau d'arcatures et un niveau de fenêtres hautes. Ces fenêtres à remplages sont composées de deux lancettes et d'un tympan possédant divers motifs (fleurs de lys, trèfles...). Les deux niveaux d'élévation sont séparés par un cordon de feuillage que l'on retrouve également sous les fenêtres hautes de la nef. Les voûtes sont à croisée d'ogives avec des liernes et des clés sculptées, le tout est peint. Le pavage est réalisé en carreaux de céramique de Mintons (Staffordshire, Royaume-Uni). Par son plan, son élévation, son décor intérieur et les reliques qu'elle contient, cette chapelle est conçue comme une grande châsse en pierre et rappelle la Sainte-Chapelle de Paris. L'édifice reprend le style gothique du XIIIe siècle, ce qui en fait un édifice néo-gothique.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudié dans la base Palissy) ; ferronnerie (étudié dans la base Palissy) ; céramique (étudié dans la base Palissy) ; peinture ; vitrail (étudié dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Ange ; fronton ; pinacle ; colonne ; fleur ; vigne ; feuillage ; Vierge à l'Enfant ; Passion

Description de l'iconographie

À l'extérieur, une balustrade en pierre au motif de fleurs de lys couronne les murs de la chapelle. Sur la façade, le tympan du portail représente la remise du reliquaire du Saint-Sang par Eustache, fils de sainte Ide, à sa mère, en compagnie du clergé, des bourgeois de la ville et de l'évêque (IM62000528). La niche au-dessus du portail abrite une statue de la Vierge à l'Enfant (IM62000527), et les deux médaillons qui l'encadrent sont décorés de figures d'anges. À l'intérieur, les voûtes et les nervures sont peintes. Les peintures des voûtes évoquent la Passion du Christ avec les instruments de celle-ci dans les clefs de voûte. Les voûtains de l'abside comportent quelques instruments de la Passion et ceux de la nef sont décorés d'un fond bleu étoilé. Les vitraux sont, dans la nef, des grisailles aux décors géométriques, et dans le chœur, historiés. Ils relatent la Passion du Christ avec de gauche à droite : la circoncision de Jésus, Jésus au jardin des oliviers, le Portement de Croix, Jésus cloué sur la Croix, Joseph d'Arimathie nettoyant le Christ, la réception de la relique par sainte Ide, Jésus percé d'un coup de lance, sainte Véronique essuyant la face de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d'épines (IM62000521).

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1990/03/05 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Chapelle du Saint-Sang, son enclos et sa grille de clôture (cad. AZ 1212) : inscription par arrêté du 5 mars 1990

Référence aux objets conservés

IM62000520 ; IM62000528 ; IM62000625 ; IM62000524 ; IM62000523 ; IM62000530 ; IM62000532 ; IM62000518 ; IM62000519 ; IM62000525 ; IM62000527 ; IM62000529 ; IM62000526 ; IM62000521 ; IM62000531 ; IM62000522

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Ce dossier est republié en 2024-2025 suite à la numérisation des photographies et à la mise à jour de ses contenus grâce au travail de recherche bibliographique de Manon Leprovost.