Hôtel de voyageurs ; hôpital marin
Grand-Hôtel, actuellementhôpital Cazin-Perrochaud
Ancien Grand-Hôtel, devenu hôpital marin dit hôpital Cazin-Perrochaud (vestiges)
Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Berck ; du Grand-Hôtel (rue)
Berck
Berck
Berck-Plage
Du Grand-Hôtel (rue)
2006 CN1 350
En écart
4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1898 ; 1899 ; 1924
Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source
La création de cet établissement est en relation directe avec l’expulsion des religieuses Franciscaines qui desservaient le grand l’hôpital maritime en octobre 1892, expulsion qui se plaçait dans le cadre plus général de la laïcisation des hôpitaux dépendants de l’administration de l’Assistance publique de Paris. Ces religieuses, alors au nombre de 75, demeurèrent à Berck et emménagèrent, en un premier temps, dans une ancienne pension de famille, prise en location, sise rue de l’Impératrice où elles ouvrirent incontinent un établissement de soin pour enfants. Vu l’exigüité des locaux, elles ne tardèrent pas à quitter cette pension de famille pour aller s’installer dès 1893 ou 1894 dans l'édifice occupé précédemment par le Grand-Hôtel, sis en bordure de plage immédiatement au nord de l’hôpital Rothschild, qu’elles louèrent au début. Cet édifice leur fut ensuite cédé par le docteur François Calot après qu’il en eut fait l’acquisition à leur intention. Elles agrandirent les locaux en y ajoutant, en 1898, sur le flanc sud de l'ancien Grand-Hôtel une chapelle et, en 1899, à l’angle sud-ouest, un corps de bâtiment pour y loger leur communauté. Dès 1892, lors de leur emménagement rue de l’Impératrice, elles avaient baptisé leur établissement institut ou hôpital Cazin-Perrochaud.La façade donnant sur la plage du Grand-Hôtel était semble-t-il, déjà pourvue de balcons en bois à tous les niveaux, mais ces balcons s’avérèrent insuffisamment profonds, hormis peut-être au rez-de-chaussée, pour pouvoir y installer commodément les malades sur des chaises longues et surtout pour éventuellement y rouler leurs lits depuis les chambres lorsque ces malades étaient grabataires. Aussi ajouta-t-on, en 1924, au devant des deux premiers niveaux d’élévation de la façade donnant sur la plage, une structure en béton armé constituée de larges terrasses de cure supportées sur l’avant par des poteaux. Pour pouvoir arrimer solidement cette pesante structure aux murs gouttereaux et pignons de la façade de l’hôtel, ces murs, originellement en planches, furent refaits ou plus probablement doublés en maçonnerie de brique. Ce fut durant la même période de l’entre-deux-guerres qu’au moins deux nouveaux corps de bâtiments furent ajoutés à l'arrière, dans le prolongement de l’aile nord de l’ancien Grand-Hôtel, ce qui fut réalisé très probablement en deux temps si l’on considère la différence de style de ces bâtiments. Aussi, la capacité d’accueil de l’établissement atteignit-elle l’effectif de 450 enfants et adolescents des deux sexes dans les années 1930.Il semble que cet établissement ait été moins dégradé durant les années de l'Occupation que les autres hôpitaux de Berck, et ce grâce aux démarches effectuées par les religieuses auprès de l'armée allemande. Après les travaux de remises en état indispensables au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la seule intervention architecturale notable fut la surélévation de la structure en béton armé des terrasses adossées à la façade côté plage, d’un niveau de plancher en béton supplémentaire, ce de manière à couvrir le troisième niveau de terrasse de cure qui était jusqu'alors découvert et à établir de ce fait une terrasse découverte au-dessus ; par ailleurs, ce qui était vraisemblablement à l'origine un étage de comble fut mué en un étage attique par légère surélévation des murs gouttereaux au-dessus de la corniche. L’établissement fut finalement désaffecté, puis vendu en juillet 2003 à un promoteur, enfin rasé en 2005, sauf la chapelle, pour être remplacé par une résidence.L'édifice se composait de deux parties d'époque et de construction bien distinctes : d'une part l'ancien Grand-hôtel, construit vraisemblablement en pans de bois avec essentage de planches, d'autre part les bâtiments édifiés après le rachat de cet hôtel par les religieuses qui étaient en maçonnerie de brique. Les terrasses de cure d'air ajoutées en 1924 sur toute la longueur de la façade donnant sur la mer, étaient faites en béton armé et reposaient sur une structure de poteaux constituée du même matériau.Un escalier de distribution extérieure suspendu en charpente, lequel jouait très vraisemblablement le rôle d'escalier de secours, était accolé à la façade postérieure - celle donnant sur la cour - du bâtiment de l'ancien Grand-Hôtel. Jusqu'à son agrandissement sur son flanc sud en vue de l'établissement d'un bâtiment pour loger la communauté religieuses, le Grand-hôtel présentait une façade antérieure - celle donnant sur la plage - qui était ordonnancée.
Brique ; enduit
Ardoise
Plan allongé
3 vaisseaux
Toit à longs pans pignon couvert
Il ne subsiste aujourd'hui que la chapelle, construite en briques masquées par un enduit et couverte d'ardoises.
Style néogothique
Vestiges
2009
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2015
Laget Pierre-Louis
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex