École maternelle
Salle d'asile Saint-Vaast, puisécole maternelle Saint-Vaast, actuellementécole maternelle Séverine
École maternelle Séverine (ancienne salle d'asile puis école maternelle Saint-Vaast)
Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Arras ; 30 rue Paul-Doumer
Arras
Paul-Doumer (rue) 30 ; des Teinturiers (ancienne rue) ; du Conseil (ancienne rue)
1839 B 25 ; 2008 AC 3
En ville
Cour ; logement
2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle (détruit) ; 1er quart 20e siècle
Attribution par source
Un bâtiment de plan allongé appartenant à la commune est représenté à cet emplacement sur le cadastre napoléonien de 1839. Il s'agit de la salle d'asile Saint-Vaast, dont l'Abbé Proyat (1846) indique que c'est la deuxième créée à Arras à partir de 1834. Elle accueille 250 enfants en 1849. Le recensement de population de 1851 atteste la présence d'une salle d'asile, où logent directrice et sous-directrice, indiquant l'existence d'au moins deux classes. La salle d'asile Saint-Vaast, agrandie et rénovée, est inaugurée en 1879. Partiellement détruite durant la première guerre mondiale, elle est reconstruite sur les plans de l'architecte Maurice Mulard.Le devis descriptif des dommages de guerre établi par Maurice Mulard complète les informations fournies par les plans. L'ancienne salle d'asile était un bâtiment de plan allongé, construit à l'angle de la rue de la Madeleine et de la rue des Agaches, sur un terrain en fort surplomb, qui avait nécessité la construction d'un étage de soubassement et des murs d'une forte épaisseur (en pierre de taille) côté rue. Ce bâtiment comptait un rez-de-chaussée surélevé, accessible depuis la rue par un escalier adossé au pignon est. Une aile en briques, couverte en zinc, avait été construite au nord en retour d'équerre, le long de la rue des Agaches. La cave, divisée en deux parties par une "cloison à claire-voie avec deux portes", contenait "un chantier en pierre, pour les fûts de vin".Les plans des niveaux en donnent la distribution intérieure : le bâtiment dispose de deux accès, l'un depuis la rue, l'autre depuis la cour de récréation. Il compte trois salles de classe, deux en enfilade des pièces, précédées par un "parloir", et une troisième classe, au nord, desservie par un vestibule, abritant l'escalier desservant l'étage sous comble. La troisième classe disposait d'un accès au préau couvert aménagé dans l'aile en retour (lavabos, charbon, latrines). Les salles de classe, d'une superficie de 7.20 m X 6.50 m et de 11.60 m X 6.55 m, étaient éclairées côté rue et côté cour. Le plan ne donne pas d'information sur le mobilier de l'école. L'étage sous comble comprenait deux logements, disposant chacun d'un vestibule, cuisine, arrière-cuisine, salle-à-manger, deux chambres (sans feu pour l'un des logements) et grenier. La cour de récréation était fermée par une grille.La façade sur la rue de la Madeleine, rythmée par des pilastres à bossage, présentait de petites ouvertures, deux des travées étaient surmontées de lucarnes éclairant les salles-à-manger. Côté rue des Agaches, le mur également ponctué de pilastres était percé d'une large fenêtre et d'un doublet de lucarne, ainsi que de deux petites ouvertures éclairant l'aile en retour.Un pré-projet est présenté par l'architecte, qui répond à la contrainte du pan coupé imposé pour l'angle des deux rues. Le bâtiment principal au centre, en retrait d'une rampe d'accès, se signale par sa haute toiture et un porche dans-oeuvre au nord. Il comprend un vestibule au nord, une salle de classe et un préau à l'est (côté cour de récréation) ; il est articulé à deux ailes en rez-de-chaussée alignées sur rue, elles-aussi coiffées de hautes toitures, l'une abritant deux salles de classe (rue de la Madeleine), l'autre la cantine, les sanitaires et la cage d'escalier distribuant trois logements à l'étage du bâtiment central. L'ancien escalier d'accès est conservé au sud. La cour de récréation, plantée d'arbres de tige, s'étend à l'est, inscrite dans la trame du parc paysager. La reconstruction de l'école, à l'emplacement de l'ancienne salle d'asile, a ses partisans et ses détracteurs.En novembre 1923, le projet est soutenu par l'inspecteur d'académie du Pas-de-Calais, qui écrit au maire : "L'emplacement vous appartient et les finances de la ville trouvent leur compte au maintien de l'école à cet endroit. Il ne peut en être découvert de meilleur pour une école maternelle. Les petits enfants, qui ont droit à une sollicitude au moins égale à celle qu'on ne refuse pas aux élèves plus âgés des écoles élémentaires, auront là l'air, la lumière, le soleil en abondance, un jardin planté de beaux arbres. Votre architecte a établi un projet qui ne déparera pas dans le quartier et, réalisé, donnera à Arras une école modèle, qui pourra être citée en exemple." (AC Arras ; 4M 7/7)Un courrier de Pierre Paquet, architecte en chef des Monuments historiques, adressé au maire d'Arras le 29 décembre 1923, l'invite à ne pas reconstruire l'école : "Ne serait-ce pas une faute grave que de reconstruire à cet emplacement, un bâtiment nouveau qui supprimerait la vue [sur la cathédrale et le palais] ? Ne vaudrait-il pas mieux faire simplement un escalier monumental donnant accès au jardin ?" (AC Arras ; 4M 7/7)Le projet définitif, approuvé en 1923, reprend les principales dispositions et partitions de l'avant-projet mais cette fois, le porche saillant, déplacé au sud du bâtiment central, est signalé par un toit en poivrière, et l'articulation des différents espaces est mieux travaillée. L'accès est prévu dans le pan coupé, par un portail bas. Une statue d'enfant est prévue dans le porche surmontant l'inscription "école maternelle". Une salle de repos a été adjointe à la salle de cantine. Les salles de classes sont dites "salles d'exercice" et le préau couvert "salle de récréation". Il existe deux escaliers, l'un menant à l'étage (dans le vestibule d'entrée), l'autre au sous-sol (entre la salle de repos et la cantine). La façade sur la cour de récréation présente de larges baies vitrées cintrées et deux petites portes latérales. Le volume des toits du premier projet est conservé pour le bâtiment central, dont l'étage plafonné sous comble abrite deux logements (vestibule ou corridor, cuisine, salle-à-manger et deux ou trois chambres, toutes à feu). Les travaux sont exécutés par l'entrepreneur Michaud, de la société de construction et de travaux publics d'Arras (adjudication du 31 mai 1923). La réception définitive a lieu le 28 octobre 1926.L'école Saint-Vaast prend le nom d'école Séverine, après la seconde guerre mondiale, en hommage à la journaliste et écrivain Caroline Séverine (1855-1929).
Brique ; enduit ; grès ; moellon ; calcaire ; pierre de taille
Ardoise
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; étage de comble
Toit en pavillon ; toit conique
L'édifice, situé à l'angle de la rue Paul-Doumer et de la rue des Teinturiers, est formé d'un corps central parallèle au pan coupé, en retrait d'une rampe d'accès, et de deux ailes latérales alignées sur rue. Un étage de soubassement rachète le fort dénivelé du terrain contigu au jardin public. Une rampe en lacet en forme l'accès depuis la rue, par un petit portail placé sur le côté (rue Paul-Doumer). L'édifice comprend une cour de récréation en exèdre à l'est, fermée par un mur-bahut et un grillage. La cour dispose d'un accès depuis le jardin public.Les bâtiments alignés sur la rue sont construits en briques (sur solin de grès) masquées par un enduit avec chaînages à bossage en calcaire. La façade sur la cour du bâtiment central est en calcaire appareillé en pierre de taille. Le tout est couvert d'ardoises. Les façades des ailes latérales présentent une élévation à quatre travées rythmée par des pilastres à bossage.L'entrée de l'école est signalée par un porche coiffé d'un toit en poivrière, soutenu par deux colonnes monolithes (dallage granito à motif polychrome). L'école comprend trois salles de classe, un préau couvert, salle de cantine et dortoir (aile nord). L'accès à l'étage (actuellement occupé par une bibliothèque et un logement) s'effectue par l'entrée principale, par un escalier situé dans le vestibule.Inscription concernant la destination : ECOLE MATERNELLE.
Classes et logement sous un même toit
À signaler
Propriété publique
2008
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2009 ; 2018
George Marie ; Barbedor Isabelle ; Talal Elise
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex