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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne ferme de Belleforière

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme ; ensemble agricole

Appellation d'usage

Belle-forrière, puisBelle-fourière, actuellementBieleforieve

Destination actuelle de l'édifice

Édifice commercial ; maison

Titre courant

Ancienne ferme de Belleforière

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Beuvry ; Jules-Weppe (rue) 1

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane

Canton

Beuvry

Lieu-dit

La Belle Fourrière

Adresse de l'édifice

Jules-Weppe (rue) 1

Références cadastrales

2023 AS 912

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

La Loisne

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 14e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

4e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1306 ; 1698

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; porte la date ; daté par source ; porte la date

Description historique

La première trace de la ferme remonte à 1306, date à laquelle Hachin Faverel vend à Ernoul Caffet, le receveur d’Artois : "le château de Belleforière avec ses terres et ses tenanciers pour la somme de 1 000 livres" (BOURGEOIS, 2004).Au XVe siècle, La « Belle-Forrière » appartient à la famille de Le Val. Le 12 avril 1499, "Martin de Le Val et Hutin, son fils ainé, vendent à Jacques de Coupigny, seigneur de Sallau, le fief de Belle-forrière, manoir amazé, enclos de fossés, jardins, bois, prés, terres… avec première justice et seigneurie vicomtière, tenue du Grand Bâtard (Antoine de Bourgogne), en raison de son château de Beuvry à 60 sols parisis de relief". Il s'agit donc d'une seigneurie vicomtière qui relève du comte de Beuvry.« Belle-Forrière » demeure dans la famille de Coupigny pendant près de trois siècles. En 1698, de nouveaux bâtiments (les actuels) sont édifiés sur la base des anciennes constructions, sans doute par nécessité après les troubles de la guerre de Trente ans. Une pierre portant cette date est présente dans le mur extérieur de l’aile est, aile orientée à l’époque côté jardin.Le cadastre napoléonien de 1833 permet de confirmer une implantation de bâtiments assez similaire à aujourd'hui. L'accès via le pont de bois au sud-est du site n'est pas représenté. Enfin, le plan nous éclaire sur l'importance du réseau de fossés de la ferme et des liens qu'ils entretiennent avec le cours d'eau La Loisne. En 1876, Belleforière passe ensuite dans la famille du marquis de Baynast de Septfontaines. La propriété est alors décrite comme une "ferme comprenant granges, étables écuries et dépendances, sur et avec 24 hectares". L'histoire de la ferme reste à déterminer entre 1876 et la Première Guerre mondiale où une partie de l'habitation (bâtiment à gauche de la porterie) est reconstruite après le conflit. La ferme est occupée à partir 1936 par monsieur Dehosse, cultivateur. Le comte Lionel de Baynast de Septfontaines cède la propriété en 1970 à Roland Catteau-Alluin, cultivateur, qui l’occupe depuis 1963. "De nombreuses transformations seront réalisées dans les bâtiments existants afin de faciliter l’élevage intensif de porc et les cultures d’endives" (BOURGEOIS, 2004). La propriété est ensuite vendue en avril 2001, date à partir de laquelle elle obtiendra ses différents labels et une inscription aux Monuments historiques des façades et toitures en 2007.Aujourd'hui, la ferme est une demeure et un lieu de location pour réceptions.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; grès ; pierre de taille ; calcaire ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile plate ; ardoise ; tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

3 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon

Commentaire descriptif de l'édifice

La ferme de Belleforière est une ferme au carré qui se situe à l'est du village, en frange de l'ancien marais de Beuvry et de La Loisne qui alimentait ses "douves". N'ayant pu pénétrer dans la cour, les éléments observables depuis l'espace public et les photos en ligne permettent d'identifier une ferme au carré à cour fermée qui est entourée de fossés bordiers (nommés "douves"). L'ensemble des constructions est établi sur des soubassements en blocs de grès. Les bâtiments sont renforcés par des chaînages d’angle en pierre de taille. Les élévations des murs, en brique, disposent d'une corniche en encorbellement traitée de manière décorative avec un appareil à "dents d'engrenage" (appareil présentant des lits alternés de brique posées en diagonale, pour obtenir un effet décoratif de saillies triangulaires). Les toitures (hormis la tour) reçoivent un toit à deux pans surmonté de tuiles mécaniques. Le logis dispose d'un pignon découvert. Un très grand nombre de lucarnes ponctuent ces toitures, indiquant le besoin d'éclairage des combles. Au nord-est, les deux bâtiments en L sont à usage domestique et de réception. Ils se composent d'un rez-de-chaussée et d'un étage sous combles. De nombreuses fenêtres hautes, de forme rectangulaire, dont l'encadrement de brique reçoit une voûte en anse de panier, ponctuent les façades.Au sud-ouest, les deux bâtiments en L constituent d'anciens bâtiments agricoles (granges, écuries, étables). Ils sont organisés en rez-de-chaussée et étage sous combles (très probablement destiné au stockage). Toujours côté extérieur, les fenêtres semblent avoir été très largement remaniées au cours du temps (rebouchage total, modifications...). Aujourd'hui plusieurs petites ouvertures rythment la façade dans sa partie supérieure. Elles sont occultées par des planches en bois. La tour d'angle (un ancien pigeonnier selon les sources) est constituée de deux étages carrés et d'un étage sous comble. Elle dispose d'un toit en pavillon, à quatre pans, couvert d'ardoise. Elle est percée de plusieurs fenêtres dont l'encadrement est en pierre de taille avec linteau en anse de panier surbaissé. Un bandeau décoratif en pierre de taille également enserre la base de l'étage sous comble. Une corniche du même matériau ceint le haut du mur.Deux passages charretiers permettent d'accéder à la cour intérieure. Le premier est situé au sud-est de la ferme, côté champs, à proximité directe de la tour d'angle ; un pont en bois enjambe le fossé et permet d'accéder à une porterie avec arcature en grès, en anse de panier surbaissé. Le second accès se situe côté rue, et est similaire au premier.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Les façades et les toitures (cad. AS 569) : inscription par arrêté du 3 août 2007.

Typologie de la zone de protection

Site inscrit

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Ensemble agricole

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Label "Patrimoine historique" des Vieilles Maisons de France (VMF) en 2004. Label "Fondation du Patrimoine" en 2002.

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2023

Date de rédaction de la notice

2023

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Tachet Nicolas

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/13
Angle nord-est de la ferme.
Angle nord-est de la ferme.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Façade est de la ferme. Tour d'angle sud-est, seconde entrée charretière.
Façade est de la ferme. Tour d'angle sud-est, seconde entrée charretière.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Façade est de la ferme. Seconde entrée charretière.
Façade est de la ferme. Seconde entrée charretière.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Bâtiments agricoles à l'angle sud-ouest. Vue prise depuis la rue.
Bâtiments agricoles à l'angle sud-ouest. Vue prise depuis la rue.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Angle sud-ouest, donnant vers la tour sud. Vue prise depuis la rue.
Angle sud-ouest, donnant vers la tour sud. Vue prise depuis la rue.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Bâtiment agricole situé à droite de l'entrée charretière. Vue prise depuis la rue.
Bâtiment agricole situé à droite de l'entrée charretière. Vue prise depuis la rue.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Pignon du logis. Vue prise depuis la rue.
Pignon du logis. Vue prise depuis la rue.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Entrée charretière donnant sur la cour intérieure. Vue prise depuis la rue.
Entrée charretière donnant sur la cour intérieure. Vue prise depuis la rue.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Façade sur rue. Entrée charretière et logis sur la gauche.
Façade sur rue. Entrée charretière et logis sur la gauche.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Façade sur rue. Entrée charretière et logis sur la gauche.
Façade sur rue. Entrée charretière et logis sur la gauche.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Orthophotographie. 2015 (Source : IGN. Photothèque nationale. 2015).
Orthophotographie. 2015 (Source : IGN. Photothèque nationale. 2015).
(c) IGN ; (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Cadastre napoléonien. 1832.
Cadastre napoléonien. 1832.
(c) Département du Pas-de-Calais - Archives départementales ; (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Ancienne ferme de Belleforière. ; Angle sud-est de la ferme. Tour d'angle et seconde entrée charretière.
Ancienne ferme de Belleforière. ; Angle sud-est de la ferme. Tour d'angle et seconde entrée charretière.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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