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Plateforme ouverte du patrimoine

Tannerie et corroierie appelées Usine Montpensier

Désignation

Dénomination de l'édifice

Tannerie ; corroierie

Appellation d'usage

Usine Montpensier

Titre courant

Tannerie et corroierie appelées Usine Montpensier

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Mons

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Auvergne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Randan

Lieu-dit

Tavagnat

Références cadastrales

1835 D 256 ; 1973 ZI 1, 2, 4, 5

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Le Buron

Partie constituante non étudiée

Logement d'ouvriers ; logement de contremaître ; moulin à foulon ; moulin à tan ; bief ; séchoir à peaux ; entrepôt industriel ; four à pain

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Orléans Eugène-Adélaïde-Louise, d', dite : Madame Adélaïde (commanditaire)

Description historique

En 1838 Adélaïde d'Orléans fait l'acquisition du moulin de Tavagnat situé sur cette parcelle et porté sur le plan cadastral de 1835 avec pour projet d'y faire édifier une tannerie. Les travaux de construction débutent probablement à la fin de cette même année. Le 30 octobre 1840 un bail est signé pour la location de l'usine Montpensier par la société Flotard et Phelp constituée par le capitaine Edouard Tufton Phelp et Frédéric Flotard, tanneur mégissier à Paris. L'usine se compose alors de trois bâtiments : une tannerie avec scierie, une corroierie, un logement de contremaître et des logements d'ouvriers. A la suite du décès du capitaine Phelp, la tannerie est louée en janvier 1844 à Frédéric Ogereau, manufacturier de cuirs et de peaux à Paris, F. Flotard en assure la gestion. Des travaux sont entrepris et semblent être achevés en 1845 : conversion de la scierie en entrepôt pour les écorces, la première tannerie sera dès lors exclusivement destinée à la fabrication du tan, construction du moulin à foulon et du bâtiment de travail de rivière, transformation du bâtiment de la corroierie pour recevoir cinquante cuves avec atelier à l'étage, construction de l'écurie, du magasin pour la colle avec séchoir à l'étage, construction d'un second bâtiment destiné à recevoir seize cuves et un séchoir, construction d'un entrepôt pour le stockage des écorces et d'un séchoir avec atelier en rez-de-chaussée et calorifère, création d'un atelier de cuirs vernis, édification de murs de clôture et de palissades. A la mort d'Adélaïde d'Orléans en 1847, l'usine revient à son neveu Antoine, duc de Montpensier. En 1852 une partie des terres attenantes est mise en vente. En 1853 l'usine, comme tous les biens des Orléans, est rachetée par le Duc de Galliera. Antoine d'Orléans en retrouve la propriété en 1873. Le bail est affermé à M. Bareyre de 1856 à 1868, puis à M. Manson et à ses héritiers jusqu'en 1873, date à laquelle cesse toute production. En 1875 l'ensemble des bâtiments est vendu à différents propriétaires. Les bâtiments industriels sont en partie détruits. Le moulin reste en activité jusqu'au milieu du 20e siècle mais sera remanié. La grande tannerie est détruite dans la seconde moitié du 20e siècle. Il subsiste aujourd'hui le logement de contremaître, remanié, les logements d'ouvriers, le moulin et le séchoir.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pisé ; brique ; bois ; pan de bois ; essentage de planches

Matériaux de la couverture

Tuile plate mécanique ; tuile plate

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en charpente

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place ; énergie hydraulique

Commentaire descriptif de l'édifice

Un bâtiment, à structure bois essenté de planches, était destiné au traitement du bois de chêne pour la fabrication du tan (magasin à écorces ; moulins à foulon et à écorcer, coupe écorces actionnés par une roue à aubes en fonte). Un second bâtiment, adossé au premier sur le bief, bâti en brique, abritait un moulin à foulon pour les peaux. Il était actionné par une roue en bois. Un bâtiment appelé travail de rivière était construit en pan de bois et pisé et abritait cinq bassins pour laver les peaux. La grande et la petite basserie ou tanneries étaient édifiées en pans de bois avec remplissage de brique et essentage de planches. Elles contenaient soizante-six cuves. A l'étage de la petite basserie était construit un séchoir identique à celui subsistant : la structure en bois à remplissage brique est percée de baies fermées par des abat-vent. Ce dernier s'élève sur un étage de soubassement. Accolée à la basserie, la plamerie comprenait quatre fosses le long du bief. L'entrepôt pour les écorces était édifié en pisé. Le logement d'ouvriers est divisé en trois habitations à un étage desservies par trois escaliers. Le logement de contremaître isolé est de structure similaire mais présente une façade à trois travées. Les bâtiments subsistant sont couverts de toits à longs pans. Le séchoir conserve des tuiles plates en couverture.

Commentaires d'usage régional

Pan de bois, structure orthogonale, décharge en croix de Saint-André

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; vestiges

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bardy Jean-Yves

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88

Vue d'ensemble des bâtiments depuis le nord.
Vue d'ensemble des bâtiments depuis le nord.
© Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel, ADAGP
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