Usine de tabac
Usine de tabac
Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Riom ; place Eugène-Rouher
Anciennement région de : Auvergne
Puy-de-Dôme
Riom est
Eugène-Rouher (place)
1987 BI 26
En ville
3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1881
Porte la date ; daté par source
Attribué par source
Rouher Eugène (personnage célèbre)
Le ministre d'Etat riomois E. Rouher aurait proposé la fondation d'une manufacture dans sa ville natale en juillet 1862, lors de la visite de Napoléon III dans la ville. Les premiers bâtiments (A à Q) , construits entre 1877 et 1883, remplacent la manufacture installée d'une manière expérimentale à Riom dans une ancienne caserne en 1869. Les plans sont de l'ingénieur Dargnies, assisté des ingénieurs du service central des constructions des manufactures de l'Etat. Il s'agit d'un plan modèle sur la base duquel ont été construites notamment les manufactures de Châteauroux (1858-1863) , Dijon (1880) et Issy-les-Moulineaux (1900-1904). En 1907, des bâtiments de déchargement des matières premières (R et S) ont été ajoutés du côté des voies de chemin de fer. En 1932-1936, un 3e grand bâtiment d'exploitation (X) a été implanté parallèlement aux grandes barres B et C. Dans les années 1960, des cours ont été couvertes de manière à former des hangars qui ont servi de conservatoire de machines dans les années 1980. L'ensemble a été désaffecté en 1975 et une nouvelle usine a été construite à proximité (zone industrielle de Riom-La Varenne). Energie thermique en 1883 (machines motrices fournies par les établissements Windsor de Rouen) puis énergie électrique à partir de 1907 (3 générateurs Belleville fabriqués par la compagnie Thompson-Houston). En 1920, 804 ouvriers, dont 693 femmes (cigarières). Dès 1877 étaient prévus des services médicaux gratuits, une caisse des retraites, des cours d'instruction primaire, une caisse de secours mutuels, un réfectoire et une crèche ; par ailleurs, les ateliers étaient régulièrement nettoyés, dotés de vestiaires, éclairés au gaz, chauffés et ventilés (lanternons servant de cheminées d'appel pour l'air vicié). Existence d'un fonds d'archives privées.
Béton ; brique ; moellon ; pierre de taille ; enduit ; crépi
Tuile mécanique ; ardoise ; métal en couverture
Plan régulier en H
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
Charpente en béton armé apparente ; charpente en bois apparente ; charpente mixte apparente ; charpente métallique apparente
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit brisé en pavillon ; lanterneau
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; monte-charge
Énergie électrique ; énergie thermique ; produite sur place
Groupe d'arbres
Site industriel desservi par embranchement ferroviaire. Surface du site : 31997 m2. Le plan d'origine en H est noyé actuellement dans les agrandissements successifs. Seule la maison du directeur est traitée en pierre de taille (de Volvic et de Montpaon) et couverte d'un toit brisé en pavillon et d'ardoise d'Angers. Les autres bâtiments de la 1ère campagne sont en moellon enduit, ou crépi sur les façades donnant sur la place. Ils sont couverts de tuile mécanique sauf les bâtiments E, F, L et M qui ont des couvertures métalliques. Les ateliers des plus grands bâtiments sont divisés en travées par des files de poteaux (globalement : en bois au rez-de-chaussée, en fonte aux étages). Les grandes barres B et C (15 m de large par 112 m de long) disposent d'escaliers au centre et à leur extrémité est. Les lieux d'aisance (N et O) sont en pans de bois avec remplissage de briques sur solin de pierre et ils possèdent des lanterneaux. Les bâtiments R et S (hangars ferroviaires) sont couverts de charpentes en bois, avec lanterneaux, renforcées par des tirants métalliques. Le grand bâtiment X, qui plagie les bâtiments B et C, est entièrement en béton armé. Les bâtiments des années 1960 sont en rez-de-chaussée et ont des structures métalliques. Les bâtiments à étages sont reliés par des ponts métalliques.
Plan modèle du Service central des constructions de la Direction générale des manufactures de l'Etat
2004/10/13 : inscrit MH
Les façades et toitures de la manufacture comprenant les bâtiments A, B, C, D, F, G, K, L, M, N, O, R, S, X, ainsi que la cheminée industrielle, les cheminées d'aération des bâtiments C et D, le clocher et le cadran de l'horloge du bâtiment D, les ponts métalliques entre les bâtiments B et D et D et C (cad. BK 383) : inscription par arrêté du 13 octobre 2004
Latrine
Propriété d'une société privée
2003
© Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel
2008
Renaud Bénédicte
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88