Commanderie ; ferme
D'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem
Ospitalea
Centre d'éducation au patrimoine
Commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem dite Ospitalea, puis ferme, actuellement centre d'éducation au patrimoine
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Irissarry
Iholdy
Iholdy
1832 G 412 ; 1987 AB 135, 137
En village
1er quart 17e siècle
4e quart 20e siècle
1603 ; 1605 ; 1607
Daté par source ; porte la date
Attribution par source
De Larrea Martin (commanditaire)
La fondation de la commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a lieu au 12e siècle. Les plus anciennes mentions de "l'hospitale et oratorium de Irizuri" (Cartulaire de Bayonne) datent de 1194 puis 1196. Le bourg se structure peu à peu autour de l'édifice, de l'oratoire Saint-Jean (probablement à l'emplacement de l'église paroissiale). À la fin du 16e siècle, la commanderie ainsi que ses biens bâtis et fonciers (four à pain, deux moulins, un presbytère dit "dormitoire" près de l'église, un verger à pommes, une vigne et autres terres) sont à l'état d'abandon. Dans les premières années du 17e siècle, l'ordre de Malte entreprend, sous l'impulsion de son commandeur Don Martin de Larrea, la reconstruction totale de la commanderie ainsi que la restauration des bâtiments du domaine. Un contrat est passé avec des artisans locaux le 6 novembre 1603. Juanes de Landagaray, tailleur de pierre, habitant d'Irissarry, est nommé maître d'oeuvre du chantier. Deux dates sont portées sur l'édifice. La première, 1605, se situe sur la clé de l'arc de la porte en plein-cintre au sud et est ornée d'une croix fleurdelisée et de 3 croix de Malte. Ces croix fleurdelisées et de Malte se retrouvent sur le linteau d'une fenêtre à meneau de cette élévation au premier étage. La deuxième date est jointe à une inscription en espagnol prenant place dans un fronton de marbre à redent situé au-dessus de la porte principale, à l'est : "A HONRA Y SERVICIO DE LA RELIGION DE S JOAN AÑO 1607 EL COMENDADOR DE YRISARI DON MARTIN DE LARREA HIZO ESTA CASA Y PALACIO DESDE LOS CEMIENTOS JUNTAMENTE CON LA CASA Y GRANJA QUE ESTA DE FRENTE Y REDIFICO LOS MOLINOS HACIENDOLOS DE NUEVO Y PLANTO LOS MANZANALES Y OTRAS MUCHAS OBRAS". Cette dédicace, entourée de deux anges, est placée de part et d'autre des armoiries de la famille de Larrea, famille noble navarraise. La construction se termine en 1611. Deux documents datant respectivement de 1640 et 1663 mentionnent une grande cour ceinturée de murailles en avant de l'édifice, contenant un pressoir à cidre, un four à pain et un enclos pour les bêtes. Le commandeur, lors de ses visites à Ospitalea, séjournait au premier étage, dans une pièce centrale fermée par une cloison de bois démontée en 2001. En 1795, la commanderie et ses dépendances sont vendues en lots comme bien national. Le bâtiment est transformé en ferme sans être dénaturé au 19e siècle. Dans la première moitié du 20e siècle, il subit des interventions plus lourdes, à l'intérieur notamment. Après la deuxième Guerre mondiale, le poulailler-porcherie situé sur le devant de la maison est détruit et la partie droite d'Ospitalea abrite une épicerie jusqu'aux années 1970. L'édifice est propriété du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques depuis 1981. En 1984 et 2001-2002, une grande campagne de restauration a lieu. L'édifice accueille depuis septembre 2002 un Centre d'Education au Patrimoine.
Calcaire ; moellon ; moyen appareil
Tuile creuse
2 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; pignon couvert
L'édifice, massif et sévère, est de plan rectangulaire (19, 10 m x 29, 50 m). Il possède quatre niveaux dont deux étages carrés. Il est surmonté d'un toit à longs pans et pignon couvert. L'appareil des murs est en moellons grossiers de calcaire, sauf à l'est où les deux premiers niveaux sont en moyen appareil. L'élévation antérieure est, ordonnancée, fait apparaître l'organisation interne, tripartite, constituée d'une large nef centrale et de deux travées latérales. L'ezkaratz permet l'accès à l'étable à l'arrière et aux cuisines situées à droite et à gauche de cet espace. Le bâtiment comprend à l'intérieur 7 cheminées dont six ont conservé leurs corbeaux : ceux-ci sont en quart-de-rond chanfreinés. Chaque angle de l'édifice est pourvu de consoles à ressauts ayant probablement soutenu des échauguettes. En élévation sud, une plage d'envol surmontée de boulins signale l'emplacement d'un colombier au niveau du comble. Les croisées et fenêtres à meneau de l'édifice se caractérisent par la sobriété de leur traitement n'admettant, en fonction des façades, qu'un décor de chanfreins et congés.
Sculpture
Armoiries ; croix de Malte
Dans le fronton de marbre à redent situé au-dessus de la porte principale à l'est, figurent les armoiries mutilées mais identifiées de la famille de Larrea, soutenues de part et d'autre par un ange en pied. Sur la clé de l'arc de la porte sud, sont sculptées la croix de Malte, une croix fleurdelisée et une herse vue en coupe. La fenêtre à meneau située au-dessus possède un linteau orné d'une croix fleurdelisée encadrée de deux croix de Malte.
Maison tripartite,ezkaratz au centre,étable à l'arrière,fenil sous le comble
Restauré
1980/03/18 : inscrit MH partiellement
Façades et toitures
Propriété du département
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37