Ferme
Ferme Laskorrea
Ferme
Ferme Laskorrea
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Jaxu ; chemin rural dit de Lascorria
Saint-Jean-Pied-de-Port
Lascorria (chemin rural dit de)
1841 C2 481 ; 1989 C2 445
En village
Grange ; porcherie ; bergerie ; étable ; fenil
17e siècle
18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
La maison noble Laskorrea est mentionnée en 1347 et en 1366 ("lascorre") dans la liste des feux du royaume de Navarre. Elle est le berceau de la famille de Jassu, ancêtres paternels directs de saint François-Xavier (1506-1552). Des auteurs, tels que Pierre Haristoy, affirment que la maison a été brûlée à deux reprises à l'occasion des Guerres de Religion du 16e siècle. L'ancienne maison noble, orientée sud-est, semble donc avoir été reconstruite ou entièrement remaniée au 17e siècle. Au cours du 18e siècle, une maison de maître sous toit en croupe a été construite à l'arrière de la maison noble. Laskorrea possédait une chapelle en contrebas de la maison, transformée en école, puis en mairie.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile creuse
Étage en surcroît ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour ; en charpente
Laskorrea est une maison composée de deux blocs. Le premier bloc, l'ancienne maison noble du 17e siècle, tripartite et à ossature de bois, se compose d'un rez-de-chaussée surmonté d'un comble en surcroît, l'ensemble étant équipé d'un toit à longs pans à pignon couvert en façade et à l'arrière. Bien que remaniée, on observe que la façade antérieure, d'esprit classique, était ordonnancée originellement. Les murs, recouverts d'un enduit partiel récent, sont en moellons de calcaire. La porte d'entrée cintrée à grands claveaux, probablement du début du 17e siècle, a la clé de son arc décorée des armes de la famille de Jassu ("d'argent à l'arbre de sinople senestré d'un ours de sable debout et appuyé contre le fut"). Une porte située à droite, en élévation antérieure, donnait accès à l'étable. L'ezkaratz communiquait auparavant avec l'étable à droite et avec la cuisine à gauche par l'intermédiaire de deux portes en pierre. Une troisième, percée dans le mur postérieur, fait le lien avec la maison de derrière. Un escalier tournant à retours sans jour en charpente, situé dans un angle de l'ezkaratz, conduit directement dans la salle centrale de l'étage de comble. Le mur de cage était entièrement recouvert de placages en stuc, de même que ceux de la grande salle, à l'état de vestiges. Seule la cheminée en est encore intégralement recouverte. Au dos de la maison primitive, la maison de maître, tripartite, est de plan presque carré et surmontée d'une toiture à croupe. Cette maison a probablement été construite au cours du 18e siècle. Elle se compose d'un étage carré et d'un comble à surcroît. L'élévation antérieure est ordonnancée. La maison possède des portes et des fenêtres à encadrement de grès. Le rez-de-chaussée est composé d'un vaste ezkaratz donnant accès à la cuisine à droite, à des chambres à gauche et à une pièce à l'arrière faisant la transition avec l'ancienne maison.
Restauré
Propriété privée
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara ; Iñarra Emmanuel
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37