Fortification d'agglomération
Fortification d'agglomération
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Saint-Jean-Pied-de-Port
Saint-Jean-Pied-de-Port
1841 A2, B1 ; 1987 A2, B1
En village
Porte de ville ; citadelle ; fossé ; redoute
Ville
IA64000929
13e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
Attribution par source
Les premières fortifications de Saint-Jean-Pied-de-Port datent de la création au 13e siècle de la ville neuve (agglomération rigoureusement organisée de part et d'autre d'une rue unique, actuelle rue de la Citadelle) construite au pied de la colline de Mendiguren où est juché le château fort des rois de Navarre. Elles correspondent à ce que l'on nomme aujourd'hui les remparts de la "ville haute". Au cours du 14e siècle, les parties hautes de l'enceinte semblent être aménagées (créneaux, mâchicoulis). Le 16e siècle, animé par d'importantes périodes de guerres (de 1512 à 1530 puis guerres de Religion) est un siècle de destructions et de restaurations. Le château fort, ruiné, est rasé dans le 2e quart du 17e siècle sous Richelieu par l'ingénieur Antoine de Ville qui conserve toutefois son donjon circulaire. Il construit à la place une citadelle. Dans le 4e quart du 17e siècle, vers 1680, Vauban complète les travaux de la citadelle. Il détruit le donjon médiéval. S'il conserve certaines parties de l'oeuvre de de Ville, l'ensemble prend son plan et sa marque (grandes demi-lunes notamment). La parenté est flagrante avec la citadelle contemporaine de Bayonne. Dans le plan d'ensemble de Vauban, elle barre la frontière du côté de l'Espagne, comme les forts d'Hendaye et de Ciboure (Socoa) et plus en avant dans les terres Bayonne puis Navarrenx qui défend le Béarn. Les parties hautes du rempart sont reprises, de Vauban datent ces archères droites qui se substituent aux créneaux et mâchicoulis du 14e siècle. Il fait construire les deux murs reliant la citadelle au rempart du 13e siècle. Au cours du 18e siècle, l'enceinte de la ville basse, équipée de fossés, d'archères droites et de bastions, est construite et achevée en 1789. Celle de la ville haute est également restaurée par endroits. Au cours du 19e siècle, des redoutes sont aménagées dans les montagnes environnantes, dont celle de Gaztelumendi la plus proche. La citadelle fut démilitarisée en 1814. Elle abrita une prison entre 1914-1918 et fut aménagée en collège dans les années 1980.
Grès ; pierre de taille
Système bastionné
La muraille de la ville haute (englobant aujourd'hui la rue de la Citadelle et la rue de l'Eglise) en grès appareillé est percée de cinq portes de ville datant du 13e siècle : portes de Navarre ou du Marché (la mieux conservée) , de France, de Notre-Dame, de Saint Jacques à l'est et de l'échauguette à l'ouest. Ces portes ont des arcs brisés, sauf la porte Saint-Jacques qui présente un aspect cintré à la suite d'un remaniement. Un chemin de ronde parcourt ces murailles de la porte de Saint Jacques à la porte de Navarre. Des poivrières et des bretèches du 17e siècle dominent la place de la mairie et le chemin menant à la citadelle, tandis que des meurtrières couronnent le haut des murs. Les murailles ont fait l'objet de très nombreux remaniements : les murs sont partagés entre petit et moyen appareil. Le mur ouest de l'église paroissiale participe également des fortifications. Sa tour-clocher est d'ailleurs construite au-dessus de la porte de ville Notre-Dame. A proximité de l'église, la porte de l'échauguette, flanquée d'une poivrière, permet l'accès au chemin longeant la Nive. La muraille de la ville basse a un aspect homogène ; ses murs sont constitués de pierres taillées en grès de moyen appareil. Des meurtrières sont présentes d'un bout à l'autre de l'enceinte, ainsi que des bastions. Elle est percée de 3 portes : Uhart, Espagne, Eihera Berri. L'ingénieur militaire Vauban a conçu la citadelle selon un système bastionné. Elle se présente sous la forme d'un corps central rectangulaire muni d'un bastion à chaque angle et de 2 demi-lunes à chaque extrémité du grand axe, côté ville et côté esplanade. Les murs sont composés de moellons de grès et de calcaire. L'accès à la citadelle se fait à l'ouest par une rampe menant à la porte royale, précédée d'un pont-levis, et à l'est par une esplanade. La citadelle, aujourd'hui collège, abritait des arsenaux, des poudrières, une boulangerie, un puits et une chapelle.
Restauré
1963/01/22 : classé MH ; 1986/12/02 : classé MH
Citadelle, y compris la Redoute de Gaztelumendi qui la prolonge : classement par arrêté du 22 janvier 1963 ; remparts de la ville haute et du faubourg d'Espagne : classement par arrêté du 2 décembre 1986
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara ; Iñarra Emmanuel
Sous-dossier
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37