Maison
De maître
Maison de maître
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Saint-Jean-Pied-de-Port ; 3 rue de la Citadelle
Saint-Jean-Pied-de-Port
Citadelle (rue de la) 3
1841 A2 302 ; 1987 A2 925, 926
En ville
Boutique
Limite 18e siècle 19e siècle
20e siècle
1866
Porte la date
Fargues Henri (habitant célèbre) Logras marquis de (habitant célèbre)
Cette maison de maître date probablement du 4e quart du 18e siècle ou du 1er quart du 19e siècle ; la fin du 18e siècle paraît cependant plus probable. Il s'agit certainement plus d'un "rhabillage" d'une maison plus ancienne que d'une construction. La maison a conservé certains éléments plus anciens, comme des corbeaux à ressauts à l'intérieur. Certains voient ici la maison de Logras, marquis d'Olhonce depuis 1758. Mr. de Logras, conseiller au Parlement de Navarre à Pau, fut le représentant de la Basse-Navarre aux Etats Généraux de 1789 et guillotiné pendant la Terreur. D'autres affirment que cette maison fut habitée par Henri Fargues, maire de Saint-Jean-Pied-de-Port durant les premières années de la Révolution Française, plus tard député et sénateur. La maison, divisée en appartements, occupe deux parcelles distinctes actuellement, mais fut une seule maison originellement. Elle a subi des restaurations, aménagements intérieurs notamment, dans le courant du 20e siècle.
Calcaire ; grès ; appareil mixte ; pierre de taille ; galet
Tuile creuse ; tôle ondulée
2 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; en charpente
Le rez-de-chaussée est occupé par des boutiques, de part et d'autre du vestibule. Les habitations sont aux étages carrés. La maison se caractérise par une longue élévation antérieure bi-chrome -alternance de calcaire et de grès- ordonnancée à six travées et deux étages carrés qui se développe sous le mur gouttereau. Des chevrons ouvragés courent tout le long de la façade, sous le toit débordant. La façade est percée de fenêtres aux linteaux en arc segmentaire et de quatre portes moulurées à congé et arc segmentaire. Au-dessus de la porte d'entrée principale, on lit l'inscription latine suivante "POST FUNERA VIRTUS VIVIT". Cette porte d'entrée donne sur un vestibule avec des pièces de part et d'autre et équipé d'un majestueux escalier tournant à retours avec jour, en charpente, du 17e siècle. Un placard mural est surmonté de l'inscription latine : "VICTRIX PRUDENTIA FEROCITATIS". Certaines poutres sont soutenues par des corbeaux en grès à ressauts. La porte d'entrée de gauche donne sur une boutique ayant conservé dans la première pièce une cheminée engagée dans le mur de refend de droite, datant probablement du 19e siècle ; sa hotte droite est décorée d'éléments floraux et géométriques. La pièce à l'arrière a aussi conservé un vieil évier en grès, ainsi qu'un potager daté de 1866 et décoré d'oiseaux et de fontaines de jouvence et une cheminée aux piédroits arrondis et aux corbeaux rectangulaires finissant en pointe vers le bas. L'élévation postérieure présente une façade bien moins homogène que l'antérieure. En effet, cette élévation est partiellement sous enduit et laisse apparaître un moyen et petit appareil de pierres taillées et de galets de grès, ainsi que des parpaings de béton. Les portes et fenêtres paraissent plus anciennes que celles de l'élévation antérieure, probablement de la 1ère moitié du 18e siècle. La maison a été rehaussée dans la moitié arrière sous un toit à deux pans et tôle ondulée. A l'intérieur, les murs sont en colombage, au remplissage constitué de petit appareil de grès et de calcaire.
Restauré
Propriété privée
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara ; Iñarra Emmanuel
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37