Maison
De maître
Maison Etxehandia
Maison de maître Etxehandia
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Saint-Jean-Pied-de-Port ; 8 avenue Renaud
Saint-Jean-Pied-de-Port
Renaud (avenue) 8
1841 A2 401 ; 1987 A2 1274
En ville
1ère moitié 17e siècle
19e siècle ; 20e siècle
1645
Porte la date
Casanave Dominique de (habitant célèbre)
La construction de la maison Etxehandia paraît dater de la 1ère moitié du 17e siècle. En effet, la maison possède une inscription en partie lisible au-dessus de la porte d'entrée : "DOMINGOS DE CASANAVE 1645". Etxehandia a appartenu à Dominique de Casanave (ou Casenave) , notaire royal de Saint-Jean-Pied-de-Port de 1678 à 1744 et maire de cette commune au début du 18e siècle. Etxehandia s'est appelée Dalhastea lorsque la fille aînée de Dominique de Casanave s'est mariée au notaire Dalhaste. Cette maison fut aussi connue, au cours du 20e siècle, sous le nom de Migelgorria. Outre un notaire, la tradition populaire veut que la maison ait abrité, dans la partie accolée à gauche, le presbytère de l'église Sainte Eulalie d'Ugange, située à proximité, et une petite chapelle, installée à l'arrière. A l'intérieur de la maison, rien ne permet d'étayer ces affirmations. La partie gauche d'Etxehandia a été agrandie sous appentis dans la 1ère moitié du 20e siècle afin d'abriter un balcon. Jusque dans les années 1990, la maison a aussi servi d'hôtel et de pâtisserie. La façade d'Etxehandia a été en partie rénovée à la fin des années 1990, la vitrine de la pâtisserie étant remplacée par une fenêtre.
Grès ; galet
Tuile creuse ; ardoise
1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation ordonnancée
Toit en pavillon ; appentis
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant ; en charpente
La maison Etxehandia est de plan presque carré, à un étage carré et un étage en surcroît. Elle est surmontée d'un toit en pavillon en tuiles creuses. L'élévation antérieure ordonnancée à trois travées se caractérise par l'emploi d'un appareil régulier de grès, comme plaqué sur le mur. La porte cintrée et moulurée en grès à impostes et clé en calcaire blanc est accompagnée d'un encadrement architecturé de style très classique en calcaire blanc (socles, pilastres, impostes, corniche, décor de cives et de losanges). Cette composition est encadrée par deux "oeils de boeufs" ovales en calcaire blanc également. Un blason en remploi en calcaire blanc érodé est sculpté sur l'allège en légère saillie de la fenêtre du 1er étage ; il comporte l'inscription IHS. Cette plaque provient probablement de la maison voisine de gauche ; elle était accompagnée de la date 1542. Les fenêtres sont toutes équipées d'appuis saillants moulurés. L'étage en surcroît est percé de fenêtres pendantes surmontées chacune d'un petit toit à croupe en ardoises. Une corniche à deux ressauts en creux court sous la toiture, en façade uniquement. Les murs latéraux sont en galets. A l'intérieur, un ezkaratz au sol en légère pente permet l'accès aux pièces du rez-de-chaussée et à l'étage par l'intermédiaire d'un escalier tournant en charpente. Les portes d'accès aux pièces du rez-de-chaussée sont encadrés de panneaux de bois sculptés. Une petite pièce à l'arrière de la maison a ses poutres peintes de fleurs de lys et d'étoiles. Un niveau de sous-bassement, situé dans la partie gauche de l'édifice, abrite une cuisine où l'ancienne cheminée aux corbeaux en quart-de-rond a été conservée. La cave, qui abritait autrefois un atelier de pâtisserie, est à ossature de bois ; son plafond est constitué de briquettes disposées en épis.
Restauré
Propriété privée
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara ; Iñarra Emmanuel
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37